HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aratus, les Phénomènes

Vers 500-549

  Vers 500-549

[500] Ἀλλ´ μὲν ἐν βορέω περὶ Καρκίνον ἐστήρικται.
Ἄλλος δ´ ἀντιόωντι νότῳ μέσον Αἰγοκερῆα
τέμνει καὶ πόδας Ὑδροχόου καὶ Κήτεος οὐρήν·
ἐν δέ οἵ ἐστι Λαγωός· ἀτὰρ Κυνὸς οὐ μάλα πολλὴν
αἴνυται, ἀλλ´ ὁπόσην ἐπέχει ποσίν· ἐν δέ οἱ Ἀργὼ
καὶ μέγα Κενταύροιο μετάφρενον, ἐν δέ τε κέντρον
Σκορπίου· ἐν καὶ τόξον ἐλαφροῦ Τοξευτῆρος.
Τὸν πύματον καθαροῖο παρερχόμενος βορέαο
ἐς νότον ἠέλιος φέρεται, τρέπεταί γε μὲν αὐτοῦ
χειμέριος. Καί οἱ τρία μὲν περιτέλλεται ὑψοῦ
τῶν ὀκτώ, τὰ δὲ πέντε κατώρυχα δινεύονται.
Μεσσόθι δ´ ἀμφοτέρων, ὅσσος πολιοῖο γάλακτος,
γαῖαν ὑποστρέφεται κύκλος διχόωντι ἐοικώς·
ἐν δέ οἱ ἤματα νυξὶν ἰσαίεται ἀμφοτέρῃσιν,
φθίνοντος θέρεος, τοτὲ δ´ εἴαρος ἱσταμένοιο.
Σῆμα δέ οἱ Κριὸς Ταύροιό τε γούνατα κεῖται,
Κριὸς μὲν κατὰ μῆκος ἐληλάμενος διὰ κύκλου,
Ταύρου δὲ σκελέων ὅσση περιφαίνεται ὀκλάς.
Ἐν δέ τέ οἱ ζώνη εὐφεγγέος Ὠρίωνος
καμπή τ´ αἰθομένης Ὕδρης· ἐνί οἱ καὶ ἐλαφρὸς
Κρητήρ, ἐν δὲ Κόραξ, ἐνὶ δ´ ἀστέρες οὐ μάλα πολλοὶ
Χηλάων· ἐν τῷ δ´ Ὀφιούχεα γοῦνα φορεῖται.
Οὐ μὴν Αἰητοῦ ἀπαμείρεται, ἀλλά οἱ ἐγγὺς
Ζηνὸς ἀητεῖται μέγας ἄγγελος. δὲ κατ´ αὐτὸν
Ἱππείη κεφαλὴ καὶ ὑπαύχενον εἱλίσσονται.
Τοὺς μὲν παρβολάδην ὀρθοὺς περιβάλλεται ἄξων,
μεσσόθι πάντας ἔχων· δὲ τέτρατος ἐσφήκωται
λοξὸς ἐν ἀμφοτέροις, οἵ μίν ῥ´ ἑκάτερθεν ἔχουσιν
ἀντιπέρην τροπικοί, μέσσος δέ μεσσόθι τέμνει.
Οὔ κεν Ἀθηναίης χειρῶν δεδιδαγμένος ἀνὴρ
ἄλλῃ κολλήσαιτο κυλινδόμενα τροχάλεια
τοῖά τε καὶ τόσα, πάντα περὶ σφαιρηδὸν ἑλίσσων·
ὣς τάγ´ ἐναιθέρια πλαγίῳ συναρηρότα κύκλῳ
ἐξ ἠοῦς ἐπὶ νύκτα διώκεται ἤματα πάντα.
Καὶ τὰ μὲν ἀντέλλει καὶ αὐτίκα νειόθι δύνει
πάντα παραβλήδην· μία δέ σφεών ἐστιν ἑκάστου
ἑξείης ἑκάτερθε κατηλυσίη τ´ ἄνοδός τε.
Αὐτὰρ ὅγ´ ὠκεανοῖο τόσον παραμείβεται ὕδωρ,
ὅσσον ἀπ´ Αἰγοκερῆος ἀνερχομένοιο μάλιστα
Καρκίνον εἰς ἀνιόντα κυλίνδεται. Ὅσσον ἁπάντη
ἀντέλλων ἐπέχει, τόσσον γε μὲν ἄλλοθι δύνων.
Ὅσσον δ´ ὀφθαλμοῖο βολῆς ἀποτείνεται αὐγή,
ἑξάκις ἂν τόσση μιν ὑποδράμοι· αὐτὰρ ἑκάστη
ἴση μετρηθεῖσα δύω περιτέμνεται ἄστρα.
Ζωϊδίων δέ κύκλον ἐπίκλησιν καλέουσιν.
Τῷ ἔνι Καρκίνος ἐστί, Λέων ἐπὶ τῷ, μετὰ δ´ αὐτὸν
Παρθένος· αἱ δ´ ἐπί οἱ Χηλαὶ καὶ Σκορπίος αὐτὸς
Τοξευτής τε καὶ Αἰγόκερως, ἐπὶ δ´ Αἰγοκερῆϊ
Ὑδροχόος· δύο δ´ αὐτῷ ἔπ´ Ἰχθύες ἀστερόεντες,
τοὺς δὲ μέτα Κριός, Ταῦρος δ´ ἐπὶ τῷ Δίδυμοί τε.
[500] Il est du côté du pole boréal, et sur le Cancer. Mais il y a vers le pôle austral opposé un autre cercle qui passe par le milieu du Capricorne, par les pieds du Verseau et par la queue de la Baleine, Le Lièvre y est placé, ainsi qu'une petite partie du Chien, mais seulement autant qu'il le touche de ses pieds. On y voit aussi le vaisseau Argo, les larges épaules du Centaure, l'aiguillon du Scorpion, et l'arc du brillant Sagittaire. Le soleil sorti du cercle boréal, entre ensuite dans ce cercle austral, d'où il retourne vers le premier pendant l'hiver. Des huit parties de ce cercle, trois sont toujours au-dessus de la terre, et cinq au-dessous. Par le milieu de ces deux cercles, passe un autre cercle qui descend de la même quantité que le cercle lactée sous terre, comme pour la partager en deux moitiés. Quand le soleil parcourt ce cercle, il rend les jours égaux aux nuits, tant à la fin de l'été, qu'au commencement du printemps. Ses constellations sont le Bélier et les genoux du Taureau. Le Bélier y est de toute sa longueur, ce qui paraît du Taureau jusqu'aux genoux, la ceinture du brillant Orion, la sinuosité de Hydre brûlante, la coupe de moyenne grandeur, et le Corbeau, quelques étoiles des Serres, et les genoux d'Ophiuchus. L'Aigle ne s'y trouve pas divisé, mais ce grand messager de Jupiter n'en est pas éloigné, et la tête et le col du Cheval y circulent tout près de ces astres. L'axe du monde fait tourner ces cercles qu'il tient perpendiculaires sur lui-même en passant par leurs centres, mais le quatrième cercle fixe est oblique sur eux en touchant les deux tropiques aux points opposés, et en entrecoupant avec le troisième cercle l'un et l'autre par moitiés. Personne ne fera jamais tourner les fuseaux de Minerve, quoiqu'instruit par elle-même, ni d'aussi grands, ni avec autant de rapidité, que ces cercles emportés obliquement chaque jour dans les airs, de l'aurore au couchant. Les uns se lèvent en même temps que les autres s'abaissent, tous d'une manière uniforme, car il n'y a pour tous qu'une loi qui les fasse mouvoir, et descendre de la même quantité dont ils montent. Mais le cercle oblique traverse autant d'espace par-dessus l'océan, qu'il y en a du lever du Capricorne au lever du Cancer, en se couchant à la même déclinaison de laquelle il s'est levé, mais opposée. Si l'on prend la longueur du rayon visuel depuis l'oeil jusqu'au ciel, et qu'on le porte six fois sur la circonférence du cercle, il le coupera en parties égales chacune de deux constellations ; on l'a appelé cercle des animaux, parce que le Cancer y est placé, le Lion dessus et la Vierge dessous, les Serres, le Scorpion, le Sagittaire et le Capricorne ; après celui-ci, le Verseau, puis la constellation des Poissons, à la suite desquels sont le Bélier, le Taureau suivi des Gémeaux.


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Dernière mise à jour : 19/10/2007