HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

ἀφῃρέθη



Texte grec :

[600] οἶκον, ἐν ᾧ κόραι σε Λυδῶν μεγάλως σέβουσιν·
ἥ τ᾿ ἐπιχώριος ἡμετέρα θεὸς
αἰγίδος ἡνίοχος, πολιοῦχος Ἀθάνα·
Παρνασσίαν θ᾿ ὃς κατέχων
πέτραν σὺν πεύκαις σελαγεῖ
Βάκχαις Δελφίσιν ἐμπρέπων
κωμαστὴς Διόνυσος.
Ἡνίχ᾿ ἡμεῖς δεῦρ᾿ ἀφορμᾶσθαι παρεσκευάσμεθα,
ἡ Σελήνη ξυντυχοῦσ᾿ ἡμῖν ἐπέστειλεν φράσαι
πρῶτα μὲν χαίρειν Ἀθηναίοισι καὶ τοῖς ξυμμάχοις·
εἶτα θυμαίνειν ἔφασκε. Δεινὰ γὰρ πεπονθέναι
ὠφελοῦσ᾿ ὑμᾶς ἅπαντας οὐ λόγοις ἀλλ᾿ ἐμφανῶς·
πρῶτα μὲν τοῦ μηνὸς εἰς δᾷδ᾿ οὐκ ἔλαττον ἢ δραχμήν,
ὥστε καὶ λέγειν ἅπαντας ἐξιόντας ἑσπέρας
«μὴ πρίῃ, παῖ, δᾷδ᾿, ἐπειδὴ φῶς Σεληναίης καλόν. »
Ἄλλα τ᾿ εὖ δρᾶν φησίν, ὑμᾶς δ᾿ οὐκ ἄγειν τὰς ἡμέρας
οὐδὲν ὀρθῶς, ἀλλ᾿ ἄνω τε καὶ κάτω κυδοιδοπᾶν,
ὥστ᾿ ἀπειλεῖν φησὶν αὐτῇ τοὺς θεοὺς ἑκάστοτε,
ἡνίκ᾿ ἂν ψευσθῶσι δείπνου κἀπίωσιν οἴκαδε
τῆς ἑορτῆς μὴ τυχόντες κατὰ λόγον τῶν ἡμερῶν.
Κᾆθ᾿ ὅταν θύειν δέῃ, στρεβλοῦτε καὶ δικάζετε,
πολλάκις δ᾿ ἡμῶν ἀγόντων τῶν θεῶν ἀπαστίαν,
ἡνίκ᾿ ἂν πενθῶμεν ἢ τὸν Μέμνον᾿ ἢ Σαρπηδόνα,
σπένδεθ᾿ ὑμεῖς καὶ γελᾶτ᾿· ἀνθ᾿ ὧν λαχὼν Ὑπέρβολος
τῆτες ἱερομνημονεῖν κἄπειθ᾿ ὑφ᾿ ἡμῶν τῶν θεῶν
τὸν στέφανον ἀφῃρέθη· μᾶλλον γὰρ οὕτως εἴσεται
κατὰ σελήνην ὡς ἄγειν χρὴ τοῦ βίου τὰς ἡμέρας.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Μὰ τὴν Ἀναπνοήν, μὰ τὸ Χάος, μὰ τὸν Ἀέρα,
οὐκ εἶδον οὕτως ἄνδρ᾿ ἄγροικον οὐδαμοῦ
οὐδ᾿ ἄπορον οὐδὲ σκαιὸν οὐδ᾿ ἐπιλήσμονα,
ὅστις σκαλαθυρμάτι᾿ ἄττα μικρὰ μανθάνων
ταῦτ᾿ ἐπιλέλησται πρὶν μαθεῖν. Ὅμως γε μὴν
αὐτὸν καλῶ θύραζε δεῦρο πρὸς τὸ φῶς.
Ποῦ Στρεψιάδης ; Ἔξει τὸν ἀσκάντην λαβών ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἀλλ᾿ οὐκ ἐῶσί μ᾿ ἐξενεγκεῖν οἱ κόρεις.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἁνύσας τι κατάθου καὶ πρόσεχε τὸν νοῦν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἰδού.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἄγε δή, τί βούλει πρῶτα νυνὶ μανθάνειν
ὧν οὐκ ἐδιδάχθης πώποτ᾿ οὐδέν ; Εἰπέ μοι.
Πότερον περὶ μέτρων ἢ περὶ ἐπῶν ἢ ῥυθμῶν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Περὶ τῶν μέτρων ἔγωγ᾿· ἔναγχος γάρ ποτε
ὑπ᾿ ἀλφιταμοιβοῦ παρεκόπην διχοινίκῳ.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐ τοῦτ᾿ ἐρωτῶ σ᾿, ἀλλ᾿ ὅτι κάλλιστον μέτρον
ἡγεῖ, πότερον τὸ τρίμετρον ἢ τὸ τετράμετρον ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἐγὼ μὲν οὐδὲν πρότερον ἡμιέκτεω.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδὲν λέγεις, ὤνθρωπε.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Περίδου νυν ἐμοὶ
εἰ μὴ τετράμετρόν ἐστιν ἡμιέκτεων.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Εἰς κόρακας. Ὡς ἄγροικος εἶ καὶ δυσμαθής.
Ταχύ γ᾿ ἂν δύναιο μανθάνειν περὶ ῥυθμῶν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τί δέ μ᾿ ὠφελήσουσ᾿ οἱ ῥυθμοὶ πρὸς τἄλφιτα ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Πρῶτον μὲν εἶναι κομψὸν ἐν συνουσίᾳ,

Traduction française :

[600] où les jeunes filles des Lydiens te rendent des honneurs solennels ; et toi encore, Déesse de notre contrée, maîtresse de l'égide, protectrice de la ville, Athèna ; et toi, qui habites la roche du Parnasse, brillant au milieu des torches agitées par les Bacchantes de Delphoe, roi des Orgies, Dionysos. Au moment où nous étions prêtes à partir, Sélènè nous aborde, et nous enjoint d'abord de souhaiter toute joie aux Athéniens et à leurs alliés ; puis elle dit qu'elle est furieuse parce que vous l'avez indignement traitée après qu'elle vous a été utile à tous, non pas en paroles, mais en réalité. Premièrement, par mois vous n'économisez pas moins d'une drachme de lumière ; car tous ceux qui sortent le soir disent : "Enfant, n'achète pas de torches ; la lueur de Sélènè est brillante." Elle y ajoute, dit-elle, d'autres services ; et vous, au lieu de compter exactement les jours, vous renversez tout du haut en bas. Aussi, les dieux l'accablent de fréquentes menaces, lorsque, frustrés du festin, ils reviennent chez eux, sans avoir eu la fête d'après l'ordre des jours. Quand il faudrait sacrifier, vous donnez la question ou vous êtes en procès. Souvent, tandis que, nous autres dieux, nous jeûnons en signe de deuil pour la mort de Memnon ou de Sarpédon, vous vous livrez aux libations ou au rire. Voilà pourquoi Hyperbolos, élevé cette année aux fonctions de hiéromnémon, nous, dieux, nous lui avons enlevé sa couronne. Il saura mieux désormais que c'est d'après Sélènè qu'il faut régler les jours de la vie.
{Scène lyrique 1}
(SOCRATE) Par la Respiration ! Par le Chaos ! Par l'Air, je n'ai jamais vu d'homme si grossier, si stupide, si gauche, si oublieux ! Les jeux d'esprit les plus simples, il les oublie, avant même de les avoir appris. Cependant, je veux l'appeler ici à la porte, au grand jour. Où es-tu, Strepsiade ? Sors, et prends ton grabat.
(STREPSIADE) Mais elles ne veulent pas me le laisser apporter, les punaises !
(SOCRATE) Pose-le vite, et fais attention.
(STREPSIADE) M'y voici.
(SOCRATE) Voyons, que veux-tu d'abord apprendre, pour le moment, de toutes les choses que tu ignores, dis-le-moi ? les mesures, les rythmes, les vers ?
(STREPSIADE) Moi ? les mesures : car, l'autre jour, un marchand de farine d'orge m'a trompé de deux chénices.
(SOCRATE) Ce n'est pas là ce que je te demande, mais quelle mesure te paraît la plus belle, le trimètre ou le tétramètre ?
(STREPSIADE) Pour moi, rien n'est supérieur au demi-setier.
(SOCRATE) Tu dis des sottises, brave homme.
(STREPSIADE) Parie avec moi que le demi-setier est un tétramètre.
(SOCRATE) Va-t'en aux corbeaux ! Tu n'es qu'un rustre et un ignorant ! Peut-être pourras-tu mieux apprendre les rythmes.
(STREPSIADE) A quoi me serviront les rythmes pour la farine d'orge ?
(SOCRATE) D'abord à être aimable en société,





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Dernière mise à jour : 4/04/2005