Texte grec :
[5,129] ὁ δὲ στρατὸς οὐκέτι μέν, ὑπὸ δέους, οὐδεὶς καθ' ἕνα ἐφθέγγετο, κοινῇ
δ' ἐβόων, ἀνὰ μέρη συνιστάμενοι, ἀφεθῆναι τῶν στρατειῶν. Ὁ δὲ Καῖσαρ αὐτῶν
τοὺς μὲν ἄρχοντας ἐξωμίλει ποικίλως, τῶν δ' ἐν Φιλίπποις καὶ Μουτίνῃ
στρατευσαμένων, ὡς χρονιωτέρων ἄρα ὄντων, ἐδίδου τοῖς θέλουσιν
ἀποστρατεύεσθαι. Καὶ γενομένους ἐς δισμυρίους εὐθὺς ἀπέλυε καὶ ἐξέπεμπε
τῆς νήσου, μὴ διαφθείραιεν ἑτέρους, τοσόνδε τοῖς ἐκ Μουτίνης μόνοις
ἐπειπών, ὅτι σφίσιν ἀποδώσει τὰ τότε ὑπεσχημένα καίπερ οὕτως ἀπολυθεῖσιν.
Ἐς δὲ τὸ ἄλλο πλῆθος ἐπελθὼν τοὺς μὲν ἀποστάντας ἐμαρτύρετο τῆς ἐπιορκίας,
οὐ κατὰ γνώμην τοῦ αὐτοκράτορος τῆς στρατείας ἀπολυθέντας, τοὺς δὲ
παρόντας ἐπῄνει καὶ ἐπήλπιζεν ἀπολύσειν μὲν ταχέως, ὅτε μηδενὶ μετανοήσει,
καταπλουτιεῖν δὲ ἀπολύων καὶ νῦν ἐπιδιδόναι δραχμὰς πεντακοσίας ἑκάστῳ.
Τοιάδε εἰπὼν Σικελίᾳ μὲν ἐπέβαλλεν ἐσφορὰν χίλια τάλαντα καὶ ἑξακόσια,
στρατηγοὺς δ' ἀπέφαινε Λιβύης καὶ Σικελίας καὶ στρατὸν ἐς ἑκατέραν διῄρει
καὶ τὰς ναῦς τὰς Ἀντωνίου διέπεμπεν ἐς Τάραντα καὶ τοῦ λοιποῦ στρατοῦ τὸν
μὲν προύπεμπεν ἐς τὴν Ἰταλίαν ἐπὶ νεῶν, τὸν δ' ἐπαγόμενος αὐτὸς ἐκ τῆς
νήσου διεπέρα.
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Traduction française :
[5,129] Les soldats n'osèrent plus faire part de leurs plaintes séparément,
mais ils se regroupèrent et réclamèrent leur licenciement tous ensemble.
Octave se concilia leurs chefs de différentes façons. Il libéra ceux qui
avaient servi à Philippes et à Modène, et ceux qui souhaitaient être
démobilisés, car leur temps avait expiré. Ceux-ci, au nombre de 20.000, il
les écarta et les renvoya de l'île immédiatement, de peur qu'ils ne
corrompent les autres. À ceux qui avaient seulement servi à Modène, il
ajouta, que, bien qu'ils aient été licenciés, il accomplirait les
promesses qu'ils leur avait faites à ce moment-là. Il vint devant le reste
de l'armée et il invoqua le parjure des révoltés, qui partaient
contrairement au souhait de leur commandant militaire. Il félicita ceux
qui restaient avec lui, et les encouragea en leur disant qu'ils seraient
bientôt démobilisés, leur disant que personne ne serait lésé, qu'ils
seraient démobilisés riches, et qu'il leur donnerait 500 drachmes par
homme maintenant. Après avoir ainsi parlé, il exigea de la Sicile un
tribut de 1600 talents, désigna les propréteurs pour l'Afrique et la
Sicile, et affecta une partie de l'armée à chacune de ces provinces. Il
renvoya les bateaux d'Antoine à Tarente. Il envoya devant lui une partie
de l'armée en Italie dans des navires, et prit le reste avec lui quand il
quitta l'île.
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