HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aratus, les Phénomènes

οἳ



Texte grec :

[800] ἠμὲν ἀεξομένην ἠδ´ ἐς κέρας αὖθις ἰοῦσαν·
καί οἱ ἐπὶ χροιῇ τεκμαίρεο μηνὸς ἑκάστου.
Πάντη γὰρ καθαρῇ κε μάλ´ εὔδια τεκμήραιο·
πάντα δ´ ἐρευθομένῃ δοκέειν ἀνέμοιο κελεύθους·
ἄλλοθι δ´ ἄλλο μελαινομένῃ δοκέειν ὑετοῖο.
Σήματα δ´ οὐτἂρ πᾶσιν ἐπ´ ἤμασι πάντα τέτυκται·
ἀλλ´ ὅσα μὲν τριτάτῃ τε τεταρταίῃ τε πέλονται
μέσφα διχαιομένης, διχάδος γε μὲν ἄχρις ἐπ´ αὐτὴν
σημαίνει διχόμηνον, ἀτὰρ πάλιν ἐκ διχομήνου
ἐς διχάδα φθιμένην· ἔχεται δέ οἱ αὐτίκα τετρὰς
μηνὸς ἀποιχομένου, τῇ δὲ τριτάτη ἐπιόντος.
Εἰ δέ κέ μιν περὶ πᾶσαν ἀλωαὶ κυκλώσωνται
ἢ τρεῖς ἠὲ δύω περικείμεναι ἠὲ μί´ οἴη,
τῇ μὲν ἰῇ ἀνέμοιο γαληναίης τε δοκεύειν,
ῥηγνυμένῃ ἀνέμοιο, μαραινομένῃ δὲ γαλήνης·
ταὶ δύο δ´ ἂν χειμῶνι περιτροχάοιντο σελήνην·
μείζονα δ´ ἂν χειμῶνα φέροι τριέλικτος ἀλωή,
καὶ μᾶλλον μελανεῦσα, καὶ εἰ ῥηγνύατο μᾶλλον.
Καὶ τὰ μὲν οὖν ἐπὶ μηνὶ σεληναίης κε πύθοιο.
Ἠελίοιο δέ τοι μελέτω ἑκάτερθεν ἰόντος·
ἠελίῳ καὶ μᾶλλον ἐοικότα σήματα κεῖται
ἀμφότερον δύνοντι καὶ ἐκ περάτης ἀνιόντι.
Μή οἱ ποικίλλοιτο νέον βάλλοντος ἀρούρας
κύκλος, ὅτ´ εὐδίου κεχρημένος ἤματος εἴης,
μηδέ τι σῆμα φέροι, φαίνοιτο δὲ λιτὸς ἁπάντη.
Εἰ δ´ αὕτως καθαρόν μιν ἔχοι βουλύσιος ὥρη,
δύνοι δ´ ἀνέφελος μαλακῇ ὑποδείελος αἴγλῃ,
καί κεν ἐπερχομένης ἠοῦς ἔθ´ ὑπεύδιος εἴη.
Ἀλλ´ οὐχ ὁππότε κοῖλος ἐειδόμενος περιτέλλῃ,
οὐδ´ ὁπότ´ ἀκτίνων αἱ μὲν νότον αἱ δὲ βορῆα
σχιζόμεναι βάλλωσι, τὰ δ´ αὖ περὶ μέσσα φαείνῃ·
ἀλλά που ἢ ὑετοῖο διέρχεται ἢ ἀνέμοιο.
Σκέπτεο δ´, εἴ κέ τοι αὐγαὶ ὑπείκως´ ἠελίοιο,
αὐτὸν ἐς ἠέλιον, τοῦ γὰρ σκοπαί εἰσιν ἄρισται,
εἴ τί που ἤ οἱ ἔρευθος ἐπιτρέχει, οἷά τε πολλὰ
ἑλκομένων νεφέων ἐρυθαίνεται ἄλλοθεν ἄλλα,
ἢ εἴ που μελανεῖ· καί τοι τὰ μὲν ὕδατος ἔστω
σήματα μέλλοντος, τὰ δ´ ἐρεύθεα πάντ´ ἀνέμοιο.
Εἴ γε μὲν ἀμφοτέροις ἄμυδις κεχρωσμένος εἴη,
καί κεν ὕδωρ φορέοι καὶ ὑπηνέμιος τανύοιτο.
Εἰ δέ οἱ ἢ ἀνιόντος ἢ αὐτίκα δυομένοιο
ἀκτῖνες συνίωσι καὶ ἀμφ´ ἑνὶ πεπλήθωσιν,
ἤ ποτε καὶ νεφέων πεπιεσμένος ἢ ὅ γ´ ἐς ἠῶ
ἔρχηται παρὰ νυκτὸς ἢ ἐξ ἠοῦς ἐπὶ νύκτα,
ὕδατί κεν κατιόντι παρατρέχοι ἤματα κεῖνα.
Μηδ´ ὅτε οἱ ὀλίγη νεφέλη πάρος ἀντέλλῃσιν,
τὴν δὲ μέτ´ ἀκτίνων κεχρημένος αὐτὸς ἀερθῇ,
ἀμνηστεῖν ὑετοῖο. Πολὺς δ´ ὅτε οἱ πέρι κύκλος
οἷον τηκομένῳ ἐναλίγκιος εὐρύνηται
πρῶτον ἀνερχομένοιο καὶ ἂψ ἐπὶ μεῖον ἴῃσιν,

Traduction française :

[800] quand elle est croissante, et quand elle va reprendre ses cornes ; vous trouverez encore dans sa couleur des annonces de la température du mois quel qu'il soit. Car si elle est pure, vous aurez du beau temps ; si elle est rouge, vous n'aurez que des vents ; et si elle est plus ou moins obscurcie et terne, vous pouvez prévoir de la pluie. Ces annonces ne se font pas tous les jours, il n'y a que celles du troisième et du quatrième avant la dichotomie, et de la dichotomie à la lune de la moitié du mois, ainsi que de cette moitié à la dichotomie décroissante, qui soient signifiantes. On atteint bientôt le dernier quart du mois, et ensuite le troisième on compte de la fin. Si elle est alors entourée de deux ou trois cercles, ou même d'un seul, le cercle unique est un signe de vent ou de calme ; si le cercle n'est pas bien formé, il y aura du vent ; s'il est faible, on aura du calme, mais deux cercles qui entourent la lune sont les avant-coureurs d'un orage qui sera bien plus fort s'il y a un troisième cercle plus sombre et plus déchiré. Tels sont les présages que vous pouvez tirer de la lune pour le mois. Ayez soin aussi de consulter le soleil aux deux points opposés, car les signes qu'il présente sont les meilleurs. D'abord il faut que son disque soit bien pur quand il touche les terres à l'horizon ; si le jour doit être serein, il faut qu'il n'ait aucune tache, mais qu'il paraisse avec le même éclat sur toute sa surface. S'il est bien pur le soir, et qu'il se couche sans nuages, avec une splendeur adoucie depuis le milieu du jour, l'aurore du lendemain sera belle, mais non s'il se lève comme creusé en apparence, ni quand ses rayons se partagent en se dirigeant les uns vers le midi, les autres vers le nord, en même temps qu'entr’ eux il en reste d'autres très brillants, car alors c'est de la pluie ou du vent qu'il vous annonce. Voyez donc si les rayons du soleil retournent sur lui, c'est une observation très bonne à faire. S'il a de la rougeur, comme souvent il devient rouge par l'attraction des nuages, c'est un signe de vent ; s'il devient noir, c'est signe d'une pluie prochaine ; et s'il est noir et rouge en même temps, c'est signe de pluie et de vent. Si lors de son lever ou de son coucher, ses rayons se réunissent et forment un faisceau épais, ou s'il est chargé de nuages, quand il passe de la nuit à l'aurore, ou du jour à la nuit, tous ces jours là n'auront que des pluies continuelles : et de même, quand quelque petite nuée précédera son lever, et qu'il montera ensuite paré de ses rayons, attendez-vous à de la pluie ; quand son disque mat paraît comme dilaté à son lever, et se rétrécit ensuite,





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Dernière mise à jour : 19/10/2007