HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aratus, les Phénomènes

ἐνιαυτὸν



Texte grec :

[1100] ἐλπόμενος μετέπειτα πολυγλαγέος ἐνιαυτοῦ.
Οὕτω γὰρ μογεροὶ καὶ ἀλήμονες ἄλλοθεν ἄλλοι
ζώομεν ἄνθρωποι· τὰ δὲ πὰρ ποσὶ πάντες ἑτοῖμοι
σήματ´ ἐπιγνῶναι καὶ ἐς αὐτίκα ποιήσασθαι.
Ἀρνάσι μὲν χειμῶνας ἐτεκμήραντο νομῆες,
ἐς νομὸν ὁππότε μᾶλλον ἐπειγόμενοι τροχόωσιν,
ἄλλοι δ´ ἐξ ἀγέλης κριοί, ἄλλοι δὲ καὶ ἀμνοὶ
εἰνόδιοι παίζωσιν ἐρειδόμενοι κεράεσσιν·
ἢ ὁπότ´ ἄλλοθεν ἄλλοι ἀναπλίσσωσι πόδεσσιν
τέτρασιν οἱ κοῦφοι, κεραοί γε μὲν ἀμφοτέροισιν·
ἢ καὶ ὅτ´ ἐξ ἀγέλης ἀεκούσια κινήσωσιν
δείελον εἰσελάοντες ὅμως, τὰ δὲ πάντοθι ποίης
δάκνωσιν πυκινῇσι κελευόμενα λιθάκεσσιν.
Ἐκ δὲ βοῶν ἐπύθοντ´ ἀρόται καὶ βουκόλοι ἄνδρες
κινυμένου χειμῶνος, ἐπεὶ βόες ὁππότε χηλὰς
γλώσσῃ ὑπωμαίοιο ποδὸς περιλιχμήσωνται
ἢ κοίτῳ πλευρὰς ἐπὶ δεξιτερὰς τανύσωνται,
ἀμβολίην ἀρότοιο γέρων ἐπιέλπετ´ ἀροτρεύς.
Οὐδ´ ὅτε μυκηθμοῖο περίπλειοι ἀγέρωνται
ἐρχόμεναι σταθμόνδε βόες βουλυσίῳ ὥρῃ,
σκυθραὶ λειμῶνος πόριες καὶ βουβοσίοιο
αὐτίκα τεκμαίρονται ἀχείμεροι ἐμπλήσεσθαι.
Οὐδ´ αἶγες πρίνοιο περισπεύδουσαι ἀκάνθαις
εὔδιοι, οὐδὲ σύες φορυτῷ ἔπι μαργαίνουσαι.
Καὶ λύκος ὁππότε μακρὰ μονόλυκος ὠρύηται,
ἢ ὅτ´ ἀροτρήων ὀλίγον πεφυλαγμένος, ἀνδρῶν
ἔργα κατέρχηται, σκέπαος χατέοντι ἐοικώς,
ἐγγύθεν ἀνθρώπων, ἵνα οἱ λόχος αὐτόθεν εἴη,
τρὶς περιτελλομένης ἠοῦς χειμῶνα δοκεύειν.
Οὕτω καὶ προτέροις ἐπὶ σήμασι τεκμήραιο
ἐσσομένων ἀνέμων ἢ χείματος ἢ ὑετοῖο
αὐτὴν ἢ μετὰ τὴν ἢ καὶ τριτάτην ἔτ´ ἐς ἠῶ.
Ἀλλὰ γὰρ οὐδὲ μύες, τετριγότες εἴ ποτε μᾶλλον
εὔδιοι ἐσκίρτησαν ἐοικότες ὀρχηθμοῖσιν,
ἄσκεπτοι ἐγένοντο παλαιοτέροις ἀνθρώποις,
οὐδὲ κύνες· καὶ γάρ τε κύων ὠρύξατο ποσσὶν
ἀμφοτέροις χειμῶνος ἐπερχομένοιο δοκεύων,
κἀκεῖνοι χειμῶνα μύες τότε μαντεύονται.
{Καὶ μὴν ἐξ ὕδατος καὶ καρκίνος ᾤχετο χέρσον
χειμῶνος μέλλοντος, ἐπαΐσσεσθαι ὁδοῖο.
Καὶ μύες ἡμέριοι ποσσὶ στιβάδα στρωφῶντες
κοίτης ἱμείρονται, ὅτ´ ὄμβρου σήματα φαίνῃ.}
Τῶν μηδὲν κατόνοσσο· καλὸν δ´ ἐπὶ σήματι σῆμα
σκέπτεσθαι· μᾶλλον δὲ δυεῖν εἰς ταὐτὸν ἰόντων
ἐλπωρὴ τελέθοι· τριτάτῳ δέ κε θαρσήσειας.
Αἰεὶ δ´ ἂν παριόντος ἀριθμοίης ἐνιαυτοῦ
σήματα συμβάλλων εἴ που καὶ ἐπ´ ἀστέρι τοίη
ἠὼς ἀντέλλοντι φαείνεται ἢ κατιόντι,
ὁπποίην καὶ σῆμα λέγοι· μάλα δ´ ἄρκιον εἴη
φράζεσθαι φθίνοντος ἐφισταμένοιό τε μηνὸς

Traduction française :

[1100] dans l'espérance qu'ils lui donnent qu'il y aura abondance de lait pendant l'année. C'est ainsi que nous vivons nous autres hommes en divers lieux, mais dans les mêmes variétés de peines, toujours attentifs à étudier les signes qui s'offrent devant nous, pour nous donner la connaissance de l'avenir. Les bergers observent les agneaux quand ils vont aux champs : d'un côté les béliers du troupeau, si de l'autre les agneaux jouent à se frapper, ceux-ci avec leurs quatre pieds légers, ceux-là avec leurs deux cornes ; ou si quelques-uns ne marchent pas volontiers hors du troupeau, broutant l'herbe çà et là, en retournant le soir à l'étable, quoique souvent rappelés par de petits cailloux qu'ils leur jettent. Les laboureurs et les bouviers apprennent aussi des boeufs à prévoir l'orage qui va s'élever ; quand les boeufs lèchent les cornes de leurs pieds de derrière, ou s'étendent dans l'étable couchés sur le côté droit, quand ils se rassemblent en retournant le soir à l'étable, le laboureur prudent diffère d'ouvrir la terre ; ou, quand mugissant plus que de coutume, ainsi que les vaches tristes au retour du pré et du pâturage, en signe de vouloir se rassasier avant l'orage ; et ni les chèvres, si elles broutent les branches de chêne ; ni les cochons, s'ils se vautrent dans la boue, n'annoncent du beau temps. Quand le loup hurle fortement, seul à l'écart ou qu'il s'approche imprudemment des endroits habités pour s'y faire une retraite, tandis qu'il devrait se cacher, attendez-vous à un orage dans trois jours. Ainsi vous pouvez par les premiers signes que vous voyez prédire les vents qui souffleront, la tempête ou la pluie, pour le jour même, ou pour le lendemain ou le surlendemain. Ni les rats mêmes avec leurs cris sourds, n'ont paru aux Anciens ne pas vouloir annoncer quelque changement dans l'air, quand par un beau temps, on les entend ou qu'on les voit courir plus fréquemment, comme dans une espèce d'agitation ; ni les chiens, quand ils grattent la terre avec deux pattes, car alors le chien sent l'approche de la pluie. L'écrevisse alors sort de l'eau pour se retirer sur la terre avant que l'orage éclate. Les souris dans les maisons se préparent de leurs pattes un lieu pour s'y reposer quand elles ont un pressentiment de pluie, et c'est ainsi qu'elles la présagent. Ne négligez aucun de ces signes. Comparez-en deux l'un à l'autre ; s'ils conspirent ensemble, vous serez plus sûr de l'avenir, mais assurez-vous en plus encore par un troisième. Vous pouvez compter tous les signes pendant le cours d'une année, en les comparant les uns aux autres pour voir au lever ou au coucher de quelle étoile un jour commence comme un signe l'annonce. Il sera plus sûr de faire ces observations aux quartiers de chaque lune





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Dernière mise à jour : 19/10/2007