HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Les guerres civiles - La guerre d'Hannibal

ὡς



Texte grec :

[7] Παράταξις δ' ἦν ἑκατέρων --- τὰ κέρατα κατεῖχον, ἀμφὶ τὴν φάλαγγα τῶν πεζῶν. Ἀννίβας δὲ τοῖς μὲν ἱππεῦσιν ἀντέταξε τοὺς ἐλέφαντας, τῇ δὲ φάλαγγι τοὺς πεζούς· τοὺς δὲ ἱππέας ἐκέλευσεν ὀπίσω τῶν ἐλεφάντων ἀτρεμεῖν ἕως αὐτός τι σημήνῃ. Γενομένων δ' ἐν χερσὶ πάντων, οἱ μὲν Ῥωμαίων ἵπποι τοὺς ἐλέφαντας, οὐ φέροντες αὐτῶν οὔτε τὴν ὄψιν οὔτε τὴν ὀδμήν, ἔφευγον· οἱ δὲ πεζοί, καίπερ ὑπὸ τοῦ κρύους καὶ τοῦ ποταμοῦ καὶ τῆς ἀγρυπνίας τετρυμένοι τε καὶ μαλακοὶ ὄντες, ὅμως ὑπὸ τόλμης τοῖς θηρίοις ἐπεπήδων καὶ ἐτίτρωσκον αὐτά, καὶ τινῶν καὶ τὰ νεῦρα ὑπέκοπτον, καὶ τοὺς πεζοὺς ἐνέκλινον ἤδη. Θεασάμενος δ' ὁ Ἀννίβας ἐσήμηνε τὴν ἵππον κυκλοῦσθαι τοὺς πολεμίους. Ἐσκεδασμένων δ' ἄρτι τῶν Ῥωμαϊκῶν ἱππέων διὰ τὰ θηρία καὶ τῶν πεζῶν μόνων τε ὄντων καὶ κακοπαθούντων καὶ δεδιότων τὴν περικύκλωσιν, φυγὴ πανταχόθεν ἦν ἐς τὰ στρατόπεδα. Καὶ ἀπώλλυντο οἱ μὲν ὑπὸ τῶν ἱππέων καταλαμβανόντων ἅτε πεζούς, οἱ δὲ ὑπὸ τοῦ ποταμοῦ παραφέροντος· τοῦ γὰρ ἡλίου τὴν χιόνα τήξαντος ὁ ποταμὸς ἐρρύη μέγας, καὶ οὔτε στῆναι διὰ τὸ βάθος οὔτε νεῖν διὰ τὰ ὅπλα ἐδύναντο. Σκιπίων δὲ αὐτοῖς ἑπόμενος καὶ παρακαλῶν ὀλίγου μὲν ἐδέησε τρωθεὶς διαφθαρῆναι, μόλις δ' ἐς Κρεμῶνα διεσώθη φερόμενος. Ἐπίνειον δὲ ἦν τι βραχὺ Πλακεντίας, ᾧ προσβαλὼν ὁ Ἀννίβας ἀπώλεσε τετρακοσίους καὶ αὐτὸς ἐτρώθη. Καὶ ἀπὸ τοῦδε πάντες ἐχείμαζον, Σκιπίων μὲν ἐν Κρεμῶνι καὶ Πλακεντίᾳ, Αννίβας δὲ περὶ Πάδον.

Traduction française :

[7] L'ordonnance fut telle pour chacun des deux consuls ---. Leur cavalerie occupa les ailes autour du corps de bataille formé de l'infanterie. Hannibal à la cavalerie ennemie opposa ses éléphants, son infanterie aux légions. Quant à ses cavaliers, il leur ordonna de se tenir sans bouger derrière les éléphants en attendant un signal de lui. Lorsqu'on en fut venu aux mains partout, les chevaux des Romains, en face des éléphants, ne pouvant en supporter ni la vue ni l'odeur, s'enfuirent. Les fantassins, bien qu'exténués par le froid, la traversée du fleuve, le manque de sommeil et tout transis, s'élancèrent bravement contre les bêtes; ils les blessent, coupent à quelques-uns les nerfs {des jambes} et font déjà plier l'infanterie. Hannibal qui s'en aperçoit donne à sa cavalerie le signal d'envelopper l'ennemi. Celle des Romains venait de se débander devant les bêtes : leurs gens de pied restaient seuls, bien maltraités, redoutant d'être enveloppés. Ils s'enfuient de toutes parts vers les camps. Les uns périrent sous les coups des cavaliers qui atteignirent vite ces malheureux à pied, les autres, dans le fleuve qui les emporta. Car le soleil ayant fondu la neige, le fleuve coulait à pleins bords, et les fuyards ne pouvaient ni prendre pied à cause de sa profondeur, ni nager à cause de leurs armes. Scipion, qui les suivait en les exhortant, fut blessé; et peu s'en fallut qu'il ne fût tué. À grande peine on le sauva, en l'emportant à Crémone. Plaisance avait un petit port marchand : Hannibal, qui l'attaqua, y perdit 400 hommes et fut lui-même blessé. Ensuite, ils prirent tous leurs quartiers d'hiver, Scipion à Crémone et à Plaisance, Hannibal sur les bords du Pô.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 6/11/2008