Texte grec :
[5,25] Τετάρακτο δὲ αὐτῷ καὶ τὰ τῆς Ἰταλίας ἔξω. Πομπήιος γὰρ ἐκ τῶν
προγραφῶν καὶ κατοικίσεων τοῦ στρατοῦ καὶ τῆσδε τῆς Λευκίου διαφορᾶς ἐπὶ
μέγα δόξης καὶ δυνάμεως ἦρτο. Οἱ γὰρ περὶ σφῶν δεδιότες ἢ τὰ ὄντα
ἀφαιρούμενοι ἢ τὴν πολιτείαν ὅλως ἀποστρεφόμενοι ἐς αὐτὸν ἐχώρουν μάλιστα·
καὶ ἡ ἄλλη νεότης ὡρμημένη στρατεύεσθαι διὰ τὰ κέρδη καὶ οὐδὲν ἡγούμενοι
διαφέρειν, ὑφ' ὅτῳ στρατεύσονται, Ῥωμαίοις πανταχοῦ συστρατευόμενοι,
μᾶλλον ἐς τὸν Πομπήιον ἐχώρουν ὡς δικαιότερα αἱρούμενον. Γεγένητό τε
πλούσιος ἐκ τῆς θαλασσίου λείας καὶ ναῦς εἶχε πολλὰς καὶ πληρώματα ἐντελῆ.
Μοῦρκός τε ἀφῖκτο αὐτῷ δύο ἄγων στρατοῦ τέλη καὶ τοξότας πεντακοσίους καὶ
χρήματα πολλὰ καὶ ναῦς ὀγσοήκοντα· καὶ τὸν ἄλλον στρατὸν ἐκ Κεφαληνίας
μετεπέμπετο. Ὅθεν τισὶ δοκεῖ τότε ὁ Πομπήιος ἐπελθὼν εὐμαρῶς ἂν τῆς
Ἰταλίας κρατῆσαι, ὑπό τε λιμοῦ καὶ στάσεως διεφθαρμένης καὶ ἐς αὐτὸν
ἀφορώσης.
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Traduction française :
[5,25] Les affaires d'Octave allaient mal aussi en dehors de de l'Italie.
Pompée, en raison des proscriptions, des colonies de soldats et les
dissensions avec Lucius, avait gagné beaucoup en réputation et en
puissance. Ceux qui craignaient pour leur sûreté, ou qui avaient été
dépouillés de leurs biens, ou qui détestaient absolument la forme du
gouvernement, la plupart du temps allèrent le rejoindre. Les jeunes gens,
aussi, désireux de faire le service militaire pour l'argent, et qui
pensaient qu'il n'y avait aucune différence entre ceux pour ils allaient
servir, puisqu'ils allaient servir des Romains, préféraient plutôt
rejoindre Pompée parce qu'il représentait la meilleure cause. Il était
devenu riche par le bûtin pris en mer et possédait une flotte fournie et
bien équipée. Murcus le rejoignit avec deux légions, 500 archers, une
grande somme d'argent, et quatre-vingts navires. Il fit venir également
une'autre armée de Cephalénie. C'est pourquoi, certains pensent que si
Pompée avait envahi à ce moment-là l'Italie, qui était affamée et en
pleine guerre civile, et qui était de son côté, il aurait pu remporter la
victoire.
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