Texte grec :
[5,79] Ὁ δὲ ἦλθε μὲν ἐς τὴν τεταγμένην ἡμέραν σὺν ὀλίγοις, Καίσαρα δὲ οὐχ
εὑρὼν οὐ περιέμεινεν, εἴτε τὴν γνώμην τοῦ πολέμου μεμψάμενος ὡς
παράσπονδον εἴτε τὴν Καίσαρος παρασκευὴν ἰδὼν πολλὴν οὖσαν (οὐ γάρ ποτε
αὐτοὺς ἀνέπαυε φόβων ἡ τῆς μοναρχίας ἐπιθυμία), εἴτε τι σημεῖον
δειδισάμενος. Τῶν γὰρ περικοιμωμένων αὐτοῦ τῇ σκηνῇ πρὸς θηρίων τις εὑρέθη
δεδαπανημένος, ἄνευ τοῦ προσώπου μόνου, καθάπερ ἐς ἐπίδειξιν
παραλελειμμένου, οὔτε τι βοήσας οὔτε τινὸς τῶν συναναπαυομένων ᾐσθημένου·
καὶ λύκον ἔλεγον οἱ Βρεντέσιοι πρὸ ἕω φανῆναι τῶν σκηνωμάτων ἐκθέοντα.
Ἔγραφέ γε μὴν τῷ Καίσαρι μὴ λύειν τὰ συγκείμενα καὶ ἠπείλει Μηνόδωρον
ἀπάξειν ὡς ἑαυτοῦ δραπέτην· γεγένητο γὰρ Πομπηίου Μάγνου, τὴν δὲ τοῦ
Μάγνου περιουσίαν ὁ Ἀντώνιος ἐώνητο νόμῳ πιπρασκομένην ὡς πολεμίου.
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Traduction française :
[5,79] Antoine arriva le jour fixé avec une petite escorte, mais n'y
trouvant pas Octave il ne l'attendit pas, soit parce qu'il n'approuvait
pas la guerre, la considérant comme une violation du traité, soit parce
qu'il s'inquiétait des grands préparatifs d'Octave (le désir d'être chef
unique ne les empêchait pas d'avoir peur à tout moment), soit parce qu'il
fut alarmé par un prodige : on trouva un des gardes qui dormaient autour
de sa tente dévorée par des bêtes sauvages sauf son visage, comme si on
l'avait fait pour pouvoir l'identifier, et il n'avait poussé aucun cri,
aucun de ceux qui dormaient avec lui n'avaient rien vu. Les habitants de
Brindisi dirent qu'ils avaient vu un loup juste avant le lever du jour
rôdant près des tentes. Et Antoine écrivit à Octave de ne pas violer le
traité, et il menaça Menodorus de le punir comme esclave fuyard ; ce
dernier avait été esclave de Pompée le Grand, dont Antoine avait acheté la
propriété quand elle fut vendue en vertu des lois de la guerre.
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