Texte grec :
[61] Ἀννίβου δ' ἀποπλεύσαντος ἡ βουλὴ τοῖς μὲν ἄλλοις ἔθνεσι τῆς
Ἰταλίας, ὅσοι μετέθεντο πρὸς ἐκεῖνον, συνέγνω τῶν γεγονότων καὶ
ἀμνηστίαν ἐψηφίσατο, Βρεττίων δὲ μόνων, οἳ μέχρι τέλους αὐτῷ
προθυμότατοι ἐγεγένηντο, χώραν τε πολλὴν ἀφείλετο καὶ ὅπλα, εἴ τινα ἦν
ἔτι χωρὶς ὧν Ἀννίβας ἀφῄρητο· ἔς τε τὸ μέλλον ἀπεῖπεν αὐτοῖς μὴ
στρατεύεσθαι ὡς οὐδ' ἐλευθέροις οὖσιν, ὑπηρέτας δὲ τοῖς τε ὑπάτοις καὶ
στρατηγοῖς τοῖς ἐς τὰς τῶν ἐθνῶν ἡγεμονίας ἀπιοῦσιν ἐς τὰς δημοσίας
ὑπηρεσίας, οἷα θεράποντας, ἀκολουθεῖν. Τοῦτο τὸ τέλος ἦν Ἀννίβου τῆς ἐς
τὴν Ἰταλίαν γενομένης ἐσβολῆς.
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Traduction française :
[61] Quand Hannibal repartit d'Italie, le sénat pardonna à tous peuples
Italiens qui avaient collaboré avec lui, et vota une amnistie générale sauf
pour les Bruttiens, qui étaient restés les plus ardents collaborateurs
jusqu'au bout. On confisqua une partie considérable de leurs terres, aussi
que leurs armes, du moins celles qu'Hannibal n'avait pas emmenées. On
leur interdit également de s'enrôler dorénavant dans l'armée, puisqu'ils
n'étaient plus libres, et on leur imposa d'accompagner comme
domestiques les consuls et les préteurs qui allaient occuper les postes
gouvernementaux et surveiller les travaux publics des provinces. Ainsi se
termina l'invasion d'Hannibal en l'Italie.
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