HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

κρεμάθρας



Texte grec :

[200] (ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Πρὸς τῶν θεῶν, τί γὰρ τάδ᾿ ἐστίν ; Εἰπέ μοι.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ἀστρονομία μὲν αὑτηί.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τουτὶ δὲ τί ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Γεωμετρία.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τοῦτ᾿ οὖν τί ἐστι χρήσιμον ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Γῆν ἀναμετρεῖσθαι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Πότερα τὴν κληρουχικήν ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Οὔκ, ἀλλὰ τὴν σύμπασαν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) ἀστεῖον λέγεις·
τὸ γὰρ σόφισμα δημοτικὸν καὶ χρήσιμον.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Αὕτη δέ σοι γῆς περίοδος πάσης. Ὀρᾷς ;
Αἵδε μὲν Ἀθῆναι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τί σὺ λέγεις ; Οὐ πείθομαι,
ἐπεὶ δικαστὰς οὐχ ὁρῶ καθημένους.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ὡς τοῦτ᾿ ἀληθῶς Ἀττικὸν τὸ χωρίον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Καὶ ποῦ Κικυννῆς εἰσίν, οὑμοὶ δημόται ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ἐνταῦθ᾿ ἔνεισιν. Ἡ δέ γ᾿ Εὔβοι᾿, ὡς ὁρᾷς,
ἡδὶ παρατέταται μακρὰ πόρρω πάνυ.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Οἶδ᾿· ὑπὸ γὰρ ἡμῶν παρετάθη καὶ Περικλέους.
Ἀλλ᾿ ἡ Λακεδαίμων ποῦ ᾿στίν ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Ὅπου ᾿στίν ; Αὑτηί.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὡς ἐγγὺς ἡμῶν. Τοῦτο μεταφροντίζετε,
ταύτην ἀφ᾿ ἡμῶν ἀπαγαγεῖν πόρρω πάνυ.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) ἀλλ᾿ οὐχ οἷόν τε.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Νὴ Δί᾿, οἰμώξεσθ᾿ ἄρα.
Φέρε τίς γὰρ οὗτος οὑπὶ τῆς κρεμάθρας ἀνήρ ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Αὐτός.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τίς αὐτός ;
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Σωκράτης.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὦ Σωκράτης.
ἴθ᾿ οὗτος ἀναβόησον αὐτόν μοι μέγα.
(ΜΑΘΗΤΗΣ) Αὐτὸς μὲν οὖν σὺ κάλεσον· οὐ γάρ μοι σχολή.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ὦ Σώκρατες, ὦ Σωκρατίδιον.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί με καλεῖς, ὦφήμερε ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Πρῶτον μὲν ὅ τι δρᾷς, ἀντιβολῶ, κάτειπέ μοι.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀεροβατῶ καὶ περιφρονῶ τὸν ἥλιον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἐπειτ᾿ ἀπὸ ταρροῦ τοὺς θεοὺς ὑπερφρονεῖς,
ἀλλ᾿ οὐκ ἀπὸ τῆς γῆς, εἴπερ ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐ γὰρ ἄν ποτε
ἐξηῦρον ὀρθῶς τὰ μετέωρα πράγματα
εἰ μὴ κρεμάσας τὸ νόημα καὶ τὴν φροντίδα,
λεπτὴν καταμείξας εἰς τὸν ὅμοιον ἀέρα.
Εἰ δ᾿ ὢν χαμαὶ τἄνω κάτωθεν ἐσκόπουν,
οὐκ ἄν ποθ᾿ ηὗρον· οὐ γὰρ ἀλλ᾿ ἡ γῆ βίᾳ
ἕλκει πρὸς αὑτὴν τὴν ἰκμάδα τῆς φροντίδος.
Πάσχει δὲ ταὐτὸ τοῦτο καὶ τὰ κάρδαμα.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τί φῄς ;
Ἡ φροντὶς ἕλκει τὴν ἰκμάδ᾿ εἰς τὰ κάρδαμα ;
Ἴθι νυν κατάβηθ᾿, ὦ Σωκρατίδιον, ὡς ἐμέ,
ἵνα με διδάξῃς ὧνπερ ἕνεκ᾿ ἐλήλυθα.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἦλθες δὲ κατὰ τί ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Βουλόμενος μαθεῖν λέγειν·
ὑπὸ γὰρ τόκων χρήστων τε δυσκολωτάτων
ἄγομαι, φέρομαι, τὰ χρήματ᾿ ἐνεχυράζομαι.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Πόθεν δ᾿ ὑπόχρεως σαυτὸν ἔλαθες γενόμενος ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Νόσος μ᾿ ἐπέτριψεν ἱππική, δεινὴ φαγεῖν.
Ἀλλά με δίδαξον τὸν ἕτερον τοῖν σοῖν λόγοιν,
τὸν μηδὲν ἀποδιδόντα. Μισθὸν δ᾿ ὅντιν᾿ ἂν
πράττῃ μ᾿, ὀμοῦμαί σοι καταθήσειν τοὺς θεούς.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ποίους θεοὺς ὀμεῖ σύ ; Πρῶτον γὰρ θεοὶ
ἡμῖν νόμισμ᾿ οὐκ ἔστι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τῷ γὰρ ὄμνυτε ;
Σιδαρέοισιν, ὥσπερ ἐν Βυζαντίῳ ;

Traduction française :

[200]
(STREPSIADE) Au nom des dieux, qu'est ceci ? Dis-moi.
(LE DISCIPLE) L'astronomie.
(STREPSIADE) Et cela ?
(LE DISCIPLE) La géométrie.
(STREPSIADE) A quoi cela sert-il ?
(LE DISCIPLE) A mesurer la terre.
(STREPSIADE) Celle qui se partage au sort ?
(LE DISCIPLE) Non ; la terre entière.
(STREPSIADE) C'est charmant ce que tu dis là : voilà une invention populaire et utile !
(LE DISCIPLE) Tiens, voici la surface de la terre entière: vois-tu ? Ici, c'est Athènes.
(STREPSIADE) Que dis-tu? Je ne te crois pas; je n'y vois point de juges en séance.
(LE DISCIPLE) C'est pourtant réellement le territoire Attique.
(STREPSIADE) Et où sont mes concitoyens de Cicynna ?
(LE DISCIPLE) C'est ici qu'ils habitent. Voici l'Eubée, tu vois, cette terre qui s'étend en longueur infinie.
(STREPSIADE) Je vois : nous l'avons pressurée, nous et Périclès. Mais où est Lacédémone ?
(LE DISCIPLE) Où elle est ? Ici.
(STREPSIADE) Comme c'est près de nous ! Songez-y bien, éloignez-la de nous à la plus grande distance possible.
(LE DISCIPLE) Il n'y a pas moyen.
(STREPSIADE) Par Zeus! vous en gémirez. Mais quel est donc cet homme juché dans un panier ?
(LE DISCIPLE) Lui.
(STREPSIADE) Qui, lui ?
(LE DISCIPLE) Socrate.
(STREPSIADE) Socrate ! Voyons, toi, appelle-le-moi donc bien fort.
(LE DISCIPLE) Appelle-le toi-même. Moi, je n'en ai pas le temps.
(SOCRATE) Pourquoi m'appelles-tu, être éphémère ?
(STREPSIADE) Et d'abord que fais-tu là ? Je t'en prie, dis-le-moi.
(SOCRATE) Je marche dans les airs et je contemple le soleil.
(STREPSIADE) Alors c'est du haut de ton panier que tu regardes les dieux, et non pas de la terre, si toutefois ...
(SOCRATE) Je ne pourrais jamais pénétrer nettement dans les choses d'en haut, si je ne suspendais mon esprit, et si je ne mêlais la subtilité de ma pensée avec l'air similaire. Si, demeurant à terre, je regardais d'en bas les choses d'en haut, je ne découvrirais rien. Car la terre attire à elle l'humidité de la pensée. C'est précisément ce qui arrive au cresson.
(STREPSIADE) Que dis-tu ? Ta pensée attire l'humidité sur le cresson ? Mais maintenant descends, mon petit Socrate, afin de m'enseigner les choses pour lesquelles je suis venu.
(SOCRATE) Pourquoi es-tu venu ?
(STREPSIADE) Je veux apprendre à parler. Les prêteurs à intérêts, race intraitable, me poursuivent, me harcellent, se nantissent de mon bien.
(SOCRATE) Comment t'es-tu donc endetté sans le savoir ?
(STREPSIADE) C'est l'hippomanie qui m'a ruiné, maladie dévorante. Mais enseigne-moi l'un de tes deux raisonnements, celui qui sert à ne pas payer, et, quel que soit le salaire, je jure par les dieux de te le payer.
(SOCRATE) Par quels dieux jures-tu ? D'abord les dieux ne sont pas chez nous une monnaie courante.
(STREPSIADE) Par quoi jurez-vous donc ? Est-ce par de la monnaie de fer, comme à Byzance ?





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Dernière mise à jour : 4/04/2005