HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre d'Hannibal

Φλαμινίου



Texte grec :

[18] Γνώμη δὲ τῶν ὑπάτων ἦν, Αἰμιλίου μὲν ὑπομένειν ἐκτρύχοντας Ἀννίβαν οὐ δυνησόμενον ἀντέχειν ἐπὶ πολὺ διὰ τὴν ἀπορίαν, μηδὲ διὰ χειρὸς ἔρχεσθαι γεγυμνασμένῳ πολέμοις καὶ εὐτυχίαις ἀνδρὶ καὶ στρατῷ, Τερεντίου δ', οἷα δημοκόπου, μνημονεύειν ὧν ὁ δῆμος ἐξιοῦσιν ἐνετέλλετο, καὶ κρῖναι τὴν μάχην ὀξέως. Τούτοιν Αἰμιλίῳ μὲν προσετίθετο Σερουίλιος ὁ πέρυσιν ὕπατος ἔτι παρών, Τερεντίῳ δὲ ὅσοι τε ἀπὸ βουλῆς καὶ τῶν καλουμένων ἱππέων ἡγοῦντο τῆς στρατιᾶς. Ἀντεχόντων δ' ἔτι τῶν ἑτέρων, ὁ Ἀννίβας τοῖς χορτολογοῦσιν αὐτῶν ἢ ξυλευομένοις ἐπιτιθέμενος ὑπεκρίνετο ἡττᾶσθαι, καὶ περὶ ἐσχάτην ποτὲ φυλακὴν ἐκίνει τὸ πλῆθος ὡς ἀναζευγνύς. Ὁ δὲ Τερέντιος ἰδὼν ἐξῆγε τὴν στρατιὰν ὡς ἐπὶ φεύγοντα τὸν Ἀννίβαν, ἀπαγορεύοντος αὐτῷ καὶ τότε τοῦ Αἰμιλίου. Ὡς δὲ οὐκ ἔπειθεν, οἰωνίζετο ὁ Αἰμίλιος ἐφ' ἑαυτοῦ, καθάπερ εἰώθασι, καὶ πέμψας ὁδεύοντι ἤδη τῷ Τερεντίῳ τὴν ἡμέραν ἀπαίσιον ἔλεγεν εἶναι. Ὁ δ' ἐπανῄει μέν, αἰδούμενος οἰωνοῖς ἀπειθῆσαι, τὰς δὲ κόμας ἐν ὄψει τῆς στρατιᾶς ἐτίλλετο καὶ χαλεπῶς ἔφερεν ὡς τὴν νίκην ἀφῃρνμένος ὑπὸ ζηλοτυπίας τοῦ συνάρχου. Καὶ τὸ πλῆθος αὐτῷ συνηγανάκτει.

Traduction française :

[18] Les avis des consuls étaient divergents : Æmilius pensait qu'il valait mieux tarder pour épuiser Hannibal (il ne pourrait pas résister longtemps à cause du manque de vivres,) plutôt que d'engager le combat avec un général si habile dans la guerre et une armée tellement accoutumée à la victoire. Mais Varron, en démagogue qu'il était, rappela à son collègue ce que le peuple leur avait demandé à leur départ et qu'ils devraient trouver une solution rapide par une bataille décisive. Servilius, le consul de l'année précédente, qui était encore présent, fut le seul à soutenir l'avis d'Æmilius. Tous les sénateurs et ceux qu'on appelle chevaliers qui avaient un commandement dans l'armée étaient d'accord avec Varro. Tandis qu'ils se disputaient toujours, Hannibal attaqua quelques détachements de ceux qui rassemblaient du bois et du fourrage, et il feignit d'être battu, et vers la dernière veille il mit en mouvement une partie de son armée comme s'il levait le camp. Varro, voyant cela, fit sortir l'armée avec l'idée de poursuivre Hannibal dans sa fuite. Æmilius alors lui interdit de bouger, et comme Varro ne lui, obéissait pas il consulta seul les présages, selon la coutume romaine, et envoya un mot à Varro, qui commençait à marcher, disant que le jour était néfaste. Ce dernier fit demi-tour, ne voulant pas négliger le présage, mais il s'arracha les cheveux devant l'armée entière, et il s'indigna que la victoire lui avait été enlevée par la jalousie de son collègue ; et la foule entière partagea sa colère.





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Dernière mise à jour : 6/11/2008