HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristophane, Les Nuées

ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ



Texte grec :

[1350] στι τό λῆμα.
Ἀλλ᾿ ἐξ ὅτου τὸ πρῶτον ἤρξαθ᾿ ἡ μάχη γενέσθαι
ἤδη λέγειν χρὴ πρὸς χορόν· πάντως δὲ τοῦτο δράσεις.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Καὶ μὴν ὅθεν γε πρῶτον ἠρξάμεσθα λοιδορεῖσθαι
ἐγὼ φράσω. ᾿πειδὴ γὰρ εἱστιώμεθ᾿, ὥσπερ ἴστε,
πρῶτον μὲν αὐτὸν τὴν λύραν λαβόντ᾿ ἐγὼ ᾿κέλευσα
ᾆσαι Σιμωνίδου μέλος, τὸν Κριόν, ὡς ἐπέχθη.
Ὁ δ᾿ εὐθέως ἀρχαῖον εἶν᾿ ἔφασκε τὸ κιθαρίζειν
ᾄδειν τε πίνονθ᾿, ὡσπερεὶ κάχρυς γυναῖκ᾿ ἀλοῦσαν.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Οὐ γὰρ τότ᾿ εὐθὺς χρῆν σ᾿ ἀράττεσθαί τε καὶ πατεῖσθαι,
ᾄδειν κελεύονθ᾿, ὡσπερεὶ τέττιγας ἑστιῶντα ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Τοιαῦτα μέντοι καὶ τότ᾿ ἔλεγεν ἔνδον, οἷάπερ νῦν,
καὶ τὸν Σιμωνίδην ἔφασκ᾿ εἶναι κακὸν ποητήν.
Κἀγὼ μόλις μέν, ἀλλ᾿ ὅμως, ἠνεσχόμην τὸ πρῶτον.
Ἔπειτα δ᾿ ἐκέλευσ᾿ αὐτὸν ἀλλὰ μυρρίνην λαβόντα
τῶν Αἰσχύλου λέξαι τί μοι. Κᾆθ᾿ οὗτος εὐθὺς εἶπεν·
« Ἐγὼ γὰρ Αἰσχύλον νομίζω πρῶτον ἐν ποηταῖς,
ψόφου πλέων, ἀξύστατον, στόμφακα, κρημνοποιόν. »
Κἀνταῦθα πῶς οἴεσθέ μου τὴν καρδίαν ὀρεχθεῖν ;
Ὅμως δὲ τὸν θυμὸν δακὼν ἔφην· « Σὺ δ᾿ ἀλλὰ τούτων
λέξον τι τῶν νεωτέρων, ἅττ᾿ ἐστὶ τὰ σοφὰ ταῦτα. »
Ὁ δ᾿ εὐθὺς ἦγ᾿ Εὐριπίδου ῥῆσίν τιν᾿, ὡς ἐκίνει
ἁδελφός, ὦ ᾿λεξίκακε, τὴν ὁμομητρίαν ἀδελφήν.
Κἀγὼ οὐκέτ᾿ ἐξηνεσχόμην, ἀλλ᾿ εὐθέως ἀράττω
πολλοῖς κακοῖς καἰσχροῖσι. Κᾆτ᾿ ἐντεῦθεν, οἷον εἰκός,
ἔπος πρὸς ἔπος ἠρειδόμεσθ᾿· εἶθ᾿ οὗτος ἐπαναπηδᾷ,
κἄπειτ᾿ ἔφλα με κἀσπόδει κἄπνιγε κἀπέτριβεν.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Οὔκουν δικαίως, ὅστις οὐκ Εὐριπίδην ἐπαινεῖς,
σοφώτατον ;
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Σοφώτατον γ᾿ ἐκεῖνον, ὦ_τί σ᾿ εἴπω ;
Ἀλλ᾿ αὖθις αὖ τυπτήσομαι.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Νὴ τὸν Δί᾿, ἐν δίκῃ γ᾿ ἄν.
(ΣΤΡΕΨΙΑΔΗΣ) Καὶ πῶς δικαίως ; Ὅστις ὦ ᾿ναίσχυντέ σ᾿ ἐξέθρεψα
αἰσθανόμενός σου πάντα τραυλίζοντος, ὅτι νοοίης.
Εἰ μέν γε βρῦν εἴποις, ἐγὼ γνοὺς ἂν πιεῖν ἐπέσχον·
μαμμᾶν δ᾿ ἂν αἰτήσαντος, ἧκόν σοι φέρων ἂν ἄρτον·
κακκᾶν δ᾿ ἂν οὐκ ἔφθης φράσας, κἀγὼ λαβὼν θύραζε
ἐξέφερον ἂν καὶ προυσχόμην σε. Σὺ δέ με νῦν ἀπάγχων,
βοῶντα καὶ κεκραγόθ᾿ ὅτι
χεζητιῴην, οὐκ ἔτλης
ἔξω ᾿ξενεγκεῖν, ὦ μιαρέ,
θύραζέ μ᾿, ἀλλὰ πνιγόμενος
αὐτοῦ ᾿πόησα κακκᾶν.
(ΧΟΡΟΣ) Οἶμαί γε τῶν νεωτέρων τὰς καρδίας
πηδᾶν ὅτι λέξει.
Εἰ γὰρ τοιαῦτά γ᾿ οὗτος ἐξειργασμένος
λαλῶν ἀναπείσει,
τὸ δέρμα τῶν γεραιτέρων λάβοιμεν ἂν
ἀλλ᾿ οὐδ᾿ ἐρεβίνθου.
Σὸν ἔργον, ὦ καινῶν ἐπῶν κινητὰ καὶ μοχλευτά,
πειθώ τινα ζητεῖν, ὅπως δόξεις λέγειν δίκαια.
(ΦΕΙΔΙΠΠΙΔΗΣ) Ὡς ἡδὺ καινοῖς πράγμασιν καὶ δεξιοῖς ὁμιλεῖν

Traduction française :

[1350] Il est clair qu'il a quelque appui. Mais d'abord dis au Choeur par où a commencé votre querelle : c'est ce que tu dois faire tout de suite.
(STREPSIADE) Quel a été le point de départ de nos injures, je vais vous le dire. A la fin de notre repas, comme vous le savez, je l'ai engagé à prendre tout de suite sa lyre et à chanter la chanson de Simonide sur le Bélier et sa Toison. Il me répond aussitôt que c'est vieux jeu de prendre la lyre et de chanter à table, comme une femme qui moud de l'orge.
(PHILIPPIDE) Et je ne devais pas à l'instant même te battre et te piétiner, toi qui m'ordonnais de chanter comme si tu donnais à dîner à des cigales !
(STREPSIADE) Il m'a dit à la" maison ce qu'il redit maintenant. Il ajoutait que Simonide est un mauvais poète. J'ai de la peine à me contenir, je le fis pourtant d'abord. Alors je l'invitai à prendre une branche de myrte et à nous dire quelque chose d' Eschyle. Il me répond tout de suite : "Je crois qu'Eschyle est le premier des poètes, mais il est plein de fracas, incohérent, emphatique, escarpé." Comment croyez-vous que mon coeur bondit à ces paroles ? Cependant je dis, en me mordant l'âme : "Eh bien, chante-nous quelque chose des jeunes, un joli passage." Et lui de réciter aussitôt une tirade d'Euripide, où un frère, qu'un dieu nous soit en aide ! viole sa propre soeur. Je ne puis plus me contenir ; je l'accable aussitôt de reproches durs et humiliants. A partir de ce moment, comme il arrive, nous nous rejetons paroles sur paroles ; il bondit sur moi, puis il me pétrit, m'étrille, m'étrangle, me broie.
(PHILIPPIDE) N'avais-je pas raison? Ne pas louer Euripide, la sagesse même !
(STREPSIADE) La sagesse même ! Lui ! Ah ! si je pouvais parler ! Mais je serais encore battu.
(PHILIPPIDE) Oui, par Zeus! et je serais dans mon droit.
(STREPSIADE) Comment, dans ton droit ? Impudent ! C'est moi qui t'ai nourri, attentif, quand tu bégayais encore, à tout ce à quoi tu songeais. Dès que tu disais : "Bryn, " je comprenais, et je te présentais à boire. Quand tu demandais : "Mammân," j'arrivais et je t'apportais du pain. Je ne te donnais pas le temps de dire : "Kakkân ", je te prenais, je te transfërais à la porte et je te soutenais moi-même. Et toi, lorsque tu m'étranglais tout à l'heure, criant et hurlant que j'avais envie d'aller, tu n'as pas eu le coeur, scélérat, de me porter dehors, devant la porte, mais tu me serrais la gorge et je fis tout sous moi.
(LE CHOEUR) Je crois que le coeur des jeunes gens palpite du désir d'entendre ce qu'il va dire. Car si un homme qui a fait de pareilles choses, se disculpe en parlant, je n'estimerais pas la peau des vieux même un pois chiche. C'est ton affaire, remueur et lanceur de paroles nouvelles, de chercher la persuasion et de paraître t'exprimer selon la justice.
(PHILIPPIDE) Qu'il est doux de vivre au milieu des nouveautés, des inventions ingénieuses,





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Dernière mise à jour : 4/04/2005