Texte grec :
[5,21] Οὐ γιγνομένων δὲ τῶν ἄλλων ἢ βραδυνόντων, ἐς Πραινεστὸν ἀνεχώρει
Λεύκιος, δεδιέναι λέγων Καίσαρα διὰ τὴν ἀρχὴν δορυφορούμενον, αὐτὸς
ἀφρούρητος ὤν. Ἀνεχώρει δὲ καὶ Φουλβία πρὸς Λέπιδον, ἤδη λέγουσα περὶ τοῖς
τέκνοις δεδιέναι· τοῦτον γὰρ ἀντὶ τοῦ Καίσαρος προυτίθει. Καὶ τάδε μὲν
ἐγράφετο παρ' ἑκατέρων Ἀντωνίῳ, καὶ φίλοι μετὰ τῶν γραμμάτων ἐς αὐτὸν
ἐπέμποντο, οἳ διδάξειν ἔμελλον περὶ ἑκάστων. Καὶ οὐχ εὗρον ἐρευνώμενος, ὅ
τι σαφῶς ἀντεγράφετο αὐτοῖς. Οἱ δὲ τῶν στρατῶν ἡγεμόνες συνομόσαντες
κρινεῖν τοῖς ἄρχουσιν αὖθις, ὃ δοκοίη δίκαιον εἶναι, καὶ τοὺς ἀπειθοῦντας
ἐς αὐτὸ συναναγκάσειν, ἐκάλουν ἐπὶ ταῦτα τοὺς περὶ Λεύκιον. Οὐ δεξαμένων
δ' ἐκείνων, ὁ Καῖσαρ ἐπιφθόνως αὐτοὺς ἔν τε τοῖς ἡγεμόσι τοῦ στρατοῦ καὶ
παρὰ τοῖς Ῥωμαίων ἀρίστοις ἐπεμέμφετο. Οἱ δὲ ἐξέθεον ἐς τὸν Λεύκιον καὶ
παρεκάλουν οἰκτεῖραι μὲν ἐπὶ τοῖς ἐμφυλίοις τὴν πόλιν καὶ τὴν Ἰταλίαν,
δέξασθαι δὲ κοινῷ νόμῳ τὴν κρίσιν ἢ ἐπὶ σφῶν ἢ ἐπὶ τῶν ἡγεμόνων γενέσθαι.
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Traduction française :
[5,21] Mais les autres conditions ne furent pas respectées, ou furent
remises à plus tard, Lucius partit pour Préneste, en disant qu'il avait
peur d'Octave, qui, en vertu de sa charge, avait une garde personnelle,
alors que lui (Lucius) n'avait aucune protection. Fulvia alla trouver
Lucius, pour lui dire qu'elle avait des craintes pour ses enfants à cause
de Lépide. Elle se servait à ce moment de lui comme prétexte au lieu
d'Octave. Les deux écrivirent tout cela à Antoine, et des amis lui
envoyèrent des lettres, pour lui rendre compte de chacune des
récriminations. Bien que j'aie fait des recherches, je n'ai pu retrouver
aucun compte rendu clair de ce qu'Antoine avait répondu. Les officiers des
armées jurèrent de nouveau d'agir en tant qu'arbitres entre leurs chefs,
pour décider ce qui était vrai, et pour contraindre celui qui voudrait
refuser d'obéir à leur décision ; et ils sommèrent Lucius et ses amis de
s'y conformer. Ceux-ci refusèrent de revenir, et Octave le reprocha en
termes désobligeants aux dirigeants de l'armée et en présence des
optimates de Rome. Ces derniers s'empressèrent auprès de Lucius et
l'implorèrent de prendre en pitié la ville et l'Italie, déchirés par les
guerres civiles, et d'accepter leur arbitrage ou celui des dirigeants de
l'armée, quel que fût la décision.
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