HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre d'Hannibal

τῶν



Texte grec :

[29] Μετὰ δὲ τοῦτ' ἐπιὼν τὰ ὑπὸ Ῥωμαίοις ἐλυμαίνετο, καὶ Πετηλίνοις μηχανήματα προσῆγεν. Οἱ δ' ὀλίγοι μὲν ἦσαν, ὑπὸ δὲ τόλμης μετὰ τῶν γυναικῶν ἐπεξέθεον αὐτῷ, καὶ πολλὰ καὶ γενναῖα ἔδρων, τάς τε μηχανὰς αὐτοῦ συνεχῶς ἐνεπίμπρασαν, οὐχ ἧσσον αὐτοῖς τῶν γυναικῶν ἀνδριζομένων. Ὀλιγώτεροι δε γιγνόμενοι καθ' ἕκαστον ἔργον ἐκακοπάθουν μάλιστα ὑπὸ λιμοῦ· καὶ ὁ Ἀννίβας αἰσθανόμενος περιετείχισεν αὐτούς, καὶ Ἄννωνα ἐπέστησε τῇ πολιορκίᾳ. Οἱ δ', ἐπιτείνοντος αὐτοῖς τοῦ κακοῦ, πρῶτα μὲν τοῦς ἀχρείους σφῶν ἐς μάχας ἐξέβαλον ἐς τὸ μεσοτείχιον, καὶ κτιννυμένους ὑπὸ τοῦ Ἄννωνος ἐφεώρων ἀλύπως ὡς εὐμοιρότερον ἀποθνήσκοντας. Τῷ δ' αὐτῷ λόγῳ καὶ οἱ λοιποὶ πάμπαν ἀποροῦντες ἐξέδραμον ἐπὶ τοὺς πολεμίους, καὶ πολλὰ μὲν καὶ γενναῖα καὶ τότε ἔδρασαν, ὑπὸ δὲ ἀτροφίας καὶ ἀσθενείας σωμάτων οὐδ' ὑποστρέψαι δυνάμενοι διεφθάρησαν ἅπαντες ὑπὸ τῶν Λιβύων. Καὶ τὴν πόλιν εἷλεν ὁ Ἄννων, ἐκφυγόντων καὶ ὣς ἀπ' αὐτῆς ὀλίγων τῶν δραμεῖν δυνηθέντων. Τούτους διερριμμένους οἱ Ῥωμαῖοι σπουδῇ συνῆγον, καὶ γενομένους ἐς ὀκτακοσίους κατήγαγόν τε καὶ συνῴκισαν μετὰ τόνδε τὸν πόλεμον αὖθις ἐς τὴν πατρίδα, ἀγάμενοι τῆς τε περὶ σφᾶς εὐνοίας καὶ τοῦ παραδόξου τῆς προθυμίας.

Traduction française :

[29] Ensuite Hannibal tourna ses armes contre le territoire des alliés romains et, l'ayant dévasté, fit le siège étendu de Petilia. Les habitants, bien que peu nombreux, combattirent courageusement contre lui en compagnie de leurs femmes et accomplirent beaucoup d'exploits audacieux. Ils brûlèrent fréquemment ses machines de siège, et dans leurs entreprises les femmes étaient aussi courageuses que les hommes. Mais leur nombre se réduisait à chaque assaut, et ils commencèrent à souffrir de la faim. Quand Hannibal s'en aperçut il fit construire une ligne de retranchement autour de la ville et laissa à Hannon le soin de terminer le siège. Comme la famine augmentait, ils firent sortir des murs tous ceux qui étaient incapables de se battre et regardèrent du haut des murs sans s'affliger Hannon qui les tuait, considérant que leur mort valait mieux que la vie. C'est pourquoi tout le reste, une fois réduit à la dernière extrémité, attaqua l'ennemi, et après avoir accompli beaucoup d'exploits splendides avec courage, presque affamés et complètement épuisés, ils ne purent regagner la ville et furent massacrés par les Africains. Hannon s'empara de la ville. Mais pourtant quelques-uns, qui avaient encore la force de courir, parvinrent à s'échapper. Les Romains rassemblèrent soigneusement ces fuyards, au nombre environ de 800, et les ramenèrent dans leur propre pays après la guerre, poussés par un sentiment de respect envers eux et par admiration pour leur fidélité exceptionnelle.





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Dernière mise à jour : 6/11/2008