HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

Καὶ



Texte grec :

[1200] διὰ τοῦτο προυτένθευσαν ἡμέρᾳ μιᾷ.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εὖ γ᾿. Ὀ κακοδαίμονες, τί κάθησθ᾿ ἀβέλτεροι,
ἡμέτερα κέρδη τῶν σοφῶν, ὄντες λίθοι,
ἀριθμός, πρόβατ᾿ ἄλλως, ἀμφορῆς νενησμένοι ;
Ὣστ᾿ εἰς ἐμαυτὸν καὶ τὸν υἱὸν τουτονὶ
ἐπ᾿ εὐτυχίαισιν ᾀστέον μοὐγκώμιον.
« ῭Μάκαρ ὦ Στρεψίαδες
αὐτός τ᾿ ἔφυς, ὡς σοφός,
χοἶον τὸν υἱὸν τρέφεις »,
φήσουσι δή μ᾿ οἱ φίλοι
χοἰ δημόται
ζηλοῦντες ἡνίκ᾿ ἂν σὺ νικᾷς λέγων τὰς δίκας.
Ἀλλ᾿ εἰσάγων σε βούλομαι πρῶτον ἑστιᾶσαι.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Εἶτ᾿ ἄνδρα τῶν αὑτοῦ τι χρὴ προϊέναι ;
Οὐδέποτέ γ᾿, ἀλλὰ κρεῖττον εὐθὺς ἦν τότε
ἀπερυθριᾶσαι μᾶλλον ἢ σχεῖν πράγματα,
ὅτε τῶν ἐμαυτοῦ γ᾿ ἕνεκα νυνὶ χρημάτων
ἕλκω σε κλητεύσοντα, καὶ γενήσομαι
ἐχθρὸς ἔτι πρὸς τούτοισιν ἀνδρὶ δημότῃ.
Ἀτὰρ οὐδέποτέ γε τὴν πατρίδα καταισχυνῶ
ζῶν, ἀλλὰ καλοῦμαι Στρεψιάδην
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τίς οὑτοσί ;
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Εἰς τὴν ἕνην τε καὶ νέαν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Μαρτύρομαι
ὅτι εἰς δύ᾿ εἶπεν ἡμέρας. Τοῦ χρήματος ;
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Τῶν δώδεκα μνῶν, ἃς ἔλαβες ὠνούμενος
τὸν ψαρὸν ἵππον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἵππον ; Οὐκ ἀκούετε ;
Ὃν πάντες ὑμεῖς ἴστε μισοῦνθ᾿ ἱππικήν.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Καὶ νὴ Δί᾿ ἀποδώσειν γ᾿ ἐπώμνυς τοὺς θεούς.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Μὰ τὸν Δί᾿ οὐ γάρ πω τότ᾿ ἐξηπίστατο
Φειδιππίδης μοι τὸν ἀκατάβλητον λόγον.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Νῦν δὲ διὰ τοῦτ᾿ ἔξαρνος εἶναι διανοεῖ ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τί γὰρ ἄλλ᾿ ἂν ἀπολαύσαιμι τοῦ μαθήματος ;
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Καὶ ταῦτ᾿ ἐθελήσεις ἀπομόσαι μοι τοὺς θεοὺς
ἵν᾿ ἂν κελεύσω ᾿γώ σε ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τοὺς ποίους θεούς ;
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Τὸν Δία, τὸν Ἑρμῆν, τὸν Ποσειδῶ.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Νὴ Δία,
κἂν προσκαταθείην γ᾿, ὥστ᾿ ὀμόσαι, τριώβολον.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Ἀπόλοιο τοίνυν ἕνεκ᾿ ἀναιδείας ἔτι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἁλσὶν διασμηχθεὶς ὄναιτ᾿ ἂν οὑτοσί.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Οἴμ᾿ ὡς καταγελᾷς.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) ἓξ χοᾶς χωρήσεται.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Οὔ τοι μὰ τὸν Δία τὸν μέγαν καὶ τοὺς θεοὺς
ἐμοῦ καταπροίξει.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Θαυμασίως ἥσθην θεοῖς,
καὶ Ζεὺς γελοῖος ὀμνύμενος τοῖς εἰδόσιν.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Ἦ μὴν σὺ τούτων τῷ χρόνῳ δώσεις δίκην.
Ἀλλ᾿ εἴτ᾿ ἀποδώσεις μοι τὰ χρήματ᾿ εἴτε μή,
ἀπόπεμψον ἀποκρινάμενος.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἔχε νυν ἥσυχος·
ἐγὼ γὰρ αὐτίκ᾿ ἀποκρινοῦμαί σοι σαφῶς.
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Τί σοι δοκεῖ δράσειν ; Ἀποδώσειν σοι δοκεῖ ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ποῦ ᾿σθ᾿ οὗτος ἁπαιτῶν με τἀργύριον ; Λέγε,
τουτὶ τί ἐστι ;
(ΔΑΝΕΙΣΤΗΣ Α.) Τοῦθ᾿ ὅ τι ἐστί ; Κάρδοπος.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἓπειτ᾿ ἀπαιτεῖς ἀργύριον τοιοῦτος ὤν ;

Traduction française :

[1200] ils avancent la dégustation d'un jour.
(STREPSIADE) Eh bien, pauvres sots, pourquoi restez-vous là stupidement pour notre profit à nous les sages ? Vraies bornes, d'ailleurs, nombre, moutons, cruches amoncelées au hasard! Aussi faut-il qu'en mon honneur et en l'honneur de mon fils, notre bonne chance me fasse entonner un chant d'éloges : "Heureux Strepsiade, qui es toi-même sage, et qui élèves un pareil fils !" Voilà ce que diront mes amis et mes concitoyens, jaloux de ta parole et de tes victoires dans les procès ! Mais je veux d'abord te faire entrer pour prendre un bon repas.
(PASIAS) à son témoin. Faut-il qu'un homme sacrifie jamais quelque chose de son avoir ? Non, assurément. Mais il eût mieux valu tout de suite être sans vergogne plutôt que se faire des affaires, comme moi, qui, aujourd'hui, afin d'avoir mon argent, te traîne ici pour témoigner, et qui, de plus, vais devenir l'ennemi d'un citoyen. Cependant, jamais, tant que je vivrai, je ne ferai rougir de moi ma patrie. J'appellerai donc Strepsiade en justice ...
(STREPSIADE) Qui est-ce ?
(PASIAS) Pour le jour de la vieille et de la nouvelle lune.
(STREPSIADE) Je vous prends à témoin qu'il a indiqué deux jours. Et pourquoi ?
(PASIAS) Pour douze mines que tu as reçues, afin d'acheter un cheval pommelé.
(STREPSIADE) Un cheval ? L'entendez-vous, moi qui, vous le savez tous, ai horreur de l'équitation.
(PASIAS) Et j'en atteste Zeus, tu juras par tous les dieux que tu me les rendrais.
(STREPSIADE) Mais, de par Zeus ! mon Phidippide n'avait pas encore appris le Raisonnement irrésistible.
(PASIAS) Et maintenant à cause de cela tu songes à nier ta dette.
(STREPSIADE) Effectivement, quel autre profit tirerais-je de cette science ?
(PASIAS) Et tu oserais me la nier par serment devant les dieux ?
(STREPSIADE) Quels dieux ?
(PASIAS) Celui que je t'indiquerai, Zeus, Hermès, Poséidon.
(STREPSIADE) Zeus. Je donnerais de bon coeur un triobole pour prêter ce serment.
(PASIAS) Puisses-tu périr pour ton impudence !
(STREPSIADE) Il gagnerait à être salé, cet homme !
(PASIAS) Je pense que tu te moques du monde.
(STREPSIADE) Il tiendrait bien six conges.
(PASIAS) Non, de par le grand Zeus et par les autres dieux ! tu ne te joueras pas de moi impunément.
(STREPSIADE) Je suis enchanté, ravi de ces dieux. Un serment par Zeus est ridicule pour des gens instruits.
(PASIAS) Certes, un jour viendra où tu expieras ces impiétés. Mais me rendras-tu mes fonds ou non ? Réponds, que je m'en aille.
(STREPSIADE) Sois tranquille à présent ; car je vais bientôt te répondre clairement.
(Il entre dans la maison.) PASIAS, à son témoin. Que crois-tu qu'il fasse ? Crois-tu qu'il me paie ? STREPSIADE, rentrant. Où est l'homme qui me demande de l'argent ? Parle. Qu'est-ce que cela ?
(PASIAS) Cela ? Une auge
(g-kardopos).
(STREPSIADE) Et tu me demandes de l'argent quand tu es ce que tu es ?





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Dernière mise à jour : 4/04/2005