HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre d'Hannibal

φέροντες



Texte grec :

[22] Διαπιπτούσης δὲ καὶ τῆσδε τῆς πείρας, ὁ Ἀννίβας τὸ σημεῖον ἐπῆρε τοῖς Κελτίβηρσι τοῖς πεντακοσίοις. Οἱ δὲ τῆς τάξεως ἐκδραμόντες ἐς τοὺς Ῥωμαίους μετετίθεντο, καὶ τὰς ἀσπίδας αὐτοῖς καὶ τὰ δόρατα καὶ τὰ ξίφη τὰ φανερὰ ὤρεγον ὥσπερ αὐτομολοῦντες. Καὶ ὁ Σερουίλιος αὐτοὺς ἐπαινέσας τὰ μὲν ὅπλα αὐτῶν αὐτίκα παρεῖλεν, ἐν δὲ μόνοις, ὡς ᾤετο, τοῖς χιτῶσιν ἔστησεν ὀπίσω· οὐ γὰρ ἐδοκίμαζε καταδεῖν αὐτομόλους ἐν ὄψει πολεμίων, οὐδὲ ὑπώπτευεν ἐν χιτῶσι μόνοις ὁρῶν, οὐδὲ καιρὸς ἦν ἐν τοσῷδε πόνῳ. Σπεῖραι δ' ἕτεραι Λιβύων προσεποιήσαντο φεύγειν ἄχρι τῶν ὀρῶν, συναλαλάξασαι μέγα. Σύμβολον δ' ἦν ἡ βοὴ τοῖς ἐν ταῖς φάραγξι κεκρυμμένοις ἀναστρέφειν ἐς τοὺς διώκοντας. Καὶ εὐθὺς οἵ τε ψιλοὶ καὶ ἱππεῖς ἐκ τῆς ἐνέδρας ἐξεφαίνοντο, καὶ τὸ πνεῦμα κατέβαινε πολὺ καὶ ζοφῶδες, ἐς τὰς Ῥωμαίων ὄψεις μετὰ κονιορτοῦ φερόμενον· ὃ καὶ μάλιστα αὐτοὺς ἐκώλυε προορᾶν τοὺς πολεμίους. Τά τε βέλη Ῥωμαίοις μὲν πάντα ἀμβλύτερα διὰ τὴν ἀντιπνοιαν ἦν, τοῖς δὲ ἐχθροῖς ἐπιτυχῆ, τοῦ πνεύματος τὴν βολὴν συνωθοῦντος. Οἱ δὲ οὔτε ἐκκλίνειν αὐτὰ προορῶντες οὔτ' ἀφιέναι καλῶς δυνάμενοι, σφίσι τε αὐτοῖς περιπταίοντες, ἤδη ποικίλως ἐθορυβοῦντο.

Traduction française :

[22] Comme Hannibal voyait que sa manoeuvre avait échoué, il donna le signal à ses 500 Celtibères. Ceux-ci surgissant de leur propre ligne de bataille bondirent vers les Romains, en leur donnant leurs boucliers, leurs lances et leurs épées comme s'ils désertaient. Servilius les applaudit et immédiatement s'empara de leurs armes et les ramena à l'arrière, avec leurs seules tuniques (c'est ce qu'il croyait !), parce que il ne pensait qu'il valait mieux ne pas mettre des chaînes à des déserteurs à la vue de l'ennemi, et qu'il n'avait aucun soupçon sur des hommes qu'il voyait revêtus uniquement de leurs tuniques, et que ce n'était pas le moment de prendre des décisions au milieu d'une si grande bataille. Alors certaines cohortes africaines firent semblant de s'enfuir vers les montagnes, en poussant des cris. C'était le signal pour ceux qui étaient cachés dans les ravins de tomber sur les poursuivants. Immédiatement les troupes légères et la cavalerie qui se trouvaient là en embuscade surgirent, et simultanément un fort vent aveuglant se leva soulevant de la poussière dans les yeux de Romains, qui ne virent plus leurs ennemis. La vitesse des traits romains fut amoindrie par le vent contraire, alors que celle des traits de l'ennemi augmentait et assurait leur trajectoire. Les Romains ne pouvaient ni voir ni éviter les traits de l'ennemi et ils ne pouvaient bien viser avec leurs propres traits : ils trébuchaient les uns sur les autres et bientôt de fut le désordre total.





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Dernière mise à jour : 6/11/2008