HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

ἀγάθ



Texte grec :

[800] κἄστ᾿ ἐκ γυναικῶν εὐπτέρων καὶ Κοισύρας.
Ἀτὰρ μέτειμί γ᾿ αὐτόν· ἢν δὲ μὴ θέλῃ,
οὐκ ἔσθ᾿ ὅπως οὐκ ἐξελῶ ᾿κ τῆς οἰκίας.
Ἀλλ᾿ ἐπανάμεινόν μ᾿ ὀλίγον εἰσελθὼν χρόνον.
(ΧΟΡΟΣ) Ἆρ᾿ αἰσθάνει πλεῖστα δι᾿ ἡμᾶς ἀγάθ᾿ αὐτίχ᾿ ἕξων
μόνας θεῶν ; Ὡς
ἕτοιμος ὅδ᾿ ἐστὶν ἅπαντα δρᾶν
ὅσ᾿ ἂν κελεύῃς.
Σὺ δ᾿ ἀνδρὸς ἐκπεπληγμένου
καὶ φανερῶς ἐπηρμένου γνοὺς ἀπολάψεις ὅτι πλεῖστον δύνασαι
ῖἵᾁταχέως· φιλεῖ γάρ πως τὰ τοιαῦθ᾿ ἑτέρᾳ τρέπεσθαι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Οὔτοι μὰ τὴν Ὁμίχλην ἔτ᾿ ἐνταυθοῖ μενεῖς,
ἀλλ᾿ ἔσθι᾿ ἐλθὼν τοὺς Μεγακλέους κίονας.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ)Ὦ δαιμόνιε, τί χρῆμα πάσχεις, ὦ πάτερ ;
Οὐκ εὖ φρονεῖς, μὰ τὸν Δία τὸν Ὀλύμπιον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἰδού γ᾿ ἰδοὺ Δί᾿ Ὀλύμπιον. Τῆς μωρίας·
τὸν Δία νομίζειν ὄντα τηλικουτονί.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Τί δὲ τοῦτ᾿ ἐγέλασας ἐτεόν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἐνθυμούμενος
ὅτι παιδάριον εἶ καὶ φρονεῖς ἀρχαιϊκά.
ὅμως γε μὴν πρόσελθ᾿, ἵν᾿ εἰδῇς πλείονα,
καί σοι φράσω τι πρᾶγμ᾿ ὃ μαθὼν ἀνὴρ ἔσει.
Ὅπως δὲ τοῦτο μὴ διδάξεις μηδένα.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἰδού. Τί ἐστιν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὤμοσας νυνὶ Δία.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἔγωγ᾿.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὁρᾷς οὖν ὡς ἀγαθὸν τὸ μανθάνειν ;
Οὐκ ἔστιν, ὦ Φειδιππίδη, Ζεύς.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἀλλὰ τίς ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Δῖνος βασιλεύει τὸν Δί᾿ ἐξεληλακώς.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Αἰβοῖ· τί ληρεῖς ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἴσθι τοῦθ᾿ οὕτως ἔχον.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Τίς φησι ταῦτα ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Σωκράτης ὁ Μήλιος
καὶ Χαιρεφῶν, ὃς οἶδε τὰ ψυλλῶν ἴχνη.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Σὺ δ᾿ εἰς τοσοῦτον τῶν μανιῶν ἐλήλυθας
ὥστ᾿ ἀνδράσιν πείθει χολῶσιν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εὐστόμει
καὶ μηδὲν εἴπῃς φλαῦρον ἄνδρας δεξιοὺς
καὶ νοῦν ἔχοντας, ὧν ὑπὸ τῆς φειδωλίας
ἀπεκείρατ᾿ οὐδεὶς πώποτ᾿ οὐδ᾿ ἠλείψατο
οὐδ᾿ εἰς βαλανεῖον ἦλθε λουσόμενος· σὺ δὲ
ὥσπερ τεθνεῶτος καταλόει μου τὸν βίον.
Ἀλλ᾿ ὡς τάχιστ᾿ ἐλθὼν ὑπὲρ ἐμοῦ μάνθανε.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Τί δ᾿ ἂν παρ᾿ ἐκείνων καὶ μάθοι χρηστόν τις ἄν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἄληθες ; Ὅσαπέρ ἐστιν ἀνθρώποις σοφά.
Γνώσει δὲ σαυτὸν ὡς ἀμαθὴς εἶ καὶ παχύς.
Ἀλλ᾿ ἐπανάμεινόν μ᾿ ὀλίγον ἐνταυθοῖ χρόνον.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Οἴμοι· τί δράσω παραφρονοῦντος τοῦ πατρός ;
Πότερον παρανοίας αὐτὸν εἰσαγαγὼν ἕλω,
ἢ τοῖς σοροπηγοῖς τὴν μανίαν αὐτοῦ φράσω ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Φέρ᾿ ἴδω, σὺ τοῦτον τίνα νομίζεις ; Εἰπέ μοι.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἀλεκτρυόνα.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) ῎Καλῶς γε. Ταυτηνὶ δὲ τί ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἀλεκτρυόν᾿.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἄμφω ταὐτό ; Καταγέλαστος εἶ.

Traduction française :

[800] et, par des femmes de haute volée, il descend de Coesyra. Je vais le trouver. S'il ne veut pas, je n'ai plus qu'à le chasser de la maison.
(A Socrate.) Toi, rentre, et attends-moi un instant. LE CHOEUR, à Socrate près de sortir. Ne vois-tu pas tous les biens que tu vas obtenir sur-le-champ de nous seules parmi les divinités? Voilà un homme prêt à faire tout ce que tu lui ordonneras. Tu le vois. Le connaissant émerveillé, et absolument enthousiasmé, il faut le laper autant que possible, et vivement. D'ordinaire, les affaires de ce genre cèdent la place à d'autres. 814 - 853
(STREPSIADE) Non, par le Brouillard ! tu ne resteras pas ici davantage. Va manger, si tu veux, les colonnes de Mégaclès.
(PHILIPPIDE) Mais, excellent père, qu'as-tu donc ? Tu n'es pas dans ton bon sens, j'en jure par Zeus Olympien !
(STREPSIADE) Voyez, voyez, "Zeus Olympien" ! Quelle folie! Croire à Zeus, à ton âge !
(PHILIPPIDE) D'où vient donc que tu ris ainsi ?
(STREPSIADE) Parce que je songe que tu es assez petit garçon pour avoir en tête ces vieilleries. Cependant approche, pour en savoir davantage; je vais te dire une chose, dont la connaissance fera de toi un homme. Seulement, n'en dis rien à personne.
(PHILIPPIDE) Voyons, qu'est-ce que c'est ?
(STREPSIADE) Tu as juré par Zeus.
(PHILIPPIDE) Oui.
(STREPSIADE) Vois donc comme il est bon d'apprendre. Phidippidès, il n'y a pas de Zeus.
(PHILIPPIDE) Qu'y a-t-il alors ?
(STREPSIADE) C'est Tourbillon qui règne, après avoir chassé Zeus.
(PHILIPPIDE) Allons donc! est-ce que tu radotes ?
(STREPSIADE) Sache que c'est comme cela.
(PHILIPPIDE) Et qui le dit ?
(STREPSIADE) Socrate de Mêlos, et Chéréphon, qui connaît les sauts des puces.
(PHILIPPIDE) En es-tu donc à ce point de démence, que tu croies à ces hommes bilieux ?
(STREPSIADE) Parles-en mieux, et ne dis pas de mal de ces hommes habiles et pleins de sens, dont pas un, par économie, ne se fait jamais raser, ni ne se parfume, ni ne va aux bains pour se laver; tandis que toi, comme si j'étais mort, tu gaspilles mon avoir. Mais va-t'en au plus vite étudier à ma place.
(PHILIPPIDE) Et que peut-on apprendre de bon de ces gens-là ?
(STREPSIADE) Vraiment ? Tout ce qu'il y a de sciences parmi les hommes. Tu verras combien toi-même tu es ignorant et épais. Mais attends-moi ici un instant.
(PHILIPPIDE) Quel malheur ! Que faire ? Mon père est fou! Dois-je le faire interdire pour cause de démence, ou prévenir de sa folie les faiseurs de cercueils ?
(STREPSIADE) Voyons un peu ! Comment appelles-tu cet oiseau ? Dis-le-moi.
(PHILIPPIDE) Un coq.
(STREPSIADE) Bien. Et cette femelle ?
(PHILIPPIDE) Un coq.
(STREPSIADE) Tous les deux de même; tu me fais rire.





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Dernière mise à jour : 4/04/2005