HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre de Mithridate (texte complet)

γάρ



Texte grec :

[107] Καὶ ὁ μὲν ἀμφὶ ταῦτα ἦν, Μιθριδάτῃ δὲ ἡ περίοδος ἤνυστο τοῦ Πόντου· καὶ Παντικάπαιον, ἐμπόριον Εὐρωπαίων ἐπὶ τῆς ἐκβολῆς τοῦ Πόντου καταλαβὼν κτείνει τῶν υἱέων Ξιφάρην ἐπὶ τοῦ πόρου διὰ μητρὸς ἁμάρτημα τοιόνδε. Φρούριον ἦν τι Μιθριδάτῃ, ἔνθα λανθάνοντες ὑπόγειοι θησαυροὶ πολλῶν σιδηροδέτων χαλκέων πολλὰ χρήματα ἔκρυπτον. Στρατονίκη δέ, μία τῶν Μιθριδάτου παλλακῶν ἢ γυναικῶν, ἣ τοῦδε τοῦ φρουρίου τὴν ἐπιστήμην καὶ φυλακὴν ἐπετέτραπτο, περιιόντος ἔτι τὸν Πόντον τοῦ Μιθριδάτου τὸ φρούριον ἐνεχείρισε τῷ Πομπηίῳ καὶ τοὺς θησαυροὺς ἀγνοουμένους ἐμήνυσεν, ἐπὶ συνθήκῃ μόνῃ τῇδε, ὅτι οἱ τὸν υἱὸν Ξιφάρην ὁ Πομπήιος, εἰ λάβοι, περισώσει. Καὶ ὁ μὲν τοῖς χρήμασιν ἐπιτυχὼν ὑπέσχητο αὐτῇ τὸν Ξιφάρην καὶ ἐδεδώκει φέρεσθαι καὶ τὰ ἴδια· αἰσθόμενος δὲ τῶν γεγονότων ὁ Μιθριδάτης κτείνει τὸν Ξιφάρην ἐπὶ τοῦ πόρου, ἐφορώσης τῆς μητρὸς πέραθεν, καὶ ἐξέρριψεν ἄταφον. Καὶ ὁ μὲν υἱοῦ κατεφρόνησεν ἐς ἀνίαν τῆς ἁμαρτούσης, καὶ πρέσβεις ἐς τὸν Πομπήιον, ἔτι περὶ Συρίαν ὄντα καὶ οὐκ αἰσθανόμενον αὐτοῦ παρόντος, ἔπεμπεν, οἳ τῆς πατρῴας ἀρχῆς αὐτὸν Ῥωμαίοις τελέσειν φόρους ὑπισχνοῦντο· Πομπηίου δ' αὐτὸν ἐλθόντα δεῖσθαι τὸν Μιθριδάτην κελεύοντος, καθὰ καὶ Τιγράνης ἀφίκετο, τοῦτο μὲν οὐκ ἔφη ποτὲ ὑποστήσεσθαι, Μιθριδάτης γε ὤν, πέμψειν δὲ τῶν παίδων τινὰς καὶ φίλους. Ἅμα δὲ ταῦτ' ἔλεγε, καὶ στρατιὰν ἀθρόως κατέλεγεν ἐλευθέρων τε καὶ δούλων, ὅπλα τε πολλὰ καὶ βέλη καὶ μηχανὰς ἐπήγνυ, φειδόμενος οὔτε τινὸς ὕλας οὔτε βοῶν ἀροτήρων ἐς τὰ νεῦρα, ἐσφοράς τε πᾶσιν ἐς τὰ βραχύτατα τῆς περιουσίας ἐπέγραφεν. Οἱ δὲ ὑπηρέται τούτου πολλοὺς ἐνύβριζον, οὐκ αἰσθανομένου τοῦ Μιθριδάτου· νόσον γάρ τινα ἑλκώδη τοῦ προσώπου νοσῶν ὑπὸ τριῶν εὐνούχων ἐθεραπεύετο καὶ ἑωρᾶτο.

Traduction française :

[107] Tandis que Pompée était occupé à ces affaires, Mithridate avait fait son tout du Pont-Euxin et s'était emparé de Panticapée, une ville commerciale européenne à l'embouchure de cette mer. Là sur le Bosphore il fit mettre à mort Xipharès, un de ses fils, à cause d'une faute commise par sa mère. Mithridate avait une forteresse où, secrètement dans un cachette souterraine, il avait caché beaucoup de richesses dans des tonneaux de bronze cerclés de fer. Stratonice, une des concubines ou des épouses du roi, était responsable de cette forteresse, et alors qu'il faisait toujours son périple autour du Pont-Euxin, elle la livra à Pompée et lui indiqua où se trouvaient les trésors secrets, à condition que Pompée épargne son fils Xipharès, s'il le prenait. Pompée prit l'argent, promit qu'il épargnerait Xipharès, et permit à Stratonice d'emporter ses propres biens. Quand Mithridate apprit cela, il fit tuer Xipharès sur les rives du détroit, sous les yeux de sa mère qui regardait du rivage opposé, et fit jeter son corps sans sépulture, assouvissant par cela son dépit sur son fils afin de punir la mère qui l'avait offensé. Et alors il envoya des ambassadeurs à Pompée, qui était toujours en Syrie et qui ne savait pas que le roi était à cet endroit. Ils promirent que le roi rendrait hommage aux Romains s'ils lui laissaient son royaume ancestral. Comme Pompée exigeait que Mithridate vienne le trouver en personne et faire sa demande comme Tigrane l'avait fait, il répondit que tant qu'il serait Mithridate il n'y consentirait jamais, mais qu'il enverrait quelques-uns de ses fils et de ses amis pour le faire. Alors qu'il disait ces choses, il enrôlait une armée d'hommes libres et d'esclaves, faisait fabriquer des armes, des projectiles et des machines, s'approvisionnant en bois de construction, et tuant les boeufs de labour pour leurs tendons. Il prélevait des tributs sur tous, même ceux dont les moyens étaient les plus faibles. Ses agents firent beaucoup d'exactions, sans qu'il ne fût au courant, parce que il attrapa des ulcères sur le visage et ne permettait que la venue de trois eunuques, qui le guérirent.





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Dernière mise à jour : 3/05/2007