Texte grec :
[5,110] Ἐνταῦθα τῆς νεὼς ἐκβαίνων ὁ Καῖσαρ ὤλισθε καὶ ἔπεσε καὶ ἀνέδραμε δι'
αὑτοῦ. Καὶ αὐτῷ καθισταμένῳ ἔτι τὸ στρατόπεδον Πομπήιος ἐπέπλει στόλῳ
πολλῷ, θαῦμα ἀδόκητον· ᾤετο γὰρ αὐτον ἐκπεπολεμῆσθαι πρὸς Ἀγρίππα.
Παρήλαυνε δὲ τῷ Πομπηίῳ καὶ ἡ ἵππος, ἐς τάχος διερίζουσα τῷ ναυτικῷ, καὶ
τὰ πεζὰ ἑτέρωθεν ἐφαίνετο, ὥστε δεῖσαι μὲν ἅπαντας, ἐν μέσῳ τριῶν στρατῶν
πολεμίων γενομένους, δεῖσαι δὲ τὸν Καίσαρα, Μεσσάλαν οὐκ ἔχοντα
μεταπέμψασθαι. Οἱ μὲν οὖν ἱππέες εὐθὺς ἠνώχλουν οἱ Πομπηίου
χαρακοποιουμένους ἔτι τοὺς τοῦ Καίσαρος· εἰ δὲ ἐπὶ τοῖς ἱππεῦσιν οἱ πεζοὶ
καὶ τὸ ναυτικὸν ἐφώρμησε, τάχα ἄν τι μεῖζον ἐξήνυστο τῷ Πομπηίῳ. Νῦν δὲ
ἀπείρως τε πολέμου, καὶ ὑπ' ἀγνοίας τοῦ θορύβου τῶν Καίσαρος, καὶ ὄκνου,
μὴ μάχης περὶ δείλην ἑσπέραν ἄρχειν, οἱ μὲν αὐτῶν ἐς Κόκκυνον ἄκραν
ὡρμίσαντο, οἱ πεζοὶ δ' οὐκ ἀξιοῦντες ἀγχοῦ τῶν πολεμίων στρατοπεδεύειν ἐς
Φοίνικα πόλιν ἀνεχώρουν. Καὶ νυκτὸς οἱ μὲν ἀνεπαύοντο, οἱ δὲ τοῦ Καίσαρος
τὸν μὲν χάρακα ἐτέλουν, ὑπὸ δὲ κόπου καὶ ἀγρυπνίας ἐς τὴν μάχην
ἐβλάπτοντο. Τέλη δ' ἦν αὐτῷ τρία καὶ ἱππέες χωρὶς ἵππων πεντακόσιοι καὶ
κοῦφοι χίλιοι καὶ κληροῦχοι σύμμαχοι χωρὶς καταλόγου δισχίλιοι καὶ ναυτικὴ
δύναμις ἐπὶ τούτοις.
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Traduction française :
[5,110] Quand Octave débarqua il glissa et tomba, mais se releva sans aide.
Alors qu'il montait encore son camp, Pompée apparut avec une grande flotte
- spectacle étonnant, puisque Octave croyait qu'il avait été battu par
Agrippa. La cavalerie de Pompée avança en même temps, ayant rivalisé avec
la flotte dans la rapidité de leur mouvement, et son infanterie arriva de
l'autre côté. Les forces d'Octave prirent peur en se voyant entourée
d'ennemis de trois côtés, et Octave lui-même était alarmé parce que
Messala ne pouvait le rejoindre. La cavalerie de Pompée attaqua les hommes
d'Octave alors qu'ils montaient toujours leur camp. Si son infanterie et
sa force navale avaient attaqué simultanément avec la cavalerie, Pompée
aurait accompli un exploit, mais, il n'avait pas l'expérience de la guerre
et il ignorait la panique qui s'était emparée des troupes d'Octave : c'est
pourquoi il hésita à commencer une bataille à l'approche de la tombée de
la nuit. Une partie de ses forces s'installa au promontoire de Coccynus,
tandis que son infanterie, considérant imprudent de camper près de
l'ennemi, se retira dans la ville de Phœnix. La nuit venue ils se
reposèrent alors que les soldats d'Octave achevaient leur camp, mais
étaient incapables de combattre à cause de la dureté du travail et du
manque de sommeil. Il y avait là trois légions, 500 cavaliers sans
chevaux, 1000 de l'infanterie légère et 2000 colons comme alliés, mais non
enrôlés, sans compter sa flotte.
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