Texte grec :
[5,125] Καὶ τοῦ θορύβου Λέπιδος αἰσθόμενος ἐξέθορε τῆς σκηνῆς ἐπὶ τὰ ὅπλα.
Βολαί τε ἦσαν ἤδη, καὶ τῶν ὁπλοφόρων τις τῶν Καίσαρος ἔπιπτε, καὶ αὐτὸς ὁ
Καῖσαρ ἐς τὸν θώρακα ἐβλήθη· τὸ δὲ βέλος οὐκ ἐξίκετο ἐπὶ τὸν χρῶτα, ἀλλὰ
δρόμῳ διέφυγεν ἐπὶ τοὺς ἱππέας. Λεπίδου δέ τι φρούριον ἐπετώθασε τῷ δρόμῳ·
καὶ οὐκ ἀνέσχεν ὁ Καῖσαρ ὑπὸ ὀργῆς, πρὶν ἐξελεῖν αὐτὸ σὺν τοῖς ἱππεῦσι καὶ
καθελεῖν. Ἑτέρων δ' αὖ φρουρίων ἡγεμόνες, οἱ μὲν αὐτίκα, οἱ δὲ νυκτός,
μετετίθεντο ἐκ Λεπίδου πρὸς Καίσαρα, οἱ μὲν ἄνευ τινὸς πείρας, οἱ δὲ καὶ
ἐς ὑπόκρισιν ὑπὸ ἱππέων μικρὰ ἐνοχληθέντες. Εἰσὶ δ' οἳ τὰς προσβολὰς ἔτι
ὑπέμενον καὶ ἀπεκρούοντο· καὶ γὰρ ὁ Λέπιδος περιέπεμπεν ἐς πάντα
ἐπικούρους· καὶ αὐτῶν δὲ τῶν ἐπικούρων μεθισταμένων ἡ λοιπὴ τοῦ Λεπίδου
στρατιά, καὶ εἴ τις εὔνους ἔτι ἦν, ἐτρέπετο τῇ γνώμῃ. Καὶ πρῶτοι μὲν αὖθις
οἱ Πομπηιανοί, ὅσοι ἔτι ἦσαν παρ' αὐτῷ, μετεπήδων κατὰ μέρη· Λεπίδου δὲ ἐς
κώλυσιν αὐτοῖς τοὺς ἑτέρους ἐφοπλίσαντος, οἳ ἐπὶ κώλυμα τῶν ἄλλων
ὁπλισάμενοι τὰ ἑαυτῶν ἐπήγοντο σημεῖα καὶ σὺν τοῖς ἑτέροις ἐχώρουν πρὸς
τὸν Καίσαρα. Λέπιδος δ' αὐτοῖς ἀπιοῦσιν ἠπείλει καὶ ἐδεῖτο καὶ τῶν σημείων
εἴχετο καὶ οὐ μεθήσειν ἔλεγε, μέχρι τῶν φερόντων αὐτά τις εἶπε μεθήσειν
ἀποθανόντα καὶ δείσας μεθῆκεν.
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Traduction française :
[5,125] Quand Lépide se rendit compte de ce tumulte il jaillit de sa tente
en armes. Des coups furent échangés et un des écuyers d'Octave fut tué.
Octave lui-même fut frappé par une arme sur son armure, mais l'arme ne
pénétra pas dans son corps. Il se mit à courir et se réfugia auprès de
ses cavaliers. Un détachement des gardes de Lépide se moqua de lui pendant
qu'il courait. Octave en fut tellement irrité qu'il ne put se retenir de
se précipiter sur lui avec ses cavaliers et de le détruire. Les officiers
des autres postes de gardes offrirent leur allégeance à Octave, les uns
immédiatement, les autres pendant la nuit ; certains sans y être
sollicités, d'autres feignant d'être d'une certaine façon contraints par
la cavalerie. Il y en eut qui résistèrent à l'assaut et qui se battirent
contre les assaillants, parce que Lépide avait envoyé des renforts dans
toutes les directions ; mais quand ces renforts eux-mêmes changèrent de
camp, le reste de son armée (même ceux qui étaient encore bien disposés
envers lui), changea de camp. Les premiers à partir furent les partisans
de Pompée qui étaient encore ave lui. Ils le quittaient par détachements,
les uns après les autres. Lépide en arma d'autres pour les empêcher de
partir, mais ceux qu'il venait ainsi d'armer saisirent leurs étendards et
passèrent chez Octave avec les autres. Lépide les menaça et les sollicita
pendant leur départ. Il tenait les étendards, et disait qu'il ne les leur
donnerait pas, jusqu'à ce qu'un des porte-étendards lui dise, « ou vous
nous les laissez, ou vous êtes un homme mort. » Alors il prit peur et les
donna.
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