Texte grec :
[150] ἐνέβαψεν εἰς τὸν κηρὸν αὐτῆς τὼ πόδε,
κᾆτα ψυχείσῃ περιέφυσαν Περσικαί.
Ταύτας ὑπολύσας ἀνεμέτρει τὸ χωρίον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὦ Ζεῦ βασιλεῦ, τῆς λεπτότητος τῶν φρενῶν.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Τί δῆτ᾿ ἄν, ἕτερον εἰ πύθοιο Σωκράτους φρόντισμα ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ποῖον ; Ἀντιβολῶ, κάτειπέ μοι.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ἀνήρετ᾿ αὐτὸν Χαιρεφῶν ὁ Σφήττιος
ὁπότερα τὴν γνώμην ἔχοι, τὰς ἐμπίδας
κατὰ τὸ στόμ᾿ ᾄδειν ἢ κατὰ τοὐρροπύγιον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τί δῆτ᾿ ἐκεῖνος εἶπε περὶ τῆς ἐμπίδος ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ἐφασκεν εἶναι τοὔντερον τῆς ἐμπίδος
στενόν, διὰ λεπτοῦ δ᾿ ὄντος αὐτοῦ τὴν πνοὴν
βίᾳ βαδίζειν εὐθὺ τοὐρροπυγίου·
ἔπειτα κοῖλον πρὸς στενῷ προσκείμενον
τὸν πρωκτὸν ἠχεῖν ὑπὸ βίας τοῦ πνεύματος.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Σάλπιγξ ὁ πρωκτός ἐστιν ἄρα τῶν ἐμπίδων.
Ὦ τρισμακάριος τοῦ διεντερεύματος.
Ἦ ῥᾳδίως φεύγων ἂν ἀποφύγοι δίκην
ὅστις δίοιδε τοὔντερον τῆς ἐμπίδος.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Πρῴην δέ γε γνώμην μεγάλην ἀφῃρέθη
ὑπ᾿ ἀσκαλαβώτου.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τίνα τρόπον ; Κάτειπέ μοι.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ζητοῦντος αὐτοῦ τῆς σελήνης τὰς ὁδοὺς
καὶ τὰς περιφοράς, εἶτ᾿ ἄνω κεχηνότος
ἀπὸ τῆς ὀροφῆς νύκτωρ γαλεώτης κατέχεσεν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἥσθην γαλεώτῃ καταχέσαντι Σωκράτους.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ἐχθὲς δέ γ᾿ ἡμῖν δεῖπνον οὐκ ἦν ἑσπέρας.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εἶἑν. Τί οὖν πρὸς τἄλφιτ᾿ ἐπαλαμήσατο ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Κατὰ τῆς τραπέζης καταπάσας λεπτὴν τέφραν,
κάμψας ὀβελίσκον, εἶτα διαβήτην λαβών,
ἐκ τῆς παλαίστρας θοἰμάτιον ὑφείλετο.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τί δῆτ᾿ ἐκεῖνον τὸν Θαλῆν θαυμάζομεν ;
Ἄνοιγ᾿ ἄνοιγ᾿ ἁνύσας τὸ φροντιστήριον
καὶ δεῖξον ὡς τάχιστά μοι τὸν Σωκράτη.
Μαθητιῶ γάρ. Ἀλλ᾿ ἄνοιγε τὴν θύραν.
Ὦ Ἡράκλεις, ταυτὶ ποδαπὰ τὰ θηρία ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Τί ἐθαύμασας ; Τῷ σοι δοκοῦσιν εἰκέναι ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τοῖς ἐκ Πύλου ληφθεῖσι, τοῖς Λακωνικοῖς.
Ἀτὰρ τί ποτ᾿ εἰς τὴν γῆν βλέπουσιν οὑτοι ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ζητοῦσιν οὗτοι τὰ κατὰ γῆς.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Βολβοὺς ἄρα
ζητοῦσι. Μή νυν τοῦτό γ᾿ ἔτι φροντίζετε·
ἐγὼ γὰρ οἶδ᾿ ἵν᾿ εἰσὶ μεγάλοι καὶ καλοί.
Τί γὰρ οἵδε δρῶσιν οἱ σφόδρ᾿ ἐγκεκυφότες ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Οὗτοι δ᾿ ἐρεβοδιφῶσιν ὑπὸ τὸν Τάρταρον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τί δῆθ᾿ ὁ πρωκτὸς εἰς τὸν οὐρανὸν βλέπει ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Αὐτὸς καθ᾿ αὑτὸν ἀστρονομεῖν διδάσκεται.
Ἀλλ᾿ εἴσιθ᾿, ἵνα μὴ ᾿κεῖνος ὑμῖν ἐπιτύχῃ.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Μήπω γε μήπω γ᾿, ἀλλ᾿ ἐπιμεινάντων, ἵνα
αὐτοῖσι κοινώσω τι πραγμάτιον ἐμόν.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ἀλλ᾿ οὐχ οἷόν τ᾿ αὐτοῖσι πρὸς τὸν ἀέρα
ἔξω διατρίβειν πολὺν ἄγαν ἐστὶν χρόνον.
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Traduction française :
[150] puis il a pris la puce, et il lui a trempé les pattes dedans. La cire refroidie a fait
à la puce des souliers persiques ; en les déchaussant, il a mesuré l'espace.
(STREPSIADE) O Zeus souverain, quelle finesse d'esprit !
(LE DISCIPLE) Que serait-ce, si tu apprenais une autre invention de Socrate ?
(STREPSIADE) Laquelle ? Je t'en prie, dis-la-moi ?
(LE DISCIPLE) Chéréphon, du dème de Sphattos, lui demandait s'il pensait que le
bourdonnement des cousins vînt de la trompe ou du derrière.
(STREPSIADE) Et qu'a-t-il dit au sujet du cousin ?
(LE DISCIPLE) Il a dit que l'intestin du cousin est étroit ; et que, à cause de
cette étroitesse, l'air est poussé tout de suite avec force vers le derrière ;
ensuite, l'ouverture de derrière communiquant avec l'intestin, le derrière
résonne par la force de l'air.
(STREPSIADE) Ainsi le derrière des cousins est une trompette. Trois fois heureux
l'auteur de cette découverte ! Il doit être facile d'échapper à une poursuite en
justice, quand on connaît à fond l'intestin du cousin.
(LE DISCIPLE) Dernièrement il fut détourné d'une haute pensée par un lézard.
(STREPSIADE) De quelle manière ? Dis-moi.
(LE DISCIPLE) Il observait le cours de la lune et ses révolutions, la tête en
l'air, la bouche ouverte ; un lézard, du haut du toit, pendant la nuit, lui
envoya sa fiente.
(STREPSIADE) Il est amusant ce lézard, qui fait dans la bouche de Socrate !
(LE DISCIPLE) Hier, nous n'avions pas à souper pour le soir.
(STREPSIADE) Eh bien ! qu'imagina-t-il pour avoir des vivres ?
(LE DISCIPLE) Il étend sur la table une légère couche de cendre, courbe une tige
de fer, prend un fil à plomb, et de la palestre il enlève un manteau.
(STREPSIADE) Et nous admirons le célèbre Thalès ! Ouvre-moi, ouvre vite le
philosophoir ; et fais-moi voir au plus tôt Socrate. J'ai hâte d'être son
disciple. Mais ouvre donc la porte. O Héraclès ! de quels pays sont ces animaux ?
(LE DISCIPLE) Qu'est-ce qui t'étonne ? A quoi trouves-tu qu'ils ressemblent ?
(STREPSIADE) Aux prisonniers de Pylos, aux Laconiens. Mais pour quoi
regardent-ils ainsi la terre ?
(LE DISCIPLE) Ils cherchent ce qui est sous la terre.
(STREPSIADE) Ils cherchent donc des oignons. Ne vous donnez pas maintenant tant
de peine ; je sais, moi, où il y en a de gros et de beaux. Mais que font ceux-ci
tellement courbés?
(LE DISCIPLE) Ils sondent les abîmes du Tartare.
(STREPSIADE) Et leur derrière, qu' a-t-il à regarder le ciel ?
(LE DISCIPLE) Il apprend aussi pour son compte à faire de l'astronomie... Mais
rentrez, de peur que le maître ne vous surprenne.
(STREPSIADE) Pas encore, pas encore : qu'ils restent, afin que je leur communique
une petite affaire.
(LE DISCIPLE) Mais ils ne peuvent pas demeurer trop longtemps à l'air et dehors.
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