[700] αὐτῷ Κενταύρῳ, ὁπότ´ Ἰχθύες ἀντέλλωσιν,
  ἀθρόον ἐμφέρεται. Ὁ δ´ ἐπ´ Ἰχθύσιν ἔρχεται Ἰχθῦς
  αὐτῷ κυανέῳ ὑποκείμενος Αἰγοκερῆι·
  οὐ μὲν ἄδην, ὀλίγον δὲ δυωδεκάδ´ ἀμμένει ἄλλην.
  Οὕτω καὶ μογεραὶ χεῖρες καὶ γοῦνα καὶ ὦμοι
  Ἀνδρομέδης δίχα πάντα, τὰ μὲν πάρος, ἄλλα δ´ ὀπίσσω
  τείνεται, ὠκεανοῖο νέον ὁπότε προγένωνται
  Ἰχθύες ἀμφότεροι· τά γε μὲν κατὰ δεξιὰ χειρὸς
  αὐτοὶ ἐφέλκονται, τὰ δ´ ἀριστερὰ νειόθεν ἕλκει
  Κριὸς ἀνερχόμενος. Τοῦ καὶ περιτελλομένοιο 
  ἑσπερόθεν κεν ἴδοιο Θυτήριον, αὐτὰρ ἐν ἄλλῃ
  Περσέος ἀντέλλοντος ὅσον κεφαλήν τε καὶ ὤμους·
  αὐτὴ δὲ ζώνη καί κ´ ἀμφήριστα πέλοιτο
  ἢ Κριῷ λήγοντι φαείνεται ἢ ἐπὶ Ταύρῳ· 
  σὺν τῷ πανσυδίῃ ἀνελίσσεται. Οὐδ´ ὅγε Ταύρου
  λείπεται ἀντέλλοντος, ἐπεὶ μάλα οἱ συναρηρὼς
  Ἡνίοχος φέρεται· μοίρῃ γε μὲν οὐκ ἐπὶ ταύτῃ
  ἀθρόος ἀντέλλει, Δίδυμοι δέ μιν οὖλον ἄγουσιν.
  Ἀλλ´ Ἔριφοι λαιοῦ τε θέναρ ποδὸς Αἰγὶ σὺν αὐτῇ 
  Ταύρῳ συμφορέονται, ὅτε λοφιή τε καὶ οὐρὴ
  Κήτεος αἰθερίοιο περαιόθεν ἀντέλλωσιν.
  Δύνει δ´ Ἀρκτοφύλαξ ἤδη πρώτῃ τότε μοίρῃ
  τάων, αἳ πίσυρές μιν ἄτερ χειρὸς κατάγουσιν
  λαιῆς· ἡ δ´ αὐτῷ μεγάλης ὑποτείνεται Ἄρκτου. 
  Ἀμφότεροι δὲ πόδες καταδυομένου Ὀφιούχου,
  μέσφ´ αὐτῶν γονάτων Διδύμοις ἔπι σῆμα τετύχθω
  ἐξ ἑτέρης ἀνιοῦσι. Τότ´ οὐκέτι Κήτεος οὐδὲν
  ἕλκεται ἀμφοτέρωθεν, ὅλον δέ μιν ὄψεαι ἤδη.
  Ἤδη καὶ Ποταμοῦ πρώτην ἁλὸς ἐξανιοῦσαν
  καμπὴν ἐν καθαρῷ πελάγει σκέψαιτό κε ναύτης,
  αὐτὸν ἐπ´ Ὠρίωνα μένων, εἴ οἵ ποθι σῆμα 
  ἢ νυκτὸς μέτρων ἠὲ πλόου ἀγγείλειεν·
  πάντη γὰρ τάγε πολλὰ θεοὶ ἄνδρεσσι λέγουσιν.
  Οὐχ ὁράᾳς; ὀλίγη μὲν ὅταν κεράεσσι σελήνη 
  ἑσπερόθεν φαίνηται, ἀεξομένοιο διδάσκει
  μηνός· ὅτε πρώτη ἀποκίδναται αὐτόθεν αὐγή,
  ὅσσον ἐπισκιάειν, ἐπὶ τέτρατον ἦμαρ ἰοῦσα·
  ὀκτὼ δ´ ἐν διχάσιν, διχόμηνα δὲ παντὶ προσώπῳ. 
  Αἰεὶ δ´ ἄλλοθεν ἄλλα παρακλίνουσα μέτωπα
  εἴρει ὁποσταίη μηνὸς περιτέλλεται ἠώς.
  Ἄκρα γε μὲν νυκτῶν κεῖναι δυοκαίδεκα μοῖραι
  ἄρκιαι ἐξειπεῖν. Τὰ δέ που μέγαν εἰς ἐνιαυτόν,
  ὥρη μέν τ´ ἀρόσαι νειούς, ὥρη δὲ φυτεῦσαι,
  ἐκ Διὸς ἤδη πάντα πεφασμένα πάντοθι κεῖται. 
  Καὶ μέν τις καὶ νηῒ πολυκλύστου χειμῶνος
  ἐφράσατ´ ἢ δεινοῦ μεμνημένος Ἀρκτούροιο
  ἠέ τεων ἄλλων, οἵ τ´ ὠκεανοῦ ἀρύονται
  ἀστέρες ἀμφιλύκης, οἵ τε πρώτης ἔτι νυκτός.
  Ἤτοι γὰρ τοὺς πάντας ἀμείβεται εἰς ἐνιαυτὸν
  ἠέλιος, μέγαν ὄγμον ἐλαύνων, ἄλλοτε δ´ ἄλλῳ
 | [700] Mais cette partie postérieure s'en va aussi avec le Centaure, quand les 
Poissons se lèvent. 
Celui des Poissons qui vient postérieurement aux autres, mais inférieur au 
Capricorne bleuâtre, monte, non entièrement, car il attend une autre des 
douze constellations, et l'on voit paraître les mains fatiguées 
d'Andromède, ses genoux et ses épaules, sortant de l'Océan, les unes avant 
les autres, mais de manière qu'un seul de chacun de ces membres doubles 
paraît quand les deux Poissons se montrent, ils attirent d'abord la main 
droite, et ensuite la main gauche est amenée par le Bélier montant. Au 
lever du Bélier, vous voyez l'autel du côté de l'occident, et d'un autre 
côté, Persée se levant de la tête et des épaules : mais on ne sait si 
c'est à la fin du Bélier que paraît sa ceinture, ou au commencement du 
Taureau, avec qui elle se lève toute entière, car il n'en reste rien après 
le lever du Taureau. Le Cocher marchant tout près de lui, ne se lève 
pourtant pas en entier avec cette constellation, il passe tout entier avec 
les Gémeaux. Mais les Chevreaux, et la plante du pied gauche, avec la 
Chèvre, se lèvent avec le Taureau, quand le dos et la queue de la Baleine 
céleste se portent de bas en haut. Alors le Gardien de Ourse se couche 
avec cette première constellation ; ces quatre l'emmènent à la réserve de 
sa main gauche, et sous lui se lève la Grande Ourse.
Regardez les deux pieds d'Ophiuchus se couchant jusqu'aux genoux, ce sont 
les marques du lever des Gémeaux qui montent de l'autre côté. Alors aucune 
partie de la Baleine ne passe ni à l'orient ni à l'occident, mais vous la 
voyez toute au-dessus de la terre, et le nautonier dans le calme de la mer 
voit la sinuosité du fleuve qui vient de l'Océan oriental, lorsqu'il 
attend qu'Orion vienne l'avertir de ce qui reste encore de la nuit et de 
la durée du temps où il naviguera encore dans l'obscurité.
Car les dieux donnent aux hommes ces sortes d'annonces dans tous les lieux 
de la terre.
Ne voyez-vous pas, quand la lune paraît du côté de l'occident en cornes 
amincies, qu'elle marque le commencement du mois ? Et quand sa première 
lueur devient assez forte pour causer de l'ombre, elle est à son quatrième 
jour. Au huitième, son disque coupé en deux moitiés n'en montre qu'une 
seule ; mais au milieu du mois, elle montre sa face entière ; et dans son 
déclin, ces phases revenant dans un ordre inverse, disent, à chaque 
aurore, quelle partie du mois elle va commencer. Les douze portions du 
zodiaque suffisent pour montrer la durée des nuits, et pendant toute 
l'année, les saisons propres au labourage des terres, aux semailles et aux 
plantations. Toutes ces annonces nous ont été manifestées en tous lieux 
par la divinité. Et quiconque a éprouvé sur un vaisseau la tempête et la 
pluie, se ressouvient du violent Arcturus, ou de toutes autres étoiles qui 
se lèvent le matin du sein de l'Océan, et de celles qui en sortent au 
commencement de la nuit.
Le soleil les parcourt chaque année, en suivant un long circuit, 
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