HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre V

γῆν



Texte grec :

[5,81] Ὡς δὲ αὐτῷ τὰ ἐν χερσὶν ἕτοιμα γεγένητο, ἐπέπλει τῇ Σικελίᾳ, αὐτὸς μὲν ἐκ Τάραντος, Καλουίσιος δὲ Σαβῖνος καὶ Μηνόδωρος ἀπὸ Τυρρηνίας· περιῄει δὲ καὶ τὸ πεζὸν ἐς Ῥήγιον, καὶ μετὰ σπουδῆς ἐταχύνετο ἅπαντα. Ὁ δὲ Πομπήιος τῆς μὲν αὐτομολίας τοῦ Μηνοδώρου ἐπιπλέοντος ἤδη Καίσαρος ᾔσθετο, πρὸς δὲ τὸν ἑκατέρωθεν ἐπίπλουν αὐτὸς μὲν ὑπέμεινεν ἐν Μεσσήνῃ τὸν Καίσαρα, Καλουισίῳ δὲ καὶ Μηνοδώρῳ τὸν ἔχθιστον τῷ Μηνοδώρῳ μάλιστα τῶν ἐξελευθέρων ἑαυτοῦ Μενεκράτη προσετασσεν ἀπαντᾶν ἐπὶ στολου πολλοῦ. Ὅδε οὖν ὁ Μενεκράτης ἐπιφαίνεται τοῖς πολεμίοις περὶ δείλην ἑσπέραν πελάγιος. Καὶ οἱ μὲν ἐς τὸν κόλπον τὸν ὑπὲρ Κύμης συνέφυγον καὶ τὴν νύκτα ἀνεπαύοντο, καὶ Μενεκράτης ἐς Αἰναρίαν παρῆλθεν· ἠοῦς δὲ ἀρχομένης οἱ μὲν τὸν κόλπον ἐν χρῷ παρὰ τὴν γῆν αὐτὴν μηνοειδεῖ στόλῳ παρέπλεον, ἵνα μὴ αὐτοὺς διεκπλέοιεν οἱ πολέμιοι, ὁ δὲ Μενεκράτης αὐτοῖς αὖθις ἐπιφαίνεταί τε καὶ εὐθὺς ἐπλησίαζεν ὑπὸ ῥύμης καὶ τάχους· δρᾶν δὲ οὐκ ἀναγομένους ἐς τὸ πέλαγος οὐδὲν μέγα ἔχων, ἐς τὴν γῆν ἐγχρίμπτων ἐξεώθει. Οἱ δὲ ἐξώκελλόν τε ὁμοῦ καὶ τὰς ἐμβολὰς ἀπεμάχοντο. Ἦν δὲ τοῖς μὲν ἐς τὸ πέλαγος ἀναχώρησίς τε καὶ ἐφόρμησις, ὅτε βούλοιντο, καὶ σκαφῶν ἑτέρων ἀλλαγὴ παρὰ μέρος· οἱ δὲ ἔκαμνον ἔκ τε τῶν πετρῶν, ἐφ' ἃς ἐπώκελλον, καὶ ὑπὸ τῆς ἀκινησίας τῶν νεῶν· πεζομαχεῖν γὰρ πρὸς ναυμαχοῦντας ἐῴκεσαν, οὔτε διώκειν οὔτε ἐκκλίνειν ἔχοντες.

Traduction française :

[5,81] Quand toutes les choses furent prêtes, il fit voile vers la Sicile, partant lui-même de Tarente, alors que Calvisius, accompagné de Sabinus et de Menodorus, venaient d'Étrurie. L'infanterie arrivait par la route à Rhegium et tout se faisait avec grande rapidité. Pompée venait à peine d'apprendre la trahison de Menodorus que déjà Octave l'attaquait. Tandis que les flottes ennemies arrivaient des deux côtés, il attendit l'attaque d'Octave à Messine, et commanda à son affranchi Menecrates, qui était le pire ennemi de Menodorus, de s'avancer contre Calvisius et Menodorus avec une grande flotte. Les ennemis de Ménécrate l'observaient à la tombée de la nuit sur la mer calme. Ils se retirèrent dans la baie près de Cumes, où ils passèrent la nuit, alors que Menecrates s'avança à AEnaria. Au point du jour ils placèrent leur flotte, en forme de croissant, le plus près du rivage possible, afin d'empêcher l'ennemi de le traverser. Menecrates se montra le premier, et immédiatement il s'avança à toute vitesse. Comme ses ennemis ne voulaient pas s'avancer en pleine mer, et qu'il ne pouvait rien faire d'important où il se trouvait, il s'élança pour les conduire sur la terre. Ils firent échouer leurs navires et attaquèrent les proues. Menecrates avait l'occasion de se retirer et d'attaquer de nouveau comme il lui plaisait, et d'amener des navires frais, alors que l'ennemi était retenu par les rochers, sur lesquelles ils avaient échoué, et incapables de se déplacer. Ils étaient comme une infanterie combattant contre des forces maritimes, incapables de poursuivre ni de se retirer.





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Dernière mise à jour : 5/04/2007