HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aratus, les Phénomènes

ἐπιδέρκεται



Texte grec :

[750] ἐμπλήσσει, τοτὲ μέν τ´ ἀνιών, τοτὲ δ´ αὐτίκα δύνων·
ἄλλος δ´ ἀλλοίην ἀστὴρ ἐπιδέρκεται ἠῶ.
Γινώσκεις τάδε καὶ σύ. Τὰ γὰρ συναείδεται ἤδη
ἐννεακαίδεκα κύκλα φαεινοῦ ἠελίοιο,
ὅσσα τ´ ἀπὸ ζώνης εἰς ἔσχατον Ὠρίωνα
νὺξ ἐπιδινεῖται, Κύνα τε θρασὺν Ὠρίωνος,
οἵ τε Ποσειδάωνος ὁρώμενοι ἢ Διὸς αὐτοῦ
ἀστέρες ἀνθρώποισι τετυγμένα σημαίνουσιν.
Τῷ κείνων πεπόνησο. Μέλοι δέ τοι, εἴ ποτε νηῒ
πιστεύεις, εὑρεῖν ὅσα που κεχρημένα κεῖται
σήματα χειμερίοις ἀνέμοις ἢ λαίλαπι πόντου.
Μόχθος μέν τ´ ὀλίγος, τὸ δὲ μυρίον αὐτίκ´ ὄνειαρ
γίνετ´ ἐπιφροσύνης αἰεὶ πεφυλαγμένῳ ἀνδρί.
Αὐτὸς μὲν τὰ πρῶτα σαώτερος, εὖ δὲ καὶ ἄλλον
παρειπὼν ὤνησεν, ὅτ´ ἐγγύθεν ὤρορε χειμών.
Πολλάκι γὰρ καί τίς κε γαληναίῃ ὑπὸ νυκτὶ
νῆα περιστέλλοι πεφοβημένος ἦρι θαλάσσης·
ἄλλοτε δὲ τρίτον ἦμαρ ἐπιτρέχει, ἄλλοτε πέμπτον,
ἄλλοτε δ´ ἀπρόφατον κακὸν ἵκετο· πάντα γὰρ οὔπω
ἐκ Διὸς ἄνθρωποι γινώσκομεν, ἀλλ´ ἔτι πολλὰ
κέκρυπται, τῶν αἴ κε θέλῃ καὶ ἐσαυτίκα δώσει
Ζεύς· ὁ γὰρ οὖν γενεὴν ἀνδρῶν ἀναφανδὸν ὀφέλλει
πάντοθεν εἰδόμενος, πάντη δ´ ὅ γε σήματα φαίνων.
Ἄλλα δέ τοι ἐρέει ἤ που διχόωσα σελήνη
πληθύος ἀμφοτέρωθεν ἢ αὐτίκα πεπληθυῖα,
ἄλλα δ´ ἀνερχόμενος, τοτὲ δ´ ἄκρῃ νυκτὶ κελεύει
ἠέλιος. Τὰ δέ που καὶ ἀπ´ ἄλλων ἔσσεται ἄλλα
σήματα καὶ περὶ νυκτὶ καὶ ἤματι ποιήσασθαι.
Σκέπτεο δὲ πρῶτον κεράων ἑκάτερθε σελήνην.
Ἄλλοτε γάρ τ´ ἄλλῃ μιν ἐπιγράφει ἕσπερος αἴγλῃ,
ἄλλοτε δ´ ἀλλοῖαι μορφαὶ κερόωσι σελήνην
εὐθὺς ἀεξομένην, αἱ μὲν τρίτῃ, αἱ δὲ τετάρτῃ·
τάων καὶ περὶ μηνὸς ἐφεσταότος κε πύθοιο.
Λεπτὴ μὲν καθαρή τε περὶ τρίτον ἦμαρ ἐοῦσα
εὔδιός κ´ εἴη, λεπτὴ δὲ καὶ εὖ μάλ´ ἐρευθὴς
πνευματίη· παχίων δὲ καὶ ἀμβλείῃσι κεραίαις
τέτρατον ἐκ τριτάτοιο φόως ἀμενηνὸν ἔχουσα
ἠὲ νότου ἀμβλύνετ´ ἢ ὕδατος ἐγγὺς ἐόντος.
Εἰ δέ κ´ ἀπ´ ἀμφοτέρων κεράων τρίτον ἦμαρ ἄγουσα
μήτ´ ἐπινευστάζῃ μήθ´ ὑπτιόωσα φαείνῃ,
ἀλλ´ ὀρθαὶ ἑκάτερθε περιγνάμπτωσι κεραῖαι,
ἑσπέριοί κ´ ἄνεμοι κείνην μετὰ νύκτα φέροιντο.
Εἰ δ´ αὕτως ὀρθὴ καὶ τέτρατον ἦμαρ ἀγινοῖ,
ἦ τ´ ἂν χειμῶνος συναγειρομένοιο διδάσκοι.
Εἰ δέ κέ οἱ κεράων τὸ μετήορον εὖ ἐπινεύῃ,
δειδέχθαι βορέω, ὅτε δ´ ὑπτιάῃσι, νότοιο.
Αὐτὰρ ἐπὴν τριτόωσαν ὅλος περὶ κύκλος ἑλίσσῃ
πάντη ἐρευθόμενος, μάλα κεν τότε χείμερος εἴη·
μείζονι δ´ ἂν χειμῶνι πυρώτερα φοινίσσοιτο.
Σκέπτεο δ´ ἐς πληθύν τε καὶ ἀμφότερον διχόωσαν

Traduction française :

[750] il s'approchera tantôt de l'une, tantôt de l'autre, tantôt en se levant, tantôt en se couchant, comme en un temps une étoile, et en un autre une autre étoile caresse l'aurore. Vous le savez par les dix-neuf révolutions annuelles du soleil éclatant, bien égales entr’ elles, et par les étoiles de la nuit depuis la ceinture jusqu'au bout des pieds d'Orion et à son Chien hardi. Les astres même de Neptune et ceux de Jupiter annoncent aux hommes qui les observent ce qui doit naturellement arriver : ayez donc soin, si vous vous confiez à un navire, d'apprendre à connaître les signes précurseurs des vents d'hiver et de la mer orageuse. Vous y aurez peu de peine, et l'homme prudent y trouve une grande utilité. En se précautionnant d'abord lui-même, il avertit les autres de l'approche de la tempête, car souvent dans une nuit sereine, craignant la mer dès le matin, il remet son vaisseau à terre ; d'autres fois il prolonge jusqu'au troisième jour et quelquefois jusqu'au cinquième le moment de son départ. Mais aussi en d'autres temps il s'expose au danger qu'il n'a pas prévu, car les hommes n'ont pas reçu de Dieu la connaissance de toutes choses ; il y en a plusieurs encore qui leur sont cachées, et qu'il leur fera connaître dans la suite, quand il lui plaira ; car révéré en tous lieux, il aime les mortels, et sa protection éclate dans les signes qu'il leur donne. Ainsi la lune, quand elle ne paraît qu'à moitié, nous apprend certaines choses, et d'autres choses encore à mesure qu'elle se remplit deux côtés, et encore quand elle est pleine. Il en est de même aussi du soleil, à la fin de la nuit et quand il se lève. Et nous pourrons tirer encore d'autres pronostics des autres astres, tant la nuit que le jour. Observez donc d'abord la lune avançant ses deux cornes : le soir diversifie beaucoup sa lueur en différents temps. Elle prend en croissant des apparences bien variées, les unes le troisième, les autres le quatrième jour, et par elles vous pouvez juger de la température du mois qui commence. Car si elle est bien effilée et claire, le troisième jour, elle sera sereine ; si elle est fine et presque rouge, elle présage des vents ; si ses bords ne se terminent pas net, et que ses cornes ne soient pas bien pointues, mais que sa lueur au troisième jour soit faible, c'est signe que le vent viendra du midi, ou que la pluie est près de tomber. Si dans le troisième jour, ses deux cornes n'éprouvent aucun changement, et qu'elle ne brille pas par le haut, mais que les pointes de son croissant s'inclinent également droit de part et d'autre, les vents du soir s'élèveront pendant cette nuit ; mais si c'est dans son quatrième jour qu'elle a cette apparence, elle désigne de la pluie amassée dans l'air ; et si la corne supérieure du croissant est abaissée, attendez-vous à un vent du nord. Si au contraire cette corne se relève, vous aurez un vent du midi ; si quand, le troisième jour, elle montre un cercle entier, elle est pleinement rouge, il surviendra un orage qui sera d'autant plus grand, que le rouge qui la colore sera plus fort. Considérez pareillement la lune quand elle est pleine, et quand elle est dichotome (coupé par le milieu : quadrature, entre la nouvelle et la pleine lune, ou entre la pleine et la nouvelle. Ce que nous appelons 1er et 2e quartier),





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Dernière mise à jour : 19/10/2007