HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aratus, les Phénomènes

αὐτίκ´



Texte grec :

[400] νειόθι Τοξευτῆρος ὑπὸ προτέροισι πόδεσσιν
ἄγνωτοι κύκλῳ περιηγέες εἱλίσσονται.
Αὐτὰρ ὑπ´ αἰθομένῳ κέντρῳ τέραος μεγάλοιο
Σκορπίου, ἄγχι νότοιο, Θυτήριον αἰωρεῖται.
Τοῦ δ´ ἤτοι ὀλίγον μὲν ἐπὶ χρόνον ὑψόθ´ ἐόντος
πεύσεαι· ἀντιπέρην γὰρ ἀείρεται Ἀρκτούροιο.
Καὶ τοῦ μὲν μάλα πάγχυ μετήοροί εἰσι κέλευθοι
Ἀρκτούρου, τὸ δὲ θᾶσσον ὑφ´ ἑσπερίην ἅλα νεῖται.
Ἀλλ´ ἄρα καὶ περὶ κεῖνο Θυτήριον ἀρχαίη Νύξ,
ἀνθρώπων κλαίουσα πόνον, χειμῶνος ἔθηκεν
εἰναλίου μέγα σῆμα· κεδαιόμεναι γὰρ ἐκείνῃ
νῆες ἀπὸ φρενός εἰσι· τὰ δ´ ἄλλοθεν ἄλλα πιφαύσκει
σήματ´, ἐποικτείρουσα πολυρροθίους ἀνθρώπους.
Τῷ μή μοι πελάγει νεφέων εἰλυμένῳ ἄλλῳ
εὔχεο μεσσόθι κεῖνο φανήμεναι οὐρανῷ ἄστρον,
αὐτὸ μὲν ἀνέφελόν τε καὶ ἀγλαόν, ὕψι δὲ μᾶλλον
κυμαίνοντι νέφει πεπιεσμένον, οἷά τε πολλὰ
θλίβετ´ ἀναστέλλοντος ὀπωρινοῦ ἀνέμοιο.
Πολλάκι γὰρ καὶ τοῦτο νότῳ ἔπι σῆμα τιτύσκει
νὺξ αὐτή, μογεροῖσι χαριζομένη ναύτῃσιν.
Οἱ δ´ εἰ μέν κε πίθωνται ἐναίσιμα σημαινούσῃ,
αἶψα δὲ κοῦφά τε πάντα καὶ ἄρτια ποιήσωνται,
αὐτίκ´ ἐλαφρότερος πέλεται πόνος· εἰ δέ κε νηῒ
ὑψόθεν ἐμπλήξῃ δεινὴ ἀνέμοιο θύελλα
αὕτως ἀπρόφατος, τὰ δὲ λαίφεα πάντα ταράξῃ,
ἄλλοτε μὲν καὶ πάμπαν ὑπόβρυχα ναυτίλλονται,
ἄλλοτε δ´, αἴ κε Διὸς παρανισσομένοιο τύχωσιν
εὐχόμενοι, βορέω δὲ πάρ´ ἀστράψῃ ἀνέμοιο,
πολλὰ μάλ´ ὀτλήσαντες ὅμως πάλιν ἐσκέψαντο
ἀλλήλους ἐπὶ νηΐ. Νότον δ´ ἐπὶ σήματι τούτῳ
δείδιθι, μέχρι βορῆος ἀπαστράψαντος ἴδηαι.
Εἰ δέ τοι ἑσπερίης μὲν ἁλὸς Κενταύρου ἀπείη
ὦμος ὅσον προτέρης, ὀλίγη δέ μιν εἰλύοι ἀχλὺς
αὐτόν, ἀτὰρ μετόπισθεν ἐοικότα σήματα φαίνοι
νὺξ ἐπὶ παμφανόωντι Θυτηρίῳ, οὔ σε μάλα χρὴ
ἐς νότον, ἀλλ´ εὔροιο περισκοπέειν ἀνέμοιο.
Δήεις δ´ ἄστρον ἐκεῖνο δύω ὑποκείμενον ἄλλοις·
τοῦ γάρ τοι τὰ μὲν ἀνδρὶ ἐοικότα νειόθι κεῖται
Σκορπίου, ἱππούραια δ´ ὑπὸ σφίσι Χηλαὶ ἔχουσιν.
Αὐτὰρ ὁ δεξιτερὴν αἰεὶ τανύοντι ἔοικεν
ἀντία δινωτοῖο Θυτηρίου. Ἐν δέ οἱ ἀπρὶξ
ἄλλο μάλ´ ἐσφήκωται, ἐληλάμενον διὰ χειρός,
Θηρίον· ὣς γάρ μιν πρότεροι ἐπεφημίξαντο.
Ἀλλ´ ἔτι γάρ τι καὶ ἄλλο περαιόθεν ἕλκεται ἄστρον·
Ὕδρην μιν καλέουσι· τὸ δὲ ζώοντι ἐοικὸς
ἠνεκὲς εἰλεῖται, καί οἱ κεφαλὴ ὑπὸ μέσσον
Καρκίνον ἱκνεῖται, σπείρη δ´ ὑπὸ σῶμα Λέοντος·
οὐρὴ δὲ κρέμαται ὑπὲρ αὐτοῦ Κενταύροιο.
Μέσσῃ δὲ σπείρῃ Κρητήρ, πυμάτῃ δ´ ἐπίκειται
εἴδωλον Κόρακος σπείρην κόπτοντι ἐοικός.

Traduction française :

[400] au-delà des pieds antérieurs du Sagittaire tournent avec la couronne sous l'ardent aiguillon du Scorpion monstrueux, est suspendu au midi un autel à brûler de l'encens ; il ne paraît s'élever vers les Ourses, que pendant très peu de temps, vis-à-vis d'Arcturus, mais loin au-dessus de lui cet autel se replonge plus vite le soir dans la mer. La nuit éternelle a donné dans cet autel aux hommes dont elle plaint le sort, un signe certain de la tempête sur mer. Alors sur le point de périr, ils travaillent à se tirer du danger. Arcturus leur apprend encore à la prévoir par d'autres signes : ne désirez pas de voir cet astre, seul au milieu des nuées qui cachent tous les autres ; mais qu'il soit plutôt couvert lui-même du nuage qui l'enveloppe ordinairement, quand le vent de borée commence à souffler en automne, car souvent cette obscurité favorable aux malheureux navigateurs, leur envoie ce vent pour chasser celui du midi. S'ils profitent d'une annonce si favorable, tout leur devient facile, et s'ils ont enore à travailler, ce n'est plus que légèrement. Mais si tout-à-coup la violence du vent jette le vaisseau en haute mer, et embrouille toutes les voiles, dès lors ils flottent au hasard ; ou bien après la chute du vent abattu enfin malgré sa force, par la pluie que Jupiter accorde à leurs prières, ils se revoient avec joie les uns les autres sur leur vaisseau, délivrés des maux qu'ils ont soufferts. Redoutez donc le vent du midi quand il accompagnera la vue de ce signe, tant que vous ne sentirez pas le vent du nord venant pour le chasser. Mais si l'épaule du Centaure est au milieu du ciel à égales distances de la mer occidentale et de celle où il a commencé à se lever, et si elle n'est couverte que d'un léger nuage, et que la même obscurité se montre avec l'autel brûlant, alors sans vous inquiéter du vent du midi, prenez garde au vent d'est. Vous trouverez cet astre sous deux autres, l'un desquels qui est sous le Scorpion, ressemble à un homme, et l'autre qui est sa partie postérieure et la croupe d'un cheval, est sous les Serres. L'homme a l'air de tendre la main droite opposée à l'autel, et de l'autre il saisit une bête féroce à laquelle on n'a pas donné originairement d'autre nom. Loin de lui tourne une autre constellation qu'on nomme l'Hydre, elle serpente au loin. Sa tête est sous le milieu du Cancer, sa sinuosité sous le corps du Lion, et sa queue au-dessus du Centaure, Une coupe est posée sur le milieu de son repli, et au haut est perchée une figure de Corbeau qui le mord.





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Dernière mise à jour : 19/10/2007