HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

Ἀλλ



Texte grec :

[750] καθέλοιμι νύκτωρ τὴν σελήνην, εἶτα δὴ
αὐτὴν καθείρξαιμ᾿ εἰς λοφεῖον στρογγύλον
ὥσπερ κάτροπτον, κᾆτα τηροίην ἔχων.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δῆτα τοῦτ᾿ ἂν ὠφελήσειέν σ᾿ ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὅ τι ;
Εἰ μηκέτ᾿ ἀνατέλλοι σελήνη μηδαμοῦ,
οὐκ ἂν ἀποδοίην τοὺς τόκους.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ὁτιὴ τί δή ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὁτιὴ κατὰ μῆνα τἀργύριον δανείζεται.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Εὖ γ᾿. Ἀλλ᾿ ἕτερον αὖ σοι προβαλῶ τι δεξιόν.
Εἴ σοι γράφοιτο πεντετάλαντός τις δίκη,
ὅπως ἂν αὐτὴν ἀφανίσειας εἰπέ μοι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὅπως ; Ὅπως ; Οὐκ οἶδ᾿. Ἀτὰρ ζητητέον.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Μή νυν περὶ σαυτὸν εἶλλε τὴν γνώμην ἀεί,
ἀλλ᾿ ἀποχάλα τὴν φροντίδ᾿ εἰς τὸν ἀέρα
λινόδετον ὥσπερ μηλολόνθην τοῦ ποδός.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ηὕρηκ᾿ ἀφάνισιν τῆς δίκης σοφωτάτην,
ὥστ᾿ αὐτὸν ὁμολογεῖν σέ μοι.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ποίαν τινά ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἤδη παρὰ τοῖσι φαρμακοπώλαις τὴν λίθον
ταύτην ἑόρακας, τὴν καλήν, τὴν διαφανῆ,
ἀφ᾿ ἧς τὸ πῦρ ἅπτουσι ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τὴν ὕαλον λέγεις ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἔγωγε. Φέρε, τί δῆτ᾿ ἄν, εἰ ταύτην λαβών,
ὁπότε γράφοιτο τὴν δίκην ὁ γραμματεύς,
ἀπωτέρω στὰς ὧδε πρὸς τὸν ἥλιον
τὰ γράμματ᾿ ἐκτήξαιμι τῆς ἐμῆς δίκης ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Σοφῶς γε νὴ τὰς Χάριτας.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Οἴμ᾿, ὡς ἥδομαι
ὅτι πεντετάλαντος διαγέγραπταί μοι δίκη.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἄγε δὴ ταχέως τουτὶ ξυνάρπασον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τὸ τί ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ὅπως ἀποστρέψαις ἂν ἀντιδικῶν δίκην,
μέλλων ὀφλήσειν, μὴ παρόντων μαρτύρων.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Φαυλότατα καὶ ῥᾷστ᾿.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Εἰπὲ δή.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Καὶ δὴ λέγω.
Εἰ πρόσθεν ἔτι μιᾶς· ἐνεστώσης δίκης
πρὶν τὴν ἐμὴν καλεῖσθ᾿ ἀπαγξαίμην τρέχων.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδὲν λέγεις.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Νὴ τοὺς θεοὺς ἔγωγ᾿, ἐπεὶ
οὐδεὶς κατ᾿ ἐμοῦ τεθνεῶτος εἰσάξει δίκην.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ὑθλεῖς. Ἄπερρ᾿. Οὐκ ἂν διδαξαίμην σ᾿ ἔτι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὁτιὴ τί ; Ναί, πρὸς τῶν θεῶν, ὦ Σώκρατες.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ᾿ εὐθὺς ἐπιλήθει σύ γ᾿ ἅττ᾿ ἂν καὶ μάθῃς.
Ἐπεὶ τί νυνὶ πρῶτον ἐδιδάχθης ; Λέγε.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Φέρ᾿ ἴδω, τί μέντοι πρῶτον ἦν ; Τί πρῶτον ἦν ;
Τίς ἦν ἐν ᾗ ματτόμεθα μέντοι τἄλφιτα ;
Οἴμοι, τίς ἦν ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκ εἰς κόρακας ἀποφθερεῖ,
ἐπιλησμότατον καὶ σκαιότατον γερόντιον ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Οἴμοι. Τί οὖν δῆθ᾿ ὁ κακοδαίμων πείσομαι ;
Ἀπὸ γὰρ ὀλοῦμαι μὴ μαθὼν γλωττοστροφεῖν.
Ἀλλ᾿ ὦ Νεφέλαι, χρηστόν τι συμβουλεύσατε.
(ΧΟΡΟΣ) Ἡμεῖς μέν, ὦ πρεσβῦτα, συμβουλεύομεν,
εἴ σοι τις υἱός ἐστιν ἐκτεθραμμένος,
πέμπειν ἐκεῖνον ἀντὶ σαυτοῦ μανθάνειν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἀλλ᾿ ἔστ᾿ ἔμοιγ᾿ υἱὸς καλός τε κα)γαθός·
ἀλλ᾿ οὐκ ἐθέλει γὰρ μανθάνειν, τί ἐγὼ πάθω ;
(ΧΟΡΟΣ) Σὺ δ᾿ ἐπιτρέπεις ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εὐσωματεῖ γὰρ καὶ σφριγᾷ,

Traduction française :

[750] pour faire descendre la Lune pendant la nuit ! Je l'enfermerais ensuite comme un miroir dans un étui rond, et puis je la garderais.
(SOCRATE) A quoi cela te servirait-il ?
(STREPSIADE) A quoi ? Si désormais la lune ne se levait plus du tout, je ne paierais pas d'intérêts.
(SOCRATE) Comment cela ?
(STREPSIADE) Parce que, chaque mois, on paie l'argent prêté.
(SOCRATE) Très bien. Mais je vais te proposer un autre tour d'adresse. Si l'on te condamnait en justice à payer cinq talents, comment annulerais-tu cet arrêt ? Dis-le-moi.
(STREPSIADE) Comment ? Comment ? Je ne sais pas. Aussi faut-il chercher.
(SOCRATE) N'enroule pas toujours ta pensée autour de toi; mais lâche tes idées dans l'air, donne-leur l'essor, comme à un hanneton qu'un fil retient par la patte.
(STREPSIADE) J'ai une annulation d'arrêt des plus ingénieuses, tu vas en convenir avec moi.
(SOCRATE) Laquelle ?
(STREPSIADE) Tu as sans doute déjà vu chez les vendeurs de drogues une pierre belle, diaphane, au moyen de laquelle ils allumaient du feu ?
(SOCRATE) C'est le cristal que tu veux dire ?
(STREPSIADE) Oui.
(SOCRATE) Eh bien, qu'en ferais-tu ?
(STREPSIADE) Je prendrais cette pierre, et quand le greffier écrirait l'arrêt, moi, debout, à l'écart, j'emploierais le soleil à fondre les lettres de ma condamnation.
(SOCRATE) Sagement fait, j'en atteste les Charites !
(STREPSIADE) Quelle jouissance pour moi d'effacer une condamnation de cinq talents !
(SOCRATE) Voyons, trouve-moi vite ceci.
(STREPSIADE) Quoi ?
(SOCRATE) Le moyen de retourner une condamnation contre tes adversaires, au moment même de la subir, faute de témoins.
(STREPSIADE) Tout ce qu'il y a de plus insignifiant, et très facile.
(SOCRATE) Dis donc.
(STREPSIADE) Eh bien, je le dis. S'il ne restait plus qu'une affaire à juger, avant qu'on appelât la mienne, je courrais me pendre.
(SOCRATE) Cela ne signifie rien.
(STREPSIADE) Mais si, de par les dieux ! Personne à moi une fois mort n'enverrait d'assignation.
(SOCRATE) Tu déraisonnes. Va-t'en ; je ne veux plus te donner de leçons.
(STREPSIADE) Pourquoi, Socrate, au nom des dieux ?
(SOCRATE) Parce que, à chaque instant, tu oublies ce qu'on t'apprend. Pour le moment, qu'est-ce que je t'ai d'abord enseigné ici ? Parle.
(STREPSIADE) Voyons un peu ! Qu'est-ce-que c'était d'abord ? Qu'est-ce que c'était d'abord ? Qu'est-ce que c'était que la chose où l'on pétrit la farine d'orge ? Malheur ! Qu'est-ce que c'était ?
(SOCRATE) Aux corbeaux et à la malheure cette vieille ganache oublieuse et stupide !
(STREPSIADE) Hélas ! Que vais-je devenir ? Je suis un homme perdu, si je n'apprends pas à bien retourner ma langue. O Nuées, donnez-moi quelque bon conseil.
(LE CHOEUR) Pour nous, ô vieillard, nous te conseillons, si tu as un fils, élevé par toi, de l'envoyer apprendre à ta place.
(STREPSIADE) Oui, j'ai un fils beau et bon, mais il ne veut pas apprendre. Que ferai-je ?
(LE CHOEUR) Et tu le souffres ?
(STREPSIADE) Il est plein de vigueur et de santé,





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Dernière mise à jour : 4/04/2005