HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre d'Hannibal

ὡς



Texte grec :

[8] Οἱ δ' ἐν ἄστει Ῥωμαῖοι πυθόμενοι, καὶ τρίτον ἤδη πταίοντες περὶ Πάδον ̔ἥττηντο γὰρ δὴ καὶ ὑπὸ Βοιῶν πρὸ Ἀννίβοὐ, στρατιάν τε παρ' αὑτῶν ἄλλην κατέλεγον, σὺν τοῖς οὖσι περὶ τὸν Πάδον ὡς εἶναι τρισκαίδεκα τέλη, καὶ τοῖς συμμάχοις ἑτέραν διπλασίονα ταύτης ἐπήγγελλον. Ἤδη δὲ αὐτοῖς τὸ τέλος εἶχε πεζοὺς πεντακισχιλίους καὶ ἱππέας τριακοσίους. Καὶ τούτων τοὺς μὲν ἐς Ἰβηρίαν ἔπεμπον, τοὺς δ' ἐς Σαρδόνα κἀκείνην πολεμουμένην, τοὺς δ' ἐς Σικελίαν. Τὰ πλέονα δ' ἦγον ἐπὶ τὸν Ἀννίβαν οἱ μετὰ Σκιπίωνα καὶ Σεμπρώνιον αἱρεθέντες ὕπατοι, Σερουίλιός τε Γναῖος καὶ Γάιος Φλαμίνιος. Ὧν ὁ μὲν Σερουίλιος ἐπὶ τὸν Πάδον ἐπειχθεὶς τὴν στρατηγίαν ἐκδέχεται παρὰ τοῦ Σκιπίωνος ̔ὁ δὲ Σκιπίων ἀνθύπατος αἱρεθεὶς ἐς Ἰβηρίαν διέπλευσἐ, Φλαμίνιος δὲ τρισμυρίοις τε πεζοῖς καὶ τρισχιλίοις ἱππεῦσι τὴν ἐντὸς Ἀπεννίνων ὀρῶν Ἰταλίαν ἐφύλασσεν, ἣν καὶ μόνην ἄν τις εἴποι κυρίως Ἰταλίαν. Τὰ γὰρ Ἀπεννῖνα κατέρχεται μὲν ἐκ μέσων τῶν Ἀλπείων ἐπὶ θάλασσαν, ἔστι δ' αὐτῶν τὰ μὲν ἐπὶ δεξιὰ πάντα καθαρῶς Ἰταλία, τὰ δὲ ἐπὶ θάτερα ἐς τὸν Ἰόνιον φθάνοντα νῦν μέν ἐστι καὶ ταῦτα Ἰταλία, ὅτι καὶ Τυρρηνία νῦν Ἰταλία, οἰκοῦσι δ' αὐτῶν τὰ μὲν Ἕλληνες, ἀμφὶ τὴν Ἰόνιον ἀκτήν, τὰ δὲ λοιπὰ Κελτοί, ὅσοι τῇ Ῥώμῃ τὸ πρῶτον ἐπιθέμενοι τὴν πόλιν ἐνέπρησαν. Ὅτε γὰρ αὐτοὺς ἐξελαύνων Κάμιλλος ἐδίωκε μέχρι τῶν Ἀπεννίνων ὀρῶν, ἐμοὶ δοκοῦσιν ὑπερβάντες αὐτά, ἀντὶ ἠθῶν τῶν ἰδίων, παρὰ τὸν Ἰόνιον οἰκῆσαι· καὶ τὸ μέρος τῆς χώρας ἔτι νῦν οὕτω καλοῦσιν, Ἰταλίαν Γαλατικήν.

Traduction française :

[8] Les Romains qui étaient dans la ville, à la nouvelle de cet échec, le troisième qu'ils subissaient sur le Pô, - ils avaient été défaits par les Boïens avant de l'être par Hannibal, - enrôlèrent chez eux une autre armée comprenant, avec les troupes du Pô, treize légions, et ils en demandèrent le double à leurs alliés. Or, la légion à cette époque était de 5,000 hommes, de pied et de 300 chevaux. De ces troupes, les unes furent envoyées en Ibérie, les autres en Sardone (Sardaigne) où l'on faisait aussi la guerre; d'autres enfin en Sicélie (Sicile). Mais la majeure partie fut menée contre Hannibal par les consuls élus à la place de Scipion et de Sempronius. C'étaient Servilius Cnæus et Caïus Flaminius. Servilius courut vers le Pô pour recevoir le commandement des mains de Scipion. Scipion, élu proconsul, fit voile vers l'Ibérie. Flaminius, avec 30,000 fantassins et 3,000 cavaliers, garda l'Italie en deçà des monts Apennins, la seule qu'on puisse appeler proprement l'Italie. Car les Apennins courent du milieu des Alpes jusqu'à la mer : tout ce qui est à droite est purement l'Italie ; ce qui est de l'autre côté, tirant vers la mer Ionienne, est à présent aussi l'Italie; la Tyrrhènie aujourd'hui est même de l'Italie. Une partie de ces contrées est habitée par les Hellènes, le long du rivage ionien ; le reste l'est par les Celtes, par qui Rome fut une première fois attaquée et brûlée. Ces Celtes, chassés par Camille et poursuivis par lui jusqu'aux monts Apennins, ayant, je crois, passé ces montagnes, au lieu de retourner dans leurs demeures propres, s'établirent le long du {golfe} ionien. Aussi appelle-t-on encore aujourd'hui cette partie du pays Italie galatique (gauloise).





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Dernière mise à jour : 6/11/2008