HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

καὶ



Texte grec :

[1300] κεντῶν ὑπὸ τὸν πρωκτόν σε τὸν σειραφόρον.
Φεύγεις ; Ἔμελλόν σ᾿ ἆρα κινήσειν ἐγὼ
αὐτοῖς τροχοῖς τοῖς σοῖσι καὶ ξυνωρίσιν.
(ΧΟΡΟΣ) Οἷον τὸ πραγμάτων ἐρᾶν φλαύρων· ὁ γὰρ
γέρων ὅδ᾿ ἐρασθεὶς
ἀποστερῆσαι βούλεται
τὰ χρήμαθ᾿ ἁδανείσατο.
Κοὐκ ἔσθ᾿ ὅπως οὐ τήμερον
λήψεταί τι πρᾶγμ᾿ ὃ τοῦ-
τον ποήσει τὸν σοφι-
στὴν ὧν πανουργεῖν ἤρξατ᾿ ἐξ-
αίφνης λαβεῖν κακὸν τι.
Οἶμαι γὰρ αὐτὸν αὐτίχ᾿ εὑρήσειν ὅπερ
πάλαι ποτ᾿ ἐζήτει,
εἶναι τὸν υἱὸν δεινόν οἱ
γνώμας ἐναντίας λέγειν
τοῖσιν δικαίοις, ὥστε νι-
κᾶν ἅπαντας, οἵσπερ ἂν
ξυγγένηται, κἂν λέγῃ
παμπόνηρ᾿. Ἴσως δ᾿ ἴσως
βουλήσεται
κἄφωνον αὐτὸν εἶναι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἰοὺ ἰού.
Ὦ γείτονες καὶ ξυγγενεῖς καὶ δημόται,
ἀμυνάθετέ μοι τυπτομένῳ πάσῃ τέχνῃ.
Οἴμοι κακοδαίμων τῆς κεφαλῆς καὶ τῆς γνάθου.
Ὦ μιαρέ, τύπτεις τὸν πατέρα ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Φήμ᾿, ὦ πάτερ.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὁρᾶθ᾿ ὁμολογοῦνθ᾿ ὅτι με τύπτει ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Καὶ μάλα.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὦ μιαρὲ καὶ πατραλοῖα καὶ τοιχωρύχε.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Αὖθίς με ταὐτὰ ταῦτα καὶ πλείω λέγε.
Ἆρ᾿ οἶσθ᾿ ὅτι χαίρω πόλλ᾿ ἀκούων καὶ κακά ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὦ λακκόπρωκτε.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Πάττε πολλοῖς τοῖς ῥόδοις.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τὸν πατέρα τύπτεις ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Κἀποφανῶ γε νὴ Δία
ὡς ἐν δίκῃ σ᾿ ἔτυπτον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὦ μιαρώτατε,
καὶ πῶς γένοιτ᾿ ἂν πατέρα τύπτειν ἐν δίκῃ ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἔγωγ᾿ ἀποδείξω καί σε νικήσω λέγων.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τουτὶ σὺ νικήσεις ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Πολύ γε καὶ ῥᾳδίως.
ἑλοῦ δ᾿ ὁπότερον τοῖν λόγοιν βούλει λέγειν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ποίοιν λόγοιν ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Τὸν κρείττον᾿ ἢ τὸν ἥττονα.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἐδιδαξάμην μέντοι σε νὴ Δί᾿, ὦ μέλε,
τοῖσιν δικαίοις ἀντιλέγειν, εἰ ταῦτά γε
μέλλεις ἀναπείσειν, ὡς δίκαιον καὶ καλὸν
τὸν πατέρα τύπτεσθ᾿ ἐστὶν ὑπὸ τῶν υἱέων.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἀλλ᾿ οἴομαι μέντοι σ᾿ ἀναπείσειν, ὥστε γε
οὐδ᾿ αὐτὸς ἀκροασάμενος οὐδὲν ἀντερεῖς.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Καὶ μὴν ὅτι καὶ λέξεις ἀκοῦσαι βούλομαι.
(ΧΟΡΟΣ) Σὸν ἔργον, ὦ πρεσβῦτα, φροντίζειν ὅπῃ
τὸν ἄνδρα κρατήσεις,
ὡς οὗτος, εἰ μή τῳ ᾿πεποίθειν, οὐκ ἂν ἦν
οὕτως ἀκόλαστος.
Ἀλλ᾿ ἔσθ᾿ ὅτῳ θρασύνεται· δῆλόν γε τἀνθρώπου᾿

Traduction française :

[1300] Je vais t'enfoncer l'aiguillon sous la croupe, porteur de longes ! Te sauveras-tu ? C'est moi qui t''aurais mené bon train avec tes roues et ta paire de chevaux.
(Il rentre dans la maison.)
{Choeur 2}
(LE CHOEUR) Voilà ce que c'est que de se plaire aux bassesses ! Ce vieillard, qui en a la passion, veut frustrer l'argent qu'il a emprunté. Mais il est impossible qu'il ne soit pris aujourd'hui dans quelque affaire, et que ce sophiste, en retour des friponneries qu'il a mises en train, ne soit frappé d'un malheur imprévu. Je pense qu'il trouvera tout de suite ce qu'il demandait depuis longtemps, que son fils soit habile à exprimer des idées contraires à la justice, à vaincre tous ses adversaires, même en disant ce qu'il y a de plus mauvais. Mais peut-être, peut-être, voudra-t-il qu'il devienne muet.
{épisode 3} STREPSIADE, sortant précipitamment. Iou ! iou ! Voisins, parents, citoyens, au secours ! On me bat ! A moi, de toute votre aide ! Hélas! malheureux que je suis ! Oh ! la tête! Oh ! la mâchoire ! Scélérat, tu bats ton père !
(PHILIPPIDE) Oui, mon père !
(STREPSIADE) Vous le voyez, il avoue qu'il me bat.
(PHILIPPIDE) Sans doute.
(STREPSIADE) Scélérat, parricide, enfonceur de murailles !
(PHILIPPIDE) Répète-moi cela, répète et dis-en plus encore. Ne sais-tu pas que je prends un vif plaisir à entendre ces gros mots ?
(STREPSIADE) O derrière à tout le monde !
(PHILIPPIDE) Couvre-moi de roses.
(STREPSIADE) Tu bats ton père ?
(PHILIPPIDE) Et, par Zeus ! je te prouverai que j'ai eu raison de te battre.
(STREPSIADE) Infâme gredin, comment peut-il y avoir une raison de battre son père ?
(PHILIPPIDE) Je le démontrerai et je te vaincrai par mon discours.
(STREPSIADE) Moi, vaincu par toi !
(PHILIPPIDE) Tout ce qu'il y a de plus facile. Choisis lequel des deux Raisonnements tu veux que j'emploie.
(STREPSIADE) Quels deux Raisonnements ?
(PHILIPPIDE) Le fort et le faible.
(STREPSIADE) De par Zeus ! je t'ai fait donner une belle éducation, animal, en t'apprenant à contredire la justice, si tu me prouves qu'il est juste et beau que les pères soient battus par leurs fils !
(PHILIPPIDE) Mais je compte pourtant te le prouver si bien que, quand tu m'auras entendu, tu n'auras rien à répondre.
(STREPSIADE) Allons, je veux bien entendre ce que tu vas dire.
{agon 2}
(LE CHOEUR) C'est ton affaire, vieillard, de songer aux moyens de réduire un homme qui, s'il n'était sûr du succès, ne serait pas si insolent.





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Dernière mise à jour : 4/04/2005