Texte grec :
[27] V. Ἡ δὲ πόλις, ἀπαγγελθεισης τῆς συμφορᾶς, οἱ μὲν ἐν ταῖς ὁδοῖς
ἐθρήνουν τε τοὺς οἰκείους ἀνακαλοῦντες, καὶ σφᾶς ὡς αὐτικα
ἁλωσομένους ὠλοφύροντο, αἱ δὲ γυναῖκες ἱκέτευον ἐν τοῖς ἱεροῖς μετὰ τῶν
τέκνων λῆξαί ποτε τὰς συμφορὰς τῇ πόλει, οἱ δ' ἄρχοντες θυσίαις τε καὶ
εὐχαῖς ἱλάσκοντο τοὺς θεούς, εἴ τι μήνιμα ἐνοχλεῖ, κορεσθῆναι τοῖς
γεγονόσιν. Ἡ δὲ βουλὴ Κόιντον μὲν Φάβιον, τὸν συγγραφέα τῶνδε τῶν
ἔργων, ἐς Δελφοὺς ἔπεμπε χρησόμενον περὶ τῶν παρόντων, δούλους δὲ
ἐς ὀκτακισχιλίους τῶν δεσποτῶν ἐπιδόντων ἠλευθέρου, ὅπλα τε καὶ τόξα
τοὺς ἐν ἄστει πάντας ἐργάζεσθαι παρεσκεύαζε, καὶ συμμάχους, καὶ ὥς,
τινὰς συνέλεγεν. Κλαύδιόν τε Μάρκελλον μέλλοντα πλεῖν ἐς Σικελίαν, ἐς
τὸν Ἀννίβου πόλεμον μετέφερεν. Ὁ δὲ τὸν μὲν στόλον ἐμερίσατο τῷ
συνάρχῳ Φουρίῳ, καὶ τὸ μέρος ἔπεμψεν ἐς τὴν Σικελίαν, αὐτὸς δὲ τοὺς
δούλους ἄγων καὶ ὅσους ἄλλους ἐδύνατο τῶν πολιτῶν ἢ συμμάχων,
γενομένους ἅπαντας ἐς μυρίους πεζοὺς καὶ δισχιλίους ἱππέας, ἐς τὸ
Τεανὸν παρῆλθε, καὶ ὅ τι πράξειν ὁ Ἀννίβας μέλλοι παρεφύλασσεν.
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Traduction française :
[27] CHAPITRE V.
Quand le désastre fut connu à Rome, la foule remplit les rues en
poussant des cris de lamentation sur leurs parents, les appelant par leur
nom et pleurant leur propre destin pensant que bientôt ils tomberaient aux
mains de l'ennemi. Les femmes se précipitèrent dans les temples avec
leurs enfants et suppliaient les dieux de mettre fin un jour aux calamités
qui s'abattaient sur la ville. Les magistrats sollicitaient le secours des
dieux par des sacrifices et des prières leur disant que s'ils étaient la cause
de leur colère, les dieux devaient déjà se satisfaire de la punition déjà
encourue. Le sénat envoya à Quintus Fabius (le même qui écrivit une
histoire de ces événements) au temple de Delphes pour consulter l'oracle
au sujet de situation actuelle. Il fit libérer 8000 esclaves avec le
consentement de leurs maîtres et il ordonna que tout le monde dans la
ville se mette à fabriquer des armes et des projectiles. Il décida également
d'un recrutement, même dans cette situation, d'un certain nombre d'alliés.
On fit aussi changer de destination à Claudius Marcellus, qui devait
gagner la Sicile et on l'envoya combattre Hannibal. Marcellus partagea sa
la flotte avec son collègue Furius et en envoya une partie en Sicile, alors
qu'il prenait lui-même les esclaves affranchis et tous les citoyens qu'il put
rassembler ainsi que les alliés, le tout s'élevant à 10.000 fantassins et à
2000 cavaliers, et il marcha vers Teanum afin de voir ce qu'Hannibal allait
faire.
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