Texte grec :
[5,138] Φουρνίου δὲ οὐκ ἄρχοντος μὲν χειρῶν, ἀεὶ δ' αὐτῷ
παραστρατοπεδεύοντος σὺν ἱππεῦσι πολλοῖς καὶ σιτολογεῖν οὐκ ἐῶντος οὐδὲ
προσποιεῖσθαι τὰς πόλεις, ὁ Πομπήιος ἱππέας οὐκ ἔχων ἐπεχείρησε τῷ τοῦ
Φουρνίου στρατοπέδῳ κατὰ μέτωπον καὶ κατόπιν ἐκ περιόδου λαθών. Ὅθεν ὁ
Φούρνιος ἐς τὸν Πομπήιον ἐπεστραμμένος ὑπὸ τῶν ὄπισθεν ἐξεβλήθη τοῦ
στρατοπέδου. Καὶ φεύγοντας αὐτοὺς διὰ τοῦ Σκαμανδρίου πεδίου διώκων ὁ
Πομπήιος ἔκτεινε πολλούς· καὶ γὰρ ἦν τὸ πεδίον ὑγρὸν ἐξ ὄμβρων. Οἱ δὲ
περισωθέντες τότε μὲν ὑπεχώρουν, οὐκ ὄντες ἀξιόμαχοι. Προσδεχομένων δὲ ἀπό
τε Μυσίας καὶ τῆς Προποντίδος καὶ ἑτέρωθεν, οἳ πενόμενοι διὰ τὰς συνεχεῖς
εἰσφορὰς ἐμισθοφόρουν ἀσμένως τῷ Πομπηίῳ κατὰ δόξαν μάλιστα τῆς ἐν Ἀχαιῶν
λιμένι γενομένης νίκης, ἱππικοῦ δ' ἀπορῶν ὁ Πομπήιος, καὶ παρ' αὐτὸ
βλαπτόμενος ἐν ταῖς προνομαῖς, ἐπύθετο ἴλην ἱππέων Ἰταλικὴν ἐς Ἀντώνιον
χωρεῖν, ὑπὸ Ὀκταουίας χειμεριζούσης ἐν Ἀθήναις ἀπεσταλμένην· καὶ εὐθὺς
ἔπεμπέ τινας ἐς διαφθορὰν τῆς ἴλης μετὰ χρυσίου.
Ἀλλὰ τούσδε μὲν ὁ τῆς Μακεδονίας ἡγούμενος Ἀντωνίῳ συνέλαβε καὶ τὸ χρυσίον
τοῖς ἱππεῦσι διένειμεν·
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Traduction française :
[5,138] Furnius ne commença pas les hostilités, mais il campa sans arrêt
tout près de Pompée avec un grand corps de cavalerie et empêcha son ennemi
d'aller chercher du fourrage ou de faire passer les villes de son côté.
Comme Pompée n'avait pas de cavalerie, il assaillit le camp de Furnius de
front et, en même temps, il envoya secrètement une force à l'arrière.
C'est pourquoi Furnius dirigea ses forces contre l'attaque frontale de
Pompée, mais il fut chassé de son camp par la force qui venait de
l'arrière. Pompée poursuivit ses hommes et en tua beaucoup lors de leur
fuite dans la plaine du Scamandre, qui était saturée à cause des pluies
récentes. Ceux qui réussirent à se sauver se retirèrent dans un endroit
sûr, car ils n'étaient pas prêts à se battre. Tandis qu'ils attendaient
l'aide de Mysie, de Propontide, et d'ailleurs, les habitants, affligés par
des exactions continuelles, s'enrôlèrent volontiers chez Pompée,
particulièrement à cause de la réputation qu'il avait acquise par sa
victoire au port des Achéens. Comme Pompée manquait de cavalerie, et pour
cela ne parvenait pas à s'approvisionner, il apprit qu'une troupe de
cavaliers italiens arrivait chez Antoine, envoyée par Octavie, qui passait
l'hiver à Athènes.
Aussi il envoya des émissaires avec de l'or pour corrompre cette troupe,
mais le gouverneur d'Antoine en Macédoine arrêta ces hommes et distribua
leur or à la cavalerie.
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