HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

ΑΔΙΚΟΣ



Texte grec :

[1100] Τουτονὶ γοῦν οἶδ᾿ ἐγὼ κἀκεινονὶ
καὶ τὸν κομήτην τουτονί.
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) Τί δῆτ᾿ ἐρεῖς ;
(ΔΙΚΑΙΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ἡττήμεθ᾿. Ὀ κινούμενοι,
πρὸς τῶν θεῶν δέξασθέ μου θοἰμάτιον, ὡς
ἐξαυτομολῶ πρὸς ὑμᾶς.
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) Τί δῆτα ; Πότερα τοῦτον ἀπάγεσθαι λαβὼν
βούλει τὸν υἱόν, ἢ διδάσκω σοι λέγειν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Δίδασκε καὶ κόλαζε καὶ μέμνησ᾿ ὅπως
εὖ μοι στομώσεις αὐτόν, ἐπὶ μὲν θάτερα
οἷον δικιδίοις, τὴν δ᾿ ἑτέραν αὐτοῦ γνάθον
στόμωσον οἵαν εἰς τὰ μείζω πράγματα.
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ἀμέλει, κομιεῖ τοῦτον σοφιστὴν δεξιόν.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ὠχρὸν μὲν οὖν οἶμαί γε καὶ κακοδαίμονα.
(ΧΟΡΟΣ) Χωρεῖτέ νυν. Οἶμαι δὲ σοὶ ταῦτα μεταμελήσειν.
Τοὺς κριτὰς ἃ κερδανοῦσιν, ἤν τι τόνδε τὸν χορὸν
ὠφελῶσ᾿ ἐκ τῶν δικαίων, βουλόμεσθ᾿ ἡμεῖς φράσαι.
Πρῶτα μὲν γάρ, ἢν νεᾶν βούλησθ᾿ ἐν ὥρᾳ τοὺς ἀγρούς,
ὕσομεν πρώτοισιν ὑμῖν, τοῖσι δ᾿ ἄλλοις ὕστερον.
Εἶτα τὸν καρπὸν τεκούσας ἀμπέλους φυλάξομεν,
ὥστε μήτ᾿ αὐχμὸν πιέζειν μήτ᾿ ἄγαν ἐπομβρίαν.
Ἤν δ᾿ ἀτιμάσῃ τις ἡμᾶς θνητὸς ὢν οὔσας θεάς,
προσεχέτω τὸν νοῦν πρὸς ἡμῶν οἷα πείσεται κακά,
λαμβάνων οὔτ᾿ οἶνον οὔτ᾿ ἄλλ᾿ οὐδὲν ἐκ τοῦ χωρίου.
Ἡνίκ᾿ ἂν γὰρ αἵ τ᾿ ἐλαῖαι βλαστάνωσ᾿ αἵ τ᾿ ἄμπελοι,
ἀποκεκόψονται· τοιαύταις σφενδόναις παιήσομεν.
Ἤν δὲ πλινθεύοντ᾿ ἴδωμεν, ὕσομεν καὶ τοῦ τέγους
τὸν κέραμον αὐτοῦ χαλάζαις στρογγύλαις συντρίψομεν.
Κἂν γαμῇ ποτ᾿ αὐτὸς ἢ τῶν ξυγγενῶν ἢ τῶν φίλων,
ὕσομεν τὴν νύκτα πᾶσαν, ὥστ᾿ ἴσως βουλήσεται
κἂν ἐν Αἰγύπτῳ τυχεῖν ὢν μᾶλλον ἢ κρῖναι κακῶς.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Πέμπτη, τετράς, τρίτη· μετὰ ταύτην δευτέρα·
εἶθ᾿ ἣν ἐγὼ μάλιστα πασῶν ἡμερῶν
δέδοικα καὶ πέφρικα καὶ βδελύττομαι,
εὐθὺς μετὰ ταύτην ἔσθ᾿ ἕνη τε καὶ νέα.
Πᾶς γάρ τις ὀμνύς, οἷς ὀφείλων τυγχάνω,
θείς μοι πρυτανεῖ᾿ ἀπολεῖν μέ φησι κἀξολεῖν.
Κἀμοῦ μέτριά τε καὶ δίκαι᾿ αἰτουμένου,
ὦ δαιμόνιε, τὸ μέν τι νυνὶ μὴ λάβῃς,
τὸ δ᾿ ἀναβαλοῦ μοι, τὸ δ᾿ ἄφεσ, οὔ φασίν ποτε
οὕτως ἀπολήψεσθ᾿, ἀλλὰ λοιδοροῦσί με
ὡς ἄδικός εἰμι, καὶ δικάσεσθαί φασί μοι.
Νῦν οὖν δικαζέσθων. Ὀλίγον γάρ μοι μέλει,
εἴπερ μεμάθηκεν εὖ λέγειν Φειδιππίδης.
Τάχα δ᾿ εἴσομαι κόψας τὸ φροντιστήριον.
Παῖ, ἠμί, παῖ, παῖ.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Στρεψιάδην ἀσπάζομαι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Κἄγωγέ σ᾿. Ἀλλὰ τουτονὶ πρῶτον λαβέ.
Χρὴ γὰρ ἐπιθαυμάζειν τι τὸν διδάσκαλον.
Καί μοι τὸν υἱόν, εἰ μεμάθηκε τὸν λόγον
ἐκεῖνον, εἴφ᾿, ὃν ἀρτίως εἰσήγαγες.

Traduction française :

[1100] En voilà un que je connais ; celui-là encore, et cet autre avec ses longs cheveux.
(L'INJUSTE) Eh bien, que dis-tu ?
(LE JUSTE) Nous sommes vaincus, êtres infâmes. Au nom des dieux ! recevez mon manteau: je passe de votre côté.
(Ils s'en vont.)
{épisode 2}
(SOCRATE) Qu'est-ce à dire ? Veux-tu prendre ton fils, le remmener, ou que je l'instruise à parler ?
(STREPSIADE) Instruis-le, châtie-le, et souviens-toi de bien lui affiler la langue, de manière qu'il ait l'une des deux mâchoires pour les petites causes et l'autre mâchoire pour les grandes affaires.
(SOCRATE) Sois tranquille ; tu auras chez toi un sophiste habile.
(STREPSIADE) Pâle, je crois, et misérable.
(Ils entrent chez Socrate.)
{Parabase 3}
(LE CHOEUR) Entrez maintenant. Je crois que tu t'en repentiras. Ce que les juges gagneront, s'ils accordent au Choeur un appui légitime, nous voulons le dire. Et, premièrement, si vous voulez labourer vos champs, à la saison, nous pleuvrons sur vous d'abord, et sur les autres ensuite. Puis nous garderons les fruits et les vignes de manière qu'ils ne souffrent ni de la sécheresse, ni d'une pluie excessive. Mais si un de vous, mortels, nous offense, nous déesses, qu'il songe quels maux il endurera de nous, ne recueillant ni vin, ni rien, de son champ. Quand les oliviers et les vignes pousseront, ils seront rasés, tant nous les frapperons de frondes. Si nous le voyons faire des briques, nous pleuvrons, et nous briserons sous des tas de grêle les tuiles de son toit. S'il se marie, lui, ou quelqu'un de ses parents ou de ses amis, nous pleuvrons toute la nuit, si bien qu'il aimerait mieux se trouver en Egypte que d'avoir jugé injustement.
{Scène lyrique 2}
(STREPSIADE) Il sort de chez lui, chargé d'un sac de farine, et se dirige vers la porte de Socrate. Cinq, quatre, trois, puis deux, et enfin celui de tous les jours que je redoute le plus, qui me fait frissonner, que je déteste, ce maudit jour de la lune vieille et nouvelle. C'est un serment fait par tous ceux à qui je dois, et qui déposent leurs assignations au tribunal des Prytanes, de me ruiner, de me perdre, malgré la modération et la justice de mes propositions : "Mon cher, ne me demande pas cela maintenant, donne-moi du temps pour cette somme, fais-moi quitte de cette autre !" Ils prétendent qu'ainsi ils ne recevront rien ; ils m'injurient, disant que je leur fais du tort et qu'ils vont me citer devant les juges. Qu'ils me citent donc ; je m'en soucie peu, aujourd'hui que Phidippide a appris l'art de bien parler. Je vais, du reste, m'en assurer, en frappant à la porte du philosophoir... Enfant ! holà ! Enfant, enfant !
(SOCRATE) Strepsiade, bonjour.
(STREPSIADE) A toi aussi bonjour. Mais d'abord accepte ce sac. Il est juste de faire un joli cadeau à son maître. Et mon fils, a-t-il appris le fameux Raisonnement, ce garçon que tu as emmené tantôt ?





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Dernière mise à jour : 4/04/2005