HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

ἔτι



Texte grec :

[850] Μή νυν τὸ λοιπόν, ἀλλὰ τήνδε μὲν καλεῖν
ἀλεκτρύαιναν, τουτονὶ δ᾿ ἀλέκτορα.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἀλεκτρύαιναν ; Ταῦτ᾿ ἔμαθες τὰ δεξιὰ
εἴσω παρελθὼν ἄρτι παρὰ τοὺς γηγενεῖς ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Χἄτερά γε πόλλ᾿· ἀλλ᾿ ὅτι μάθοιμ᾿ ἑκάστοτε
ἐπελανθανόμην ἂν εὐθὺς ὑπὸ πλήθους ἐτῶν.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Διὰ ταῦτα δὴ καὶ θοἰμάτιον ἀπώλεσας ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἀλλ᾿ οὐκ ἀπολώλεκ᾿, ἀλλὰ καταπεφρόντικα.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Τὰς δ᾿ ἐμβάδας ποῖ τέτροφας, ὦ ᾿νόητε σύ ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὥσπερ Περικλέης, εἰς τὸ δέον ἀπώλεσα.
Ἀλλ᾿ ἴθι, βάδιζ᾿, ἴωμεν. Εἶτα τῷ πατρὶ
πιθόμενος ἐξάμαρτε. Κἀγώ τοι ποτὲ
οἶδ᾿ ἑξέτει σοι τραυλίσαντι πιθόμενος.
Ὃν πρῶτον ὀβολὸν ἔλαβον ἠλιαστικόν,
τούτου ᾿πριάμην σοι Διασίοις ἁμαξίδα.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ἦ μὴν σὺ τούτοις τῷ χρόνῳ ποτ᾿ ἀχθέσει.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εὖ γ᾿ ὅτι ἐπείσθης. Δεῦρο δεῦρ᾿ ὦ Σώκρατες,
ἔξελθ᾿· ἄγω γάρ σοι τὸν υἱὸν τουτονὶ
ἄκοντ᾿ ἀναπείσας.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Νηπύτιος γάρ ἐστ᾿ ἔτι
καὶ τῶν κρεμαστῶν οὐ τρίβων τῶν ἐνθάδε.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Αὐτὸς τρίβων εἴης ἄν, εἰ κρέμαιό γε.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Οὐκ εἰς κόρακας ; Καταρᾷ σὺ τῷ διδασκάλῳ ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἰδοὺ κρέμαι᾿· ὡς ἠλίθιον ἐφθέγξατο
καὶ τοῖσι χείλεσιν διερρυηκόσιν.
Πῶς ἂν μάθοι ποθ᾿ οὗτος ἀπόφευξιν δίκης
ἢ κλῆσιν ἢ χαύνωσιν ἀναπειστηρίαν ;
Καίτοι ταλάντου τοῦτ᾿ ἔμαθεν Ὑπέρβολος.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἀμέλει δίδασκε. Θυμόσοφός ἐστιν φύσει.
Εὐθύς γε τοι παιδάριον ὂν τυννουτονὶ
ἔπλαττεν ἔνδον οἰκίας ναῦς τ᾿ ἔγλυφεν
ἁμαξίδας τε σκυτίνας ἠργάζετο
κἀκ τῶν σιδίων βατράχους ἐποίει, πῶς δοκεῖς ;
Ὃπως δ᾿ ἐκείνω τὼ λόγω μαθήσεται,
τὸν κρείττον᾿, ὅστις ἐστί, καὶ τὸν ἥττονα,
ὃς τἄδικα λέγων ἀνατρέπει τὸν κρείττονα·
ἐὰν δὲ μή, τὸν γοῦν ἄδικον πάσῃ τέχνῃ.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Αὐτὸς μαθήσεται παρ᾿ αὐτοῖν τοῖν λόγοιν·
ἐγὼ δ᾿ ἀπέσομαι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τοῦτό νυν μέμνησ᾿, ὅπως
πρὸς πάντα τὰ δίκαι᾿ ἀντιλέγειν δυνήσεται.
(ΔΙΚΑΙΟΣ ΛΟΓΟΣ)
Χώρει δευρί· δεῖξον σαυτὸν
τοῖσι θεαταῖς καίπερ θρασὺς ὤν.
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ἴθ᾿ ὅποι χρῄζεις· πολὺ γὰρ μᾶλλόν σ᾿
ἐν τοῖς πολλοῖσι λέγων ἀπολῶ.
(ΔΙΚΑΙΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ἀπολεῖς σύ ; Τίς ὤν ;
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) λόγος.
(ΔΙΚΑΙΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ἥττων γ᾿ ὤν.
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ἀλλά σε νικῶ τὸν ἐμοῦ κρείττω
φάσκοντ᾿ εἶναι.
(ΔΙΚΑΙΟΣ ΛΟΓΟΣ) Τί σοφὸν ποιῶν ;
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) Γνώμας καινὰς ἐξευρίσκων.
(ΔΙΚΑΙΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ταῦτα γὰρ ἀνθεῖ διὰ τουτουσὶ
τοὺς ἀνοήτους.
(ΑΔΙΚΟΣ ΛΟΓΟΣ) Οὔκ, ἀλλὰ σοφούς.
(ΔΙΚΑΙΟΣ ΛΟΓΟΣ) Ἀπολῶ σε κακῶς.

Traduction française :

[850] Ne recommence plus dorénavant, mais appelle celle-ci "femelle du coq" et cet autre "coq".
(PHILIPPIDE) "Femelle du coq" ! Ce sont là les nesses que tu viens d'apprendre chez les Fils de la Terre.
(STREPSIADE) Et beaucoup d'autres choses. Mais ce que j'apprenais successivement, je l'oubliais tout de suite, à cause du nombre des années.
(PHILIPPIDE) Est-ce aussi pour cela que tu as perdu ton manteau ?
(STREPSIADE) Je ne l'ai pas perdu, mais je l'ai emphilosophé.
(PHILIPPIDE) Et tes sandales, qu'en as-tu fait, pauvre insensé ?
(STREPSIADE) Comme Périclès, je les ai perdues pour le nécessaire. Mais viens, marche, allons ; et, si c'est pour obéir à ton père, sois en faute. Moi, quand tu n'avais encore que six ans et que tu bégayais, je t'obéissais, et la première obole que je touchai, comme juge au tribunal des hèliastes, je t'en ai acheté un petit chariot aux Diasies.
(PHILIPPIDE) Oui, mais un temps viendra où tu te repentiras de ce que tu fais.
(STREPSIADE) Tout va bien, puisque tu obéis. Ici, ici, Socrate ! Sors, je t'amène mon fils, que voici : il ne voulait pas, mais je l'ai décidé.
(SOCRATE) C'est encore un enfant, peu rompu à nos paniers suspendus en l'air.
(PHILIPPIDE) A toi de t'y rompre, si tu y restais pendu !
(STREPSIADE) Aux corbeaux ! Tu insultes ton maître.
(SOCRATE) Ah ! "Si tu y restais pendu", quelle mauvaise manière de parler, et les lèvres largement ouvertes ! Comment ce jeune homme saura-t-il jamais se tirer d'un procès, citer des témoins, avoir la faculté persuasive ou dissolvante ? Voilà donc ce que pour un talent enseignait Hyperbolos !
(STREPSIADE) Qu'importe ? Instruis-le. C'est une nature philosophique. Tout petit petit enfant, il bâtissait chez nous des maisons, il sculptait des vaisseaux, il construisait des chariots cie cuir, et avec des écorces de grenade il faisait des grenouilles : c'était à ravir. Apprends-lui donc les deux Raisonnements, le fort et puis le faible, qui triomphe du fort à l'aide de l'injustice: tout au moins enseigne-lui l'injuste par n'importe quel moyen.
(SOCRATE) Il va s'instruire en entendant les deux Raisonnements eux-mêmes.
(STREPSIADE) Moi, je m'en vais. Souviens-toi maintenant de le mettre en état de réfuter tout ce qui est juste.
{Agon 1}
(LE JUSTE) Viens ici, et montre-toi aux spectateurs, si impudent que tu sois.
(L'INJUSTE) Allons où tu voudras, il me sera beaucoup plus facile, en parlant devant la multitude, de t'anéantir.
(LE JUSTE) M'anéantir, toi ? Qui es-tu donc ?
(L'INJUSTE) Le Raisonnement.
(LE JUSTE) Oui, le plus faible.
(L'INJUSTE) Mais je te vaincrai, toi qui te vantes d'être le plus fort.
(LE JUSTE) Par quel art ?
(L'INJUSTE) Par la nouveauté de mes idées.
(LE JUSTE) En effet, elles fleurissent parmi les insensés.
(L'INJUSTE) Non pas ; auprès des sages.
(LE JUSTE) Je te mettrai à male mort.





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Dernière mise à jour : 4/04/2005