HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre V

ὣς



Texte grec :

[5,73] Ἐς ταῦτα συνέβησαν καὶ ταῦτα συνεγράψαντο καὶ ἐσημήναντο καὶ ταῖς ἱεραῖς παρθένοις φυλάσσειν ἔπεμψαν ἐς Ῥώμην. Ἐξένιζον δ' ἀλλήλους αὐτίκα, περὶ τῆς τάξεως διαλαχόντες, πρῶτος μὲν ἐπὶ ἑξήρους Πομπήιος περιωρμις μένης ἐς τὸ χῶμα, ταῖς δὲ ἑξῆς Ἀντώνιός τε καὶ Καῖσαρ, σκηνοποιησάμενοι καὶ οἵδε ἐπὶ τοῦ χώματος, πρόφασιν μὲν ὡς ἅπαντες ἐπὶ ἀκτῆς ἑστιῷντο, τάχα δ' ἐς ἀσφάλειαν ἀνύποπτον. Οὐδὲ γὰρ οὐδ' ὣς εἶχον ἀμελῶς, ἀλλ' αἵ τε νῆες αὐτοῖς παρώρμουν, καὶ οἱ φύλακες περιειστήκεσαν, καὶ οἱ περὶ τὸ δεῖπνον αὐτὸ ἀφανῶς εἶχον ὑπεζωσμένα ξιφίδια. Λέγεται δὲ Μηνόδωρος ἑστιωμένων ἐν τῇ νηὶ τῶν ἀνδρῶν πέμψαι Πομπηίῳ, προτρέπων αὐτὸν ἐπιθέσθαι τοῖς ἀνδράσι καὶ τίσασθαι μὲν τῆς ἐς τὸν πατέρα καὶ τὸν ἀδελφὸν ἁμαρτίας, ἀναλαβεῖν δὲ τὴν ἀρχὴν τὴν πατρῴαν δι' ὀξυτάτης ἀφορμῆς· ἐπιμελήσεσθαι γὰρ αὐτὸς ἐν ταῖς ναυσὶν ὢν μηδένα διαφυγεῖν. Ὁ δ' ἀποκρίνασθαι τοῦ γένους ἅμα καὶ τῆς χρείας ἀξίως· « εἴθε Μηνόδωρον ἦν ἐργάσασθαι ταῦτα χωρὶς ἐμοῦ· » Μηνοδώρῳ γὰρ ἁρμόζειν ἐπιορκεῖν, οὐ Πομπηίῳ. Ἥρμοσαν δ' ἐν τῷδε τῷ δείπνῳ τὴν Πομπηίου θυγατέρα, Λίβωνος οὖσαν θυγατριδῆν, Μαρκέλλῳ τῷ προγόνῳ μὲν Ἀντωνίου, ἀδελφιδῷ δὲ Καίσαρος. Ἀπέφηναν δὲ τῆς ἐπιούσης ὑπάτους ἐς τετραετὲς Ἀντώνιον μὲν καὶ Λίβωνα πρώτους, ἀντικαθιστάντος ὅμως Ἀντωνίου, ὃν ἂν βούλοιτο, ἐπὶ δ' ἐκείνοις Καίσαρά τε καὶ Πομπήιον, εἶτα Ἀηνόβαρβον καὶ Σόσιον, εἶτ' αὖθις Ἀντώνιόν τε καὶ Καίσαρα, τρίτον δὴ τότε μέλλοντας ὑπατεύσειν καὶ ἐλπιζομένους τότε καὶ ἀποδώσειν τῷ δήμῳ τὴν πολιτείαν.

Traduction française :

[5,73] Telles furent les termes du traité, auquel ils joignirent leurs noms et leurs sceaux et ils l'envoyèrent à Rome pour qu'il soit gardé par les Vestales. Alors ils s'amusèrent à tirer au sort l'ordre de la cérémonie. Le premier banquet eut lieu sur le bateau à six rangées de rames de Pompée, amarré à côté du môle. Les jours suivants Antoine et Octave offrirent des banquets dans des tentes placées sur le môle, sous prétexte que tous pourraient ainsi y participer, mais sans doute pour leur propre sécurité et pour être tranquilles ; ils ne lésinèrent pas sur les précautions. Leurs bateaux furent amarrés bord à bord et des gardes furent postés autour d'eux, et ceux qui participaient au banquet avaient des poignards cachés. On raconte que, alors que les trois festoyaient dans le navire, Menodorus envoya un message à Pompée, lui conseillant d'arrêter ces hommes et de venger les maux subis par son père et de son frère, et de se servir de cette occasion magnifique pour reprendre le commandement que son père avait exercé, disant que pour sa part, avec ses propres vaisseaux, il ferait en sorte que personne ne puisse s'échapper ; mais Pompée lui répondit, d'une façon digne de sa famille et de son rang, « Menodorus a pris cette initiative sans que je le sache. Un faux serment peut venir de Menodorus, mais pas de Pompée. « Lors de ce banquet, la fille de Pompée et la petite-fille de Libo fut mariée à Marcellus, beau-fils d'Antoine et neveu d'Octave. Le jour suivant ils choisirent les consuls pour les quatre années à venir : la première année Antoine et Libo, Antoine pouvait prendre qui il voulait pour le remplacer ; la seconde Octave et Pompée ; la troisième Ahenobarbus et Sossius ; et, la dernière, de nouveau Antoine et Octave ; et comme alors ils auraient été consuls pour la troisième fois on s'attendait à ce qu'ils rendent le gouvernement au peuple.





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Dernière mise à jour : 5/04/2007