HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

αἰεὶ



Texte grec :

[500] (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Κατάθου. Τί ληρεῖς ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εἰπὲ δή νυν μοι τοδί·
ἢν ἐπιμελὴς ὦ καὶ προθύμως μανθάνω,
τῷ τῶν μαθητῶν ἐμφερὴς γενήσομαι ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδὲν διοίσεις Χαιρεφῶντος τὴν φύσιν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Οἴμοι κακοδαίμων, ἡμιθνὴς γενήσομαι.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐ μὴ λαλήσεις, ἀλλ᾿ ἀκολουθήσεις ἐμοὶ
ἁνύσας τι δευρὶ θᾶττον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εἰς τὼ χεῖρέ νυν
δός μοι μελιτοῦτταν πρότερον, ὡς δέδοικ᾿ ἐγὼ
εἴσω καταβαίνων ὥσπερ εἰς Τροφωνίου.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Χώρει. Τί κυπτάζεις ἔχων περὶ τὴν θύραν ;
(ΧΟΡΟΣ) Ἀλλ᾿ ἴθι χαίρων
τῆς ἀνδρείας
εἵνεκα ταύτης.
Εὐτυχία γένοιτο τἀν-
θρώπῳ ὅτι προήκων
εἰς βαθὺ τῆς ἡλικίας
νεωτέροις τὴν φύσιν αὑ-
τοῦ πράγμασιν χρωτίζεται
καὶ σοφίαν ἐπασκεῖ.
Ὦ θεώμενοι, κατερῶ πρὸς ὑμᾶς ἐλευθέρως
τἀληθῆ, νὴ τὸν Διόνυσον τὸν ἐκθρέψαντά με.
Οὕτω νικήσαιμί τ᾿ ἐγὼ καὶ νομιζοίμην σοφὸς
ὡς ὑμᾶς ἡγούμενος εἶναι θεατὰς δεξιοὺς
καὶ ταύτην σοφώτατ᾿ ἔχειν τῶν ἐμῶν κωμῳδιῶν
πρώτους ἠξίωσ᾿ ἀναγεῦσ᾿ ὑμᾶς, ἣ παρέσχε μοι
ἔργον πλεῖστον· εἶτ᾿ ἀνεχώρουν ὑπ᾿ ἀνδρῶν φορτικῶν
ἡττηθεὶς οὐκ ἄξιος ὤν. Ταῦτ᾿ οὖν ὑμῖν μέμφομαι
τοῖς σοφοῖς, ὧν οὕνεκ᾿ ἐγὼ ταῦτ᾿ ἐπραγματευόμην.
Ἀλλ᾿ οὐδ᾿ ὣς ὑμῶν ποθ᾿ ἑκὼν προδώσω τοὺς δεξιούς.
Ἐξ ὅτου γὰρ ἐνθάδ᾿ ὑπ᾿ ἀνδρῶν, οὓς ἡδὺ καὶ λέγειν,
ὁ σώφρων τε χὠ καταπύγων ἄριστ᾿ ἠκουσάτην,
κἀγώ, παρθένος γὰρ ἔτ᾿ ἦν κοὐκ ἐξῆν πώ μοι τεκεῖν,
ἐξέθηκα, παῖς δ᾿ ἑτέρα τις λαβοῦσ᾿ ἀνείλετο,
ὑμεῖς δ᾿ ἐξεθρέψατε γενναίως κἀπαιδεύσατε,
ἐκ τούτου μοι πιστὰ παρ᾿ ὑμῶν γνώμης ἔσθ᾿ ὅρκια.
Νῦν οὖν Ἠλέκτραν κατ᾿ ἐκείνην ἥδ᾿ ἡ κωμῳδία
ζητοῦσ᾿ ἦλθ᾿, ἤν που ᾿πιτύχῃ θεαταῖς οὕτω σοφοῖς.
Γνώσεται γάρ, ἤνπερ ἴδῃ, τἀδελφοῦ τὸν βόστρυχον.
ὡς δὲ σώφρων ἐστὶ φύσει σκέψασθ᾿, ἥτις πρῶτα μὲν
οὐδὲν ἦλθε ῥαψαμένη σκύτινον καθειμένον
ἐρυθρὸν ἐξ ἄκρου, παχύ, τοῖς παιδίοις ἵν᾿ ᾖ γέλως·
οὐδ᾿ ἔσκωψεν τοὺς φαλακρούς, οὐδὲ κόρδαχ᾿ εἵλκυσεν·
οὐδὲ πρεσβύτης ὁ λέγων τἄπη τῇ βακτηρίᾳ
τύπτει τὸν παρόντ᾿, ἀφανίζων πονηρὰ σκώμματα·
οὐδ᾿ εἰσῇξε δᾷδας ἔχουσ᾿ οὐδ᾿ ἰοὺ ἰού βοᾷ·
ἀλλ᾿ αὑτῇ καὶ τοῖς ἔπεσιν πιστεύουσ᾿ ἐλήλυθεν.
Κἀγὼ μὲν τοιοῦτος ἀνὴρ ὢν ποητὴς οὐ κομῶ,
οὐδ᾿ ὑμᾶς ζητῶ ᾿ξαπατᾶν δὶς καὶ τρὶς ταὔτ᾿ εἰσάγων,
ἀλλ᾿ αἰεὶ καινὰς ἰδέας εἰσφέρων σοφίζομαι
οὐδὲν ἀλλήλαισιν ὁμοίας καὶ πάσας δεξιάς·
Ὅς μέγιστον ὄντα Κλέων᾿ ἔπαισ᾿ εἰς τὴν γαστέρα

Traduction française :

[500]
(SOCRATE) Ote-le : pourquoi ce bavardage ?
(STREPSIADE) Dis-moi seulement ceci : si je suis attentif, et si j'apprends avec zèle, auquel des disciples serai-je comparable ?
(SOCRATE) Tu seras le portrait de Chéréphon.
(STREPSIADE) Malheur à moi ! J'aurai l'air d'un cadavre.
(SOCRATE) Pas un mot ; mais suis-moi de ce côté : hâtons-nous.
(STREPSIADE) Mets-moi donc maintenant entre les mains un gâteau miellé : j'ai peur, en entrant là dedans, comme si je descendais dans l'antre de Trophonios.
(SOCRATE) Marche ; pourquoi lanterner devant la porte ?
(LE CHOEUR) Va gaiement, en raison de ton ouvrage. Bonne chance à ce vieillard, que son âge avancé n'empêche pas de prendre une teinture des nouveautés à la mode, et qui s'exerce à la sagesse.
{PARABASE DU CHOEUR}. Spectateurs, je vous dirai librement la vérité, j'en atteste Dionysos, dont je suis le nourrisson. Puissé-je être vainqueur et réputé sage, moi qui, vous regardant comme des spectateurs intelligents, et pensant que cette pièce est la meilleure de mes comédies, ai cru devoir vous la donner à goûter les premiers, vu qu'elle m'a coûté beaucoup de peine ! Et pourtant je me suis retiré, vaincu par des lourdauds, sans l'avoir mérité. C'est donc ce que je vous re proche, à vous, hommes habiles, pour lesquels je me suis donné tant de mal. Et cependant jamais je ne me sous trairai à des juges intelligents comme vous l'êtes. Car de puis que dans cette réunion, à laquelle il est agréable de s'adresser, mon Modeste et mon Débauché ont été écoutés avec un plein succès, moi aussi, vierge alors et n'ayant pas encore la permission d'enfanter, j'exposai mon fruit ; une autre jeune femme le recueillit, l'emporta, et vous l'avez généreusement nourri et élevé. Depuis lors votre bienveillance pour moi a eu la constance d'un serment. Aujourd'hui, comme une autre Électre, cette comédie paraît, cherchant à rencontrer des spectateurs aussi éclairés. Elle reconnaîtra, du premier coup d'oeil, la chevelure de son frère. Voyez comme elle est réservée. Elle est la première qui ne vienne pas traînant un morceau de cuir, rouge par le bout, gros à faire rire les enfants. Elle ne se moque pas des chauves ; elle ne danse pas le cordax ; elle n'a pas de vieillard qui, en débitant les vers, frappe de son bâton son interlocuteur, pour dissimuler ses grossières plaisanteries ; elle n'entre pas une torche à la main, en criant : "Iou ! Iou !" mais elle s'avance confiante en elle--même et en ses vers. Pour moi, qui suis un poète de ce caractère, je ne porte pas la tête haute, et je ne cherche pas à vous tromper, en vous servant deux ou trois fois le même sujet : je vous apporte des pièces nouvelles de mon invention, qui ne se ressemblent point entre elles et qui sont toutes ingénieuses.





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Dernière mise à jour : 4/04/2005