HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

Φειδιππίδιον



Texte grec :

[50] ὄζων τρυγός, τρασιᾶς, ἐρίων, περιουσίας,
ἡ δ᾿ αὖ μύρου, κρόκου, καταγλωττισμάτων,
δαπάνης, λαφυγμοῦ, Κωλιάδος, Γενετυλλίδος.
Οὐ μὴν ἐρῶ γ᾿ ὡς ἀργὸς ἦν, ἀλλ᾿ ἐσπάθα,
ἐγὼ δ᾿ ἂν αὐτῇ θοἰμάτιον δεικνὺς τοδὶ
πρόφασιν ἔφασκον· ὦ γύναι, λίαν σπαθᾷς.
(ΟΙΚΕΤΗΣ)
Ἔλαιον ἡμῖν οὐκ ἔνεστ᾿ ἐν τῷ λύχνῳ.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Οἴμοι. Τί γάρ μοι τὸν πότην ἧπτες λύχνον ;
Δεῦρ᾿ ἔλθ᾿ ἵνα κλάῃς.
(ΟΙΚΕΤΗΣ) Διὰ τί δῆτα κλαύσομαι ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὅτι τῶν παχειῶν ἐνετίθεις θρυαλλίδων.
Μετὰ ταῦθ᾿, ὅπως νῷν ἐγένεθ᾿ υἱὸς οὑτοσί,
ἐμοί τε δὴ καὶ τῇ γυναικὶ τἀγαθῇ,
περὶ τοὐνόματος δὴ ᾿ντεῦθεν ἐλοιδορούμεθα.
ἡ μὲν γὰρ ἵππον προσετίθει πρὸς τοὔνομα,
Ξάνθιππον ἢ Χάριππον ἢ Καλλιππίδην,
ἐγὼ δὲ τοῦ πάππου ᾿τιθέμην Φειδωνίδην.
Τέως μὲν οὖν ἐκρινόμεθ᾿· εἶτα τῷ χρόνῳ
κοινῇ ξυνέβημεν κἀθέμεθα Φειδιππίδην.
Τοῦτον τὸν υἱὸν λαμβάνουσ᾿ ἐκορίζετο·
ὅταν σὺ μέγας ὢν ἅρμ᾿ ἐλαύνῃς πρὸς πόλιν,
ὥσπερ Μεγακλέης, ξυστίδ᾿ ἔχων ἐγὼ δ᾿ ἔφην·
ὅταν μὲν οὖν τὰς αἶγας ἐκ τοῦ φελλέως,
ὥσπερ ὁ πατήρ σου, διφθέραν ἐνημμένος.
Ἀλλ᾿ οὐκ ἐπείθετο τοῖς ἐμοῖς οὐδὲν λόγοις,
ἀλλ᾿ ἵππερόν μου κατέχεεν τῶν χρημάτων.
Νῦν οὖν ὅλην τὴν νύκτα φροντίζων ὁδοῦ
μίαν ηὗρον ἀτραπὸν δαιμονίως ὑπερφυᾶ,
ἣν ἢν ἀναπείσω τουτονί, σωθήσομαι.
Ἀλλ᾿ ἐξεγεῖραι πρῶτον αὐτὸν βούλομαι.
Πῶς δῆτ᾿ ἂν ἥδιστ᾿ αὐτὸν ἐπεγείραιμι ; Πῶς ;
Φειδιππίδη, Φειδιππίδιον.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Τί, ὦ πάτερ ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Κύσον με καὶ τὴν χεῖρα δὸς τὴν δεξιάν.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) ἰδού. Τί ἐστιν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εἰπέ μοι, φιλεῖς ἐμέ ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Νὴ τὸν Ποσειδῶ τουτονὶ τὸν ἵππιον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Μή μοι γε τοῦτον μηδαμῶς τὸν ἵππιον·
οὗτος γὰρ ὁ θεὸς αἴτιός μοι τῶν κακῶν.
Ἀλλ᾿ εἴπερ ἐκ τῆς καρδίας μ᾿ ὄντως φιλεῖς,
ὦ παῖ, πιθοῦ.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Τί οὖν πίθωμαι δῆτά σοι ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἔκτρεψον ὡς τάχιστα τοὺς σαυτοῦ τρόπους
καὶ μάνθαν᾿ ἐλθὼν ἃν ἐγὼ παραινέσω.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Λέγε δή, τί κελεύεις ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Καί τι πείσει ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Πείσομαι, νὴ τὸν Διόνυσον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Δεῦρό νυν ἀπόβλεπε.
Ὁρᾷς τὸ θύριον τοῦτο καὶ τοἰκίδιον ;
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ὁρῶ. Τί οὖν τοῦτ᾿ ἐστὶν ἐτεόν, ὦ πάτερ ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ψυχῶν σοφῶν τοῦτ᾿ ἐστὶ φροντιστήριον.
Ἐνταῦθ᾿ ἐνοικοῦσ᾿ ἄνδρες οἳ τὸν οὐρανὸν
λέγοντες ἀναπείθουσιν ὡς ἔστιν πνιγεύς,
κἄστιν περὶ ἡμᾶς οὗτος, ἡμεῖς δ᾿ ἅνθρακες.
Οὗτοι διδάσκουσ᾿, ἀργύριον ἤν τις διδῷ,
λέγοντα νικᾶν καὶ δίκαια κἄδικα.

Traduction française :

[50] sentant le vin doux, les figues sèches, la tonte des laines, elle tout parfum, safran, tendres baisers, dépense, gourmandise, Colias, Génétyllis. Je ne dis pas qu'elle fût oisive ; non, elle tissait. Et moi, lui montrant ce vêtement, je prenais occasion de lui dire : "Femme, tu serres trop les fils."
(UN SERVITEUR) Nous n'avons plus d'huile dans la lampe.
(STREPSIADE) Malheur ! Pourquoi m'avoir allumé une lampe buveuse ? Viens ici, que je te fasse crier !
(LE SERVITEUR) Et pourquoi crierai-je ?
(STREPSIADE) Parce que tu as mis une trop grosse mèche... Après cela, lorsque nous arriva ce fils qui est là, nous nous disputâmes, moi et mon excellente femme, au sujet du nom qu'il porterait. Elle voulait qu'il y eût du cheval dans son nom : "Xanthippos, Chaerippos, Callippidès". Enfin, au bout de quelque temps, nous fîmes un arrangement, et nous le nommâmes "Philippide. Elle, embrassant son fils, le caressait : "Quand tu seras grand, tu conduiras un char à travers la ville, comme Mégaclès, et vêtu d'une belle robe." Moi, je disais : « Quand donc feras-tu descendre tes chèvres du mont Phelleus, comme ton père, vêtu d'une peau de bique?"» Mais il n'écoutait pas mes discours, et sa passion pour le cheval a coulé mon avoir. Maintenant, durant cette nuit, à force d'y songer, j'ai trouvé un expédient merveilleux qui, si je puis le convaincre, sera pour moi le salut. Mais je veux d'abord l'éveiller. Seulement, comment l'éveiller le plus doucement possible ? Comment ? Philippide, mon petit Philippide !
(PHILIPPIDE) Quoi, mon père ?
(STREPSIADE) Un baiser, et donne-moi la main.
(PHILIPPIDE) Voici. Qu'y a-t-il ?
(STREPSIADE) Dis-moi, m'aimes-tu ?
(PHILIPPIDE) J'en jure par Poseidon, dieu des chevaux !
(STREPSIADE) Non, non, pas de ce dieu des chevaux ! C'est lui qui est la cause de mes malheurs. Mais si tu m'aimes réellement et de tout coeur, ô mon enfant, suis mon conseil.
(PHILIPPIDE) Et en quoi faut-il que je suive ton conseil ?
(STREPSIADE) Change au plus tôt de conduite, et va prendre des leçons où je t'indiquerai.
(PHILIPPIDE) Parle, qu'ordonnes-tu ?
(STREPSIADE) Et tu obéiras?
(PHILIPPIDE) J'obéirai, j'en jure par Dionysos.
(STREPSIADE) Regarde de ce côté. Vois-tu cette petite porte et cette petite maison ?
(PHILIPPIDE) Je les vois; mais, mon père, qu'est-ce que cela veut dire ?
(STREPSIADE) C'est le philosophoir des âmes sages. Là sont logés des hommes qui disent et démontrent que le ciel est un étouffoir, dont nous sommes entourés, et nous, des charbons. Ils enseignent, si on leur donne de l'argent, à gagner les causes justes ou injustes.





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Dernière mise à jour : 4/04/2005