HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

μεγάλοι



Texte grec :

[250] (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Βούλει τὰ θεῖα πράγματ᾿ εἰδέναι σαφῶς
ἅττ᾿ ἐστὶν ὀρθῶς ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Νὴ Δί᾿, εἴπερ ἐστί γε.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Καὶ συγγενέσθαι ταῖς Νεφέλαισιν εἰς λόγους,
ταῖς ἡμετέραισι δαίμοσιν ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Μάλιστά γε.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Κάθιζε τοίνυν ἐπὶ τὸν ἱερὸν σκίμποδα.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἰδού, κάθημαι.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τουτονὶ τοίνυν λαβὲ τὸν στέφανον.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Ἐπὶ τί στέφανον ; Οἴμοι, Σώκρατες,
ὥσπερ με τὸν Ἀθάμανθ᾿ ὅπως μὴ θύσετε.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὔκ, ἀλλὰ ταῦτα πάντα τοὺς τελουμένους
ἡμεῖς ποιοῦμεν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Εἶτα δὴ τί κερδανῶ ;
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Λέγειν γενήσει τρῖμμα, κρόταλον, παιπάλη.
Ἀλλ᾿ ἔχ᾿ ἀτρεμεί.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Μὰ τὸν Δί᾿ οὐ ψεύσει γέ με·
καταπαττόμενος γὰρ παιπάλη γενήσομαι.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Εὐφημεῖν χρὴ τὸν πρεσβύτην καὶ τῆς εὐχῆς ἐπακούειν.
Ὦ δέσποτ᾿ ἄναξ, ἀμέτρητ᾿ Ἀήρ, ὃς ἔχεις τὴν γῆν μετέωρον,
λαμπρός τ᾿ Αἰθήρ, σεμναί τε θεαὶ Νεφέλαι βροντησικέραυνοι,
ἄρθητε, φάνητ᾿, ὦ δέσποιναι, τῷ φροντιστῇ μετέωροι.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Μήπω, μήπω γε, πρὶν ἂν τουτὶ πτύξωμαι, μὴ καταβρεχθῶ.
Τὸ δὲ μηδὲ κυνῆν οἴκοθεν ἐλθεῖν ἐμὲ τὸν κακοδαίμον᾿ ἔχοντα.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἔλθετε δῆτ᾿, ὦ πολυτίμητοι Νεφέλαι, τῷδ᾿ εἰς ἐπίδειξιν·
εἴτ᾿ ἐπ᾿ Ὀλύμπου κορυφαῖς ἱεραῖς χιονοβλήτοισι κάθησθε,
εἴτ᾿ Ὠκεανοῦ πατρὸς ἐν κήποις ἱερὸν χορὸν ἵστατε Νύμφαις,
εἴτ᾿ ἄρα Νείλου προχοαῖς ὑδάτων χρυσέαις ἀρύτεσθε πρόχοισιν,
ἢ Μαιῶτιν λίμνην ἔχετ᾿ ἢ σκόπελον νιφόεντα Μίμαντος·
ὑπακούσατε δεξάμεναι θυσίαν καὶ τοῖς ἱεροῖσι χαρεῖσαι.
(ΧΟΡΟΣ) Ἀέναοι Νεφέλαι,
ἀρθῶμεν φανεραὶ δροσερὰν φύσιν εὐάγητον
πατρὸς ἀπ᾿ Ὠκεανοῦ βαρυαχέος
ὑψηλῶν ὀρέων κορυφὰς ἔπι
δενδροκόμους, ἵνα
τηλεφανεῖς σκοπιὰς ἀφορώμεθα
καρπούς τ᾿ ἀρδομέναν ἱερὰν χθόνα
καὶ ποταμῶν ζαθέων κελαδήματα
καὶ πόντον κελάδοντα βαρύβρομον·
ὄμμα γὰρ αἰθέρος ἀκάματον σελαγεῖται
μαρμαρέαισιν αὐγαῖς.
Ἀλλ᾿ ἀποσεισάμεναι νέφος ὄμβριον
ἀθανάτας ἰδέας ἐπιδώμεθα
τηλεσκόπῳ ὄμματι γαῖαν.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ὦ μέγα σεμναὶ Νεφέλαι, φανερῶς ἠκούσατέ μου καλέσαντος.
Ἤισθου φωνῆς ἅμα καὶ βροντῆς μυκησαμένης θεοσέπτου ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Καὶ σέβομαί γ᾿, ὦ πολυτίμητοι, καὶ βούλομαι ἀνταποπαρδεῖν
πρὸς τὰς βροντάς· οὕτως αὐτὰς τετραμαίνω καὶ πεφόβημαι.
Κεἰ θέμις ἐστίν, νυνί γ᾿ ἤδη, κεἰ μὴ θέμις ἐστί, χεσείω.
(ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐ μὴ σκώψει μηδὲ ποήσεις ἅπερ οἱ τρυγοδαίμονες οὗτοι,
ἀλλ᾿ εὐφήμει· μέγα γάρ τι θεῶν κινεῖται σμῆνος ἀοιδαῖς.
(ΧΟΡΟΣ) Παρθένοι ὀμβροφόροι,

Traduction française :

[250]
(SOCRATE) Veux-tu connaître nettement les choses célestes, ce qu'elles sont au juste ?
(STREPSIADE) Oui, par Zeus ! si elles sont.
(SOCRATE) Et converser avec les Nuées, nos divinités ?
(STREPSIADE) Assurément.
(SOCRATE) Assois-toi donc sur la banquette sainte.
(STREPSIADE) Voilà, je suis assis.
(SOCRATE) Maintenant prends cette couronne.
(STREPSIADE) A quoi bon une couronne ? Malheur à moi, Socrate ! Est-ce que vous allez me sacrifier comme Achamas ?
(SOCRATE) Non ; c'est tout ce que nous faisons aux initiés.
(STREPSIADE) Eh bien, qu'y gagnerai-je ?
(SOCRATE) D'être un roué en fait de langage, une cliquette, une fleur de farine. Seulement, ne bouge pas.
(STREPSIADE) Par Zeus ! tu ne mens pas ! Saupoudré comme je suis, je vais devenir fleur de farine.
{Parodos 1}
(SOCRATE) Il faut que ce vieillard observe le silence et qu'il écoute la prière : "Souverain maître, Air immense, qui enveloppes la terre de toutes parts, Ether brillant, et vous, Nuées, vénérables déesses, mères du tonnerre et de la foudre, levez-vous, ô souveraines, apparaissez au penseur dans les régions supérieures !"
(STREPSIADE) Pas encore, pas encore ; pas avant que je me sois enveloppé de ce manteau, de peur d'être inondé. N'avoir pas pris, en sortant de chez moi, une casquette de peau de chien, quelle malchance !
(SOCRATE) Venez, ô Nuées vénérées, vous manifester à cet homme, soit que vous occupiez les cimes sacrées de l'Olympe, battues par les neiges, soit que dans les jardins de votre père Océan vous formiez un choeur sacré avec les Nymphes, soit que, aux bouches du Nil, vous puisiez des eaux dans des cornes d'or, que vous résidiez aux Marais Méotides ou sur le rocher neigeux du Mimas, écoutez-nous, accueillez notre sacrifice, et que nos cérémonies vous fassent plaisir.
(LE CHOEUR) Nuées éternelles, élevons-nous, en rosée transparente et légère, du sein de notre père Océan aux bruissements profonds, jusqu'aux sommets des monts couronnés de forêts, afin de découvrir les horizons lointains, les fruits qui ornent la Terre sacrée, le cours sonore des fleuves divins, et la Mer aux mugissements sourds; car l'oeil de l'Ether brille sans relâche de rayons éclatants. Mais dissipons le voile pluvieux qui cache nos figures immortelles, et embrassons le monde de notre regard illimité.
(SOCRATE) O Nuées très vénérables, il est certain que vous avez entendu mon appel. Et toi, as-tu entendu leur voix divine avec le mugissement du tonnerre ?
(STREPSIADE) Moi aussi je vous révère, Nuées respectables, et je veux répondre au bruit du tonnerre, tant il m'a causé de tremblement et d'effroi. Aussi, tout de suite, permis ou non, je lâche tout.
(SOCRATE) Ne raille pas et ne fais pas comme les poètes que grise la vendange. Sois silencieux : un nombreux essaim de déesses s'avance en chantant.
(LE CHOEUR, se rapprochant de la scène) Vierges dispensatrices des pluies,





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Dernière mise à jour : 4/04/2005