HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre d'Hannibal

τῶν



Texte grec :

[42] Φούλουιος δὲ ἀεί τινα προσδοκῶν ἐνέδραν, καὶ τοῦτο ὑποπτεύων ἐν ἅπασι τοῖς Ἀννίβου, εἴθ' ὑπ' οἰκείας τότε συνέσεως, εἴτε θεολήπτῳ γνώμῃ προσπεσών, εἴτε παρ' αἰχμαλώτου τὰ ἀκριβέστατα μαθών, τοὺς χιλιάρχους ὀξέως ἐπέστησε ταῖς ἐς τὸ λόφον ἀγούσαις ὁδοῖς, κωλύειν τοὺς δι' αὐτῶν φερομένους, καὶ μεταδιδάσκειν ὅτι τοῦτ' οὐχ ὁ στρατηγὸς Ῥωμαίων ἀλλ' Ἀννίβας ἐκήρυξεν ἐνεδρεύων. Αὐτὸς δὲ τοῖς χώμασι φυλακὰς ἀκριβεῖς ἐπιστήσας, μή τις ἔφοδος ἔξωθεν ἄλλη γένοιτο, ἐβοηδρόμει μεθ' ἑτέρων ἀνὰ τὸ στρατόπεδον ἅπαντα ἔχειν ἀσφαλῶς, καὶ ὀλίγους τοὺς μετὰ τῶν ἐλεφάντων ἐσελθόντας εἶναι. Δᾷδάς τε ἧπτε καὶ πῦρ πανταχόθεν ἤγειρε, καὶ καταφανὴς ἦν ἡ τῶν ἐσελθόντων ὀλιγότης, ὥστε αὐτῶν πάνυ καταφρονήσαντες οἱ Ῥωμαῖοι, ἐς ὀργὴν ἐκ τοῦ πρὶν δέους μεταβαλόντες, εὐμαρῶς οἷα ψιλοὺς καὶ ὀλίγους διέφθειραν. Οἱ δὲ ἐλέφαντες οὐκ ἔχοντες εὐρύχωρον οὐδὲν ἐς ἀναστροφήν, εἰλούμενοι περὶ σκηνὰς καὶ φάτνας, ἐβάλλοντο πρὸς ἁπάντων ἐπιτυχῶς διὰ τὴν στενότητα τοῦ χωρίου καὶ τὸ μέγεθος τῶν σωμάτων, μέχρι περιαλγοῦντές τε καὶ ἀγανακτοῦντες, καὶ ἐπιδραμεῖν ἐς τοὺς πολεμίους οὐκ ἔχοντες, τοὺς ἐπιβάτας σφῶν ἀπεσείοντο καὶ κατεπάτουν σὺν ὀργῇ καὶ βοῇ πάνυ ἠγριωμένοι, καὶ ἐξεπήδων ἐκ τοῦ στρατοπέδου. Φούλουιος μὲν δὴ Φλάκκος εὐσταθῶς καὶ εὐμηχάνως αἰφνιδίῳ συνενεχθεὶς ἐνέδρᾳ περιῆν τοῦ Ἀννίβου, καὶ τὸν στρατὸν περιέσωζεν ἀεὶ πεφρικότα τὰς Ἀννίβου μηχανάς·

Traduction française :

[42] Fulvius, qui s'attendait toujours à un stratagème et en soupçonnait un dans tout ce que Hannibal faisait, guidé par sa propre intelligence ou par l'inspiration divine, ou ayant appris les faits par un prisonnier, posta rapidement ses tribuns militaires dans les routes menant à la colline pour arrêter ceux qui s'y précipitaient, et pour leur dire que ce n'était pas le général romain mais Hannibal qui avait donné l'instruction de les attirer dans une embuscade. Alors il posta des gardes renforcées aux remparts pour repousser toute nouvelle attaque venant du dehors, et avec d'autres parcourut rapidement le camp en criant qu'il n'y avait aucun danger et que ceux qui s'étaient introduits avec les éléphants étaient peu nombreux. Il fit allumer des torches et des feux de tous les côtés. Ainsi le petit nombre des attaquants fut si manifeste que les Romains les dédaignèrent tous, et, passant de la crainte à la colère, les tuèrent facilement puisqu'ils étaient peu nombreux et armés légèrement. Les éléphants n'ayant pas assez de place pour faire demi-tour s'empêtrèrent au milieu des tentes et les huttes, fournirent une excellente cible pour des traits en raison de l'étroitesse de l'endroit et de leur taille. Exaspérés de douleur et incapables d'atteindre leurs ennemis, ils secouèrent leurs cornacs et les piétinèrent sous le pied avec fureur et des barrissements sauvages et se ruèrent hors du camp. Voilà ce que fit Fulvius Flaccus grâce à sa constance et sa compétence, se tirant d'une embuscade inattendue, l'emportant sur Hannibal et sauvant son armée, qui avait toujours redouté les stratagèmes d'Hannibal.





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Dernière mise à jour : 6/11/2008