Texte grec :
[5,111] Τὰ μὲν οὖν πεζὰ πάντα Κορνιφικίῳ παραδοὺς ὁ Καῖσαρ ἐκέλευσε τοὺς
κατὰ τὴν γῆν πολεμίους ἀπομάχεσθαι καὶ πράσσειν, ὅ τι ἐπείγοι· αὐτὸς δὲ
ταῖς ναυσὶν ἔτι πρὸ ἡμέρας ἀνήγετο ἐς τὸ πέλαγος, μὴ καὶ τοῦδε αὐτὸν
ἀποκλείσαιεν οἱ πολέμιοι. Καὶ τὸ μὲν δεξιὸν ἐπέτρεπε Τιτινίῳ, τὸ δὲ λαιὸν
Καρισίῳ, λιβυρνίδος δὲ αὐτὸς ἐπέβαινε καὶ περιέπλει πάντας παρακαλῶν· ἐπὶ
δὲ τῇ παρακλήσει τὰ στρατηγικὰ σημεῖα, ὡς ἐν κινδύνῳ μάλιστα ὤν, ἀπέθετο.
Ἐπαναχθέντος δὲ τοῦ Πομπηίου δὶς μὲν ἐπεχείρησαν ἀλλήλοις, καὶ τὸ ἔργον ἐς
νύκτα ἐτελεύτησεν. Ἁλισκομένων δὲ καὶ πιμπραμένων τῶν Καίσαρος νεῶν, αἱ
μὲν ἀράμεναι τὰ βραχέα τῶν ἱστίων ἀπέπλεον ἐς τὴν Ἰταλίαν, τῶν
παραγγελμάτων καταφρονοῦσαι· καὶ αὐτὰς ἐπ' ὀλίγον οἱ τοῦ Πομπηίου
διώξαντες ἐπὶ τὰς ὑπολοίπους ἀνέστρεψαν, καὶ τῶνδε τὰς μὲν ᾕρουν ὁμοίως,
τὰς δὲ ἐνεπίμπρασαν. Ὅσοι δ' ἐξ αὐτῶν ἐς τὴν γῆν ἐσενήχοντο, τοὺς μὲν οἱ
ἱππέες οἱ τοῦ Πομπηίου διέφθειρον ἢ συνελάμβανον, οἱ δ' ἐς τὸ τοῦ
Κορνιφικίου στρατόπεδον ἀνεπήδων, καὶ αὐτοῖς ὁ Κορνιφίκιος ἐπιθέουσιν
ἐπεχείρει, τοὺς κούφους ἐκπέμπων μόνους· οὐ γὰρ εὔκαιρον ἐδόκει κινεῖν φάλαγγα
δύσθυμον ἀντικαθημένων πεζῶν μεγαλοφρονουμένων, ὡς εἰκὸς ἦν, ἐπὶ νίκῃ.
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Traduction française :
[5,111] Octave plaça toute son infanterie sous le commandement de
Cornificius, et lui demanda d'attaquer l'ennemi à revers et de faire face
à la situation. Il embarqua avant le jour et prit le large de peur que
l'ennemi ne l'enferme de ce côté également, donnant la droite de la flotte
à Titinius et la gauche à Carcius, et s'embarquant dans une liburnique, il
fit le tour de la flotte, pour les exhorter au courage. Après quoi, il fit
abaisser l'étendard du général, comme on le fait habituellement en cas de
danger extrême. Pompée prit la mer contre lui, et deux fois ils
s'attaquèrent, mais la nuit mit fin au combat. Quelques navires d'Octave
furent pris et brûlés ; d'autres déployèrent leurs petites voiles et
partirent pour la côte italienne, contrairement aux ordres reçus. Les
navires de Pompée les suivirent sur une courte distance puis se
retournèrent contre le reste, en prirent quelques-uns et en brûlèrent
d'autres. Une partie des équipages nagea vers la terre ferme : la plupart
furent tués ou fait prisonniers par la cavalerie de Pompée. Certains
d'entre eux atteignirent le camp de Cornificius, qui envoya seulement son
infanterie légère pour les aider à le rejoindre, parce qu'il considérait
pas prudent d'envoyer ses légionnaires découragés contre l'infanterie de
l'ennemi, qui était naturellement fort remontée par sa victoire.
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