HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre de Mithridate (texte complet)

δὲ



Texte grec :

[74] Ὁ δὲ Μιθριδάτης ὡς ἀπέγνω τῆσδε τῆς πείρας, ἐπῆγε τὴν ἐπὶ τῶν νεῶν μηχανήν· καὶ ἥ τε γέφυρα ἐς τὸ τεῖχος ἐξήλατο ἄφνω, καὶ τέσσαρες ἀπ' αὐτῆς ἄνδρες ἐξέδραμον. ᾯ δὴ καὶ μάλιστα καινοτρόπῳ φανέντι καταπλαγέντες οἱ Κυζικηνοὶ ἐπὶ μέν τι ὑπεχώρησαν, οὐκ ὀξέως δὲ ἑτέρων ἐπιδραμόντων ἀνεθάρρησάν τε καὶ τοὺς τέσσαρας κατέωσαν ἐς τὸ ἔξω, ταῖς τε ναυσὶ πῦρ καὶ πίσσαν ἐπιχέαντες ἠνάγκασαν πρύμναν τε κρούσασθαι καὶ ὑποχωρεῖν ὀπίσω μετὰ τοῦ μηχανήματος. Ὧδε μὲν δὴ τῶν κατὰ θάλασσαν ἐπενεχθέντων ἐκράτουν οἱ Κυζικηνοί· τρίτα δ' αὐτοῖς ἐπήγετο τῆς αὐτῆς ἡμέρας τὰ ἐν τῇ γῇ μηχανήματα ὁμοῦ πάντα, πονουμένοις τε καὶ μεταθέουσιν ἐς τὸ ἀεὶ βιαζόμενον. Τοὺς μὲν οὖν κριοὺς λίθοις ἀπεκαύλιζον ἢ βρόχοις ἀνέκλων ἢ φορμοῖς ἐρίων τῆς βίας ἐξέλυον, τῶν δὲ βελῶν τοῖς μὲν πυρφόροις ὑπήντων ὕδατι καὶ ὄξει, τὰ δ' ἄλλα προβολαῖς ἱματίων ἢ ὀθόναις κεχαλασμέναις τῆς φορᾶς ἀνέλυον, ὅλως τε οὐδὲν προθυμίας ἀνδρὶ δυνατῆς ἐξέλειπον. Καὶ τάδε αὐτοῖς φερεπονώτατα δὴ κακοπαθοῦσιν ὅμως γε τοῦ τείχους ἐκαύθη τι καὶ συνέπεσεν ἐς ἑσπέραν. Οὐ μὴν ἔφθασέ τις ἐσαλάμενος ἔτι θερμόν, ἀλλ' αὐτὸ νυκτὸς αὐτίκα περιῳκοδόμησαν οἱ Κυζικηνοί. Τῶν δὲ αὐτῶν ἡμερῶν πνεῦμα σφοδρὸν ἐπιγενόμενον περιέκλασε τὰ λοιπὰ τῶν μηχανημάτων τοῦ βασιλέως.

Traduction française :

[74] Comme cette tentative avait échoué Mithridate fit venir la machine montée sur les bateaux et soudainement projeta le pont sur le mur et quatre de ses hommes en surgirent. Les habitants de Cyzique au début furent ébahis par la nouveauté du dispositif et se retirèrent un peu, mais comme le reste de l'ennemi était lent à suivre, ils reprirent du courage et précipitèrent les quatre hommes du haut des murs. Alors ils versèrent de la poix enflammée sur les navires et les contraignirent à faire demi-tour et à se retirer avec la machine. C'est ainsi que les habitants de Cyzique mirent en déroute les envahisseurs venus par la mer. Une troisième fois le même jour toutes machines furent engagées contre les citoyens fatigués, qui couraient d'un côté à l'autre pour s'opposer à un assaut constamment recommencé. Ils cassèrent les béliers avec des pierres, ou les détournèrent avec des noeuds coulants, ou amortirent leurs coups avec des paniers de laines. Ils éteignaient les traits enflammés avec de l'eau et du vinaigre, et cassaient la force des d'autres par des vêtements entassés ou par du tissu de toile non déployé. Bref, ils essayèrent toutes les ressources de l'énergie humaine. Bien qu'ils travaillaient avec beaucoup de persévérance, une partie du mur, affaiblie par le feu, s'effondra ; mais à cause de la chaleur personne n'osa s'y précipiter. Les habitants de Cyzique construisirent un autre mur autour de celui-ci la nuit, et pendant ce temps un vent violent vint fracasser le reste des machines du roi.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007