HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre de Mithridate (texte complet)

γενομένην



Texte grec :

[55] Ἀνθ' ὧν δίκαιον μὲν ἦν ἄσπειστα αὐτῷ τὰ παρ' ἡμῶν γενέσθαι, σοῦ δὲ χάριν ὑποδέχομαι συγγνώμης αὐτὸν τεύξεσθαι παρὰ Ῥωμαίων, ἂν τῷ ὄντι μεταγιγνώσκῃ. Εἰ δὲ ὑποκρίνοιτο καὶ νῦν, ὥρα σοι τὸ σαυτοῦ σκοπεῖν, ὦ Ἀρχέλαε, ἐνθυμουμένῳ μὲν ὅπως ἔχει τὰ παρόντα σοί τε κἀκείνῳ, σκοποῦντι δ' ὅν τινα τρόπον ἐκεῖνός τε ἑτέροις κέχρηται φίλοις καὶ ἡμεῖς Εὐμένει καὶ Μασσανάσσῃ. » Ὁ δ' ἔτι λέγοντος αὐτοῦ τὴν πεῖραν ἀπεσείετο, καὶ δυσχεράνας ἔφη τὸν ἐγχειρίσαντά οἱ τὴν στρατηγίαν οὔ ποτε προδώσειν· « Ἐλπίζω δέ σοι διαλλάξειν, ἢν μέτρια προστάσσῃς. » Διαλιπὼν οὖν ὁ Σύλλας ὀλίγον, εἶπεν· « Ἐὰν τὸν στόλον ἡμῖν, ὃν ἔχεις, ὦ Ἀρχέλαε, παραδιδῷ πάντα Μιθριδάτης, ἀποδῷ δὲ καὶ στρατηγοὺς ἡμῖν ἢ πρέσβεις ἢ αἰχμαλώτους ἢ αὐτομόλους ἢ ἀνδράποδα ἀποδράντα, καὶ Χίους ἐπὶ τοῖσδε, καὶ ὅσους ἄλλους ἀνασπάστους ἐς τὸν Πόντον ἐποιήσατο, μεθῇ, ἐξαγάγῃ δὲ καὶ τὰς φρουρὰς ἐκ πάντων φρουρίων, χωρὶς ὧν ἐκράτει πρὸ τῆσδε τῆς παρασπονδήσεως, ἐσενέγκῃ δὲ καὶ τὴν δαπάνην τοῦδε τοῦ πολέμου τὴν δι' αὐτὸν γενομένην, καὶ στέργῃ μόνης ἄρχων τῆς πατρῴας δυναστείας. Ἐλπίζω πείσειν Ῥωμαίους αὐτῷ μηδὲν ἐπιμηνῖσαι τῶν γεγονότων. » Ὁ μὲν δὴ τοσάδε εἶπεν, ὁ δὲ Ἀρχέλαος τὰς μὲν φρουρὰς αὐτίκα πανταχόθεν ἐξῆγε, περὶ δὲ τῶν ἄλλων ἐπέστελλε τῷ βασιλεῖ. Καὶ Σύλλας τὴν ἐν τοσῷδε ἀργίαν διατιθέμενος, Ἐνετοὺς καὶ Δαρδανέας καὶ Σιντούς, περίοικα Μακεδόνων ἔθνη, συνεχῶς ἐς Μακεδονίαν ἐμβάλλοντα, ἐπιὼν ἐπόρθει, καὶ τὸν στρατὸν ἐγύμναζε, καὶ ἐχρηματίζετο ὁμοῦ.

Traduction française :

[55] « Au lieu de traiter de paix avec lui nous devrions être absolument implacables, mais dans votre intérêt je m'engage à obtenir son pardon à Rome s'il se repentit réellement. Mais s'il joue encore l'hypocrite, je te conseille, Archélaos, de t'occuper de toi-même et de considérer comment se passent actuellement les choses entre toi et lui. Considère comment il a traité ses autres amis et comment nous avons traité Eumène et Masinissa. » Alors qu'il parlait encore, Archélaos rejeta l'offre avec indignation, disant qu'il ne trahirait jamais quelqu'un qui lui avait donné le commandement d'une armée. « J'espère » dit-il « parvenir à un accord avec toi si tu offres des conditions acceptables. » Après un court instant de réflexion Sylla répondit : « Si Mithridate me livre l'entièreté de sa flotte dont tu disposes ; s'il rend nos généraux, nos ambassadeurs et tous les prisonniers, déserteurs et esclaves fugitifs et s'il renvoie en outre chez eux les habitants de Chios et de tous les autres qu'il déportés dans le Pont ; s'il enlève ses garnisons de tous les endroits sauf celles qu'il avait avant le début des hostilités ; s'il paye le coût de la guerre qu'il a lui même déclarée et s'il se contente de ses possessions héréditaires, j'espère persuader les Romains de laisser tomber les dommages qu'il a faits. » Telles étaient les termes de son offre. Archélaos retira immédiatement les garnisons de tous endroits qu'il occupait et s'en référa au roi pour les autres conditions. Afin de passer son temps en attendant, Sylla marcha contre les Enètes, le Dardaniens et le Sintes, tribus qui se trouvaient à la frontière de la Macédoine et qui envahissaient continuellement ce pays et dévastaient leur territoire. De cette façon il donna de l'exercice à ses soldats et les enrichit en même temps.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007