HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre de Mithridate (texte complet)

γενέσθαι



Texte grec :

[81] Καὶ τὸ μὲν ἐνθύμημα μεγα ἦν, ἀποκλεῖσαι τροφῶν Λεύκολλον, ἐκ μόνης ἔχοντα Καππαδοκίας· οἱ δ' ἱππεῖς οἱ βασιλέως τοῖς προδρόμοις τῶν σιτοφόρων ἐν στενῷ περιτυχόντες, καὶ οὐκ ἀναμείναντες ἐς εὐρυχωρίαν προελθεῖν, ἀχρεῖον ὡς ἐν στενῷ σφίσι τὴν ἵππον ἐποίησαν. Ἐν ᾧ καὶ Ῥωμαῖοι φθάσαντες ἐξ ὁδοιπορίας ἐς μάχην παρασκευάσασθαι, τοὺς μὲν ἔκτειναν τῶν βασιλικῶν, βοηθούσης οἷα πεζοῖς τῆς δυσχωρίας, τοὺς δὲ ἐς τὰς πέτρας κατήραξαν, τοὺς δὲ διέρριψαν ὑποφεύγοντας. Ὀλίγοι δὲ νυκτὸς ἐς τὸ στρατόπεδον διαδραμόντες τε καὶ μόνοι περιγενέσθαι λέγοντες, μέγα ὂν σφίσι τὸ συμβὰν μειζόνως διεθρόησαν. Μιθριδάτης δ' αὐτὸ πρὸ τοῦ Λευκόλλου πυθόμενός τε, καὶ Λεύκολλον ἐλπίσας ἐπὶ τοσῇδε ἱππέων ἀπωλείᾳ αὐτίκα οἱ προσπεσεῖσθαι, φυγὴν ὑπ' ἐκπλήξεως ἐπενόει, καὶ τόδε τοῖς φίλοις εὐθὺς ἐξέφερεν ἐν τῇ σκηνῇ. Οἱ δέ, πρίν τι γενέσθαι παράγγελμα, νυκτὸς ἔτι, σπουδῇ τὰ ἴδια ἕκαστος ἐξέπεμπεν ἐκ τοῦ στρατοπέδου· καὶ ὠθουμένων περὶ τὰς πύλας σκευοφόρων πολὺ πλῆθος ἦν. Ὅπερ ἡ στρατιὰ θεωμένη καὶ τοὺς φέροντας ἐπιγιγνώσκουσα, καὶ τοπάζουσα πολλὰ ἀτοπώτερα, σὺν δέει, καὶ ἀγανακτήσει τοῦ μηδὲν αὑτοῖς ἐπηγγέλθαι, τὸν χάρακα σφῶν ἐπιδραμόντες ἔλυον, καὶ διέφευγον ὡς ἐκ πεδίου πάντοθεν ἀκόσμως, ὅπῃ δύναιτο ἕκαστος αὐτῶν, ἄνευ στρατηγοῦ καὶ ἐπιστάτου παραγγέλματος. Ὧν ὁ Μιθριδάτης ὀξύτερόν τε καὶ σὺν ἀταξίᾳ γιγνομένων αἰσθόμενος, ἐξέδραμεν ἐκ τῆς σκηνῆς ἐς αὐτοὺς καὶ λέγειν τι ἐπεχείρει, οὐδενὸς δ' ἐσακούοντος ἔτι, συνθλιβεὶς ὡς ἐν πλήθει κατέπεσε, καὶ ἐς τὸν ἵππον ἀναβληθεὶς ἐς τὰ ὄρη σὺν ὀλίγοις ἐφέρετο.

Traduction française :

[81] Son grand projet était de couper les approvisionnements de Lucullus, qui venaient uniquement de Cappadoce, mais quand sa cavalerie arriva devant l'avant-garde du convoi dans un défilé étroit, ils n'attendirent pas que leurs ennemis aient atteint la plaine. C'est pourquoi leurs chevaux furent inutiles dans un espace étroit, où les Romains se mirent aussitôt en ordre de bataille à travers la route. Aidés, comme le sont naturellement les fantassins, par les difficultés du terrain, ils tuèrent une partie des troupes du roi, en précipitèrent d'autres dans les précipices et dispersèrent ceux qui fuyaient. Quelques uns d'entre eux arrivèrent à leur camp de nuit, et dirent qu'ils étaient les seuls survivants, de sorte que la rumeur enfla le désastre qui était déjà suffisamment grand. Mithridate entendit la nouvelle avant qu'elle n'arrive aux oreilles de Lucullus, et il supposa que Lucullus tirerait profit d'un si grand désastre de sa cavalerie pour l'attaquer immédiatement. C'est pourquoi il prit peur et pensa à fuir. Il communiqua immédiatement son projet à ses amis dans sa tente. Ils n'attendirent pas que le signal soit donné, mais en pleine nuit chacun envoya ses propres bagages hors du camp, ce qui fit un énorme encombrement d'animaux de charge autour des portes. Quand les soldats virent l'agitation, et ce que faisaient les porteurs de bagage, ils imaginèrent les choses les plus folles. Remplis de terreur, mélangée de colère parce que le signal ne leur avait pas été donné également, ils coururent démolir leurs propres fortifications et se dispersèrent dans toutes les directions dans la plaine, en désordre, sans ordres d'un général ou de n'importe quel autre commandant. Quand Mithridate entendit les précipitations désordonnées il sortit de sa tente et essaya de leur adresser la parole, mais personne ne l'écoutait. Il fut happé par la foule et tomba de cheval, mais fut remis en selle et conduit dans les montagnes avec quelques hommes.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007