HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre V

τῶν



Texte grec :

[5,14] Ταῦτα δὲ ὁρῶν ὅ τε ἀδελφὸς ὁ τοῦ Ἀντωνίου Λεύκιος Ἀντώνιος, ὑπατεύων τότε, καὶ ἡ γυνὴ τοῦ Ἀντωνίου Φουλβία καὶ ὁ τῆς ἀποδημίας ἐπιτροπεύων τῷ Ἀντωνίῳ Μάνιος, ἵνα μὴ Καίσαρος δόξειε τὸ ἔργον ἅπαν εἶναι μηδὲ μόνος αὐτοῦ τὴν χάριν ἀποφέροιτο μηδ' ἔρημος ὁ Ἀντώνιος εὐνοίας στρατιωτῶν γένοιτο, τὰς κατοικίσεις ἐτέχναζον ἐς τὴν ἐπιδημίαν Ἀντωνίου διατρίβειν. Οὐ δυνατοῦ δὲ φαινομένου διὰ τὸν στρατὸν ἐπείγοντα, τοὺς οἰκιστὰς τῶν Ἀντωνίου τελῶν ἠξίουν Καίσαρα παρὰ σφῶν λαβεῖν, τῆς μὲν συνθήκης Ἀντωνίου μόνῳ Καίσαρι διδούσης, ἐπιμεμφόμενοι δὲ ὡς οὐ παρόντι τῷ Ἀντωνίῳ. Καὶ ἐς τὸν στρατὸν αὐτοὶ τήν τε Φουλβίαν παράγοντες καὶ τὰ παιδία τὰ Ἀντωνίου, μάλα ἐπιφθόνως ἱκέτευον μὴ περιιδεῖν Ἀντώνιον ἢ δόξης ἢ χάριτος τῆς ἐς αὐτοὺς ὑπηρεσίας ἀφαιρούμενον. Ἤκμαζε δὲ ἐν τῷ τότε μάλιστα τὸ κλέος τὸ Ἀντωνίου καὶ παρὰ τῷ στρατῷ καὶ παρὰ τοῖς ἅλλοις ἅπασι· τὸ γὰρ ἔργον τὸ ἐν Φιλίπποις διὰ τὴν τότε Καίσαρος ἀρρωστίαν ἅπαν ἡγοῦντο Ἀντωνίου γεγονέναι. Ὁ δὲ Καῖσαρ οὐκ ἠγνόει μὲν ἀδικούμενος ἐς τὰ συγκείμενα, εἶξε δὲ ἐς χάριν Ἀντωνίου. Καὶ οἱ μὲν τοὺς οἰκιστὰς ἐπὶ τοῖς Ἀντωνίου τέλεσιν ἀπέφαινον, οἱ δὲ οἰκισταὶ τοῖς στρατιώταις, ἵνα τι καὶ δοκοῖεν εὐνούστεροι τοῦ Καίσαρος ἐς αὐτοὺς εἶναι, συνεχώρουν ἔτι πλέον ἀδικεῖν. Ἄλλο δὴ πλῆθος ἦν ἑτέρων πόλεων, αἳ ταῖς νενεμημέναις γειτονεύουσαί τε καὶ πολλὰ πρὸς τῶν στρατιωτῶν ἀδικούμενοι κατεβόων τοῦ Καίσαρος, ἀδικωτέρας εἶναι τὰς ἀποικίσεις τῶν προγραφῶν· τὰς μὲν γὰρ ἐπὶ ἐχθροῖς, τὰς δὲ ἐπὶ μηδὲν ἀδικοῦσι γίγνεσθαι.

Traduction française :

[5,14] Voyant cela, Lucius Antonius, le frère d'Antoine, qui était alors consul, et Fulvie, l'épouse d'Antoine, et Manius, son intendant pendant son absence, recoururent aux artifices pour retarder le règlement des colonies jusqu'au retour d'Antoine, afin qu'on ne puisse penser que tout venait d'Octave seul, et qu'il ne puisse en récolter seul les fruits, et qu'Antoine ne soit privé de la faveur des soldats. Mais ils n'y arrivèrent pas, à cause de la hâte des soldats. Ils demandèrent alors qu'Octave prit comme chefs des colonies des légions d'Antoine des propres amis d'Antoine, bien que l'accord avec Antoine ait donné ce choix à Octave uniquement. Ils se plaignirent qu'Antoine ne fût pas présent. Ils amenèrent les enfants de Fulvie et d'Antoine devant les soldats, et, en termes vigoureux, leurs demandèrent de ne pas oublier Antoine ni de ne pas permettre qu'il soit privé de la gloire et des louanges dues pour ce qu'il avait fait pour eux. La renommée d'Antoine était alors à son comble, non seulement parmi les soldats, mais chez tout le monde. On considérait que la victoire de Philippes lui était uniquement due, à cause de la maladie d'Octave. Bien qu'Octave n'ignorât pas que ce fût une violation de l'accord, il l'octroya en regard du respect qu'il portait à Antoine et désigna des amis de ce dernier comme chefs des colonies pour les légions d'Antoine. Ces chefs, pour paraître plus favorables aux soldats qu'Octave l'était, leur permirent de commettre encore de plus grands outrages. Alors il y eut une grand nombre d'autres villes, voisines de celles qui avaient été dépossédés, qui souffrirent beaucoup de dommages de la part des soldats, et qui se plaignaient à Octave, disant que la colonisation était pire que la proscription, puisque cette dernière était dirigée contre des ennemis, alors que la première l'était contre des personnes inoffensives.





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Dernière mise à jour : 5/04/2007