HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

λοχαγῷ



Texte grec :

[4,81] Βροῦτος δὲ ἐς Πάταρα ἀπὸ Ξάνθου κατῄει, πόλιν ἐοικυῖαν ἐπινείῳ Ξανθίων, καὶ περιστήσας αὐτοῖς τὸν στρατὸν ἐκέλευσεν ἐς πάντα ὑπακούειν ἢ τὰς Ξανθίων συμφορὰς προσδέχεσθαι· προσήγοντό τε αὐτοῖς οἱ Ξάνθιοι ὀδυρόμενοι τὰ σφέτερα καὶ παραινοῦντες ἀμείνονα βουλεύσασθαι. Ξανθίοις δὲ οὐδὲν ἀποκριναμένων πω τῶν Παταρέων, ἐδίδου τὸ λοιπὸν αὐτοῖς τῆς ἡμέρας ἐς σκέψιν καὶ ἀνεχώρει. Ἅμα δὲ ἡμέρᾳ προσῆγεν. Οἱ δὲ ἀπό τε τῶν τειχῶν ἐβόων ὑπακούειν, ἐς ὅ τι βούλοιτο, καὶ τὰς πύλας ἀνεῴγνυον. Ὁ δ' ἐσελθὼν ἔκτεινε μὲν οὐδένα οὐδ' ἐξήλασε, χρυσὸν δὲ καὶ ἄργυρον, ὅσον ἡ πόλις εἶχε, συνενεγκὼν ἐκέλευε καὶ τὸν ἰδιωτικὸν ἑκάστους ἐσφέρειν ὑπὸ ζημίαις καὶ μηνύμασιν, οἵοις καὶ Κάσσιος ἐκήρυξεν ἐν Ῥόδῳ. Καὶ οἱ μὲν ἐσέφερον, θεράπων δὲ τὸν δεσπότην ἐμήνυσε χρυσίον κρύψαι καὶ πεμφθέντι λοχαγῷ τὸ χρυσίον ἔδειξεν. Ἀγομένων δὲ ἁπάντων ὁ μὲν δεσπότης ἐσιώπα, ἡ δὲ ἐκείνου μήτηρ περισῴζουσα τὸν υἱὸν εἵπετο, βοῶσα αὐτὴ τὸ χρυσίον κρύψαι. Ὁ δὲ οἰκέτης, οὐδὲ ἀνερωτώμενος, τὴν μὲν ἤλεγχε ψευδομένην, τὸν δὲ κρύψαντα. Καὶ ὁ Βροῦτος τὸν μὲν νεανίαν ἀπεδέξατο τῆς σιωπῆς καὶ τὴν μητέρα τοῦ πάθους καὶ μεθῆκεν ἀμφοτέρους ἀπαθεῖς ἀπιέναι τὸ χρυσίον φερομένους, τὸν δὲ οἰκέτην ὡς πέρα τοῦ προστάγματος ἐπιβουλεύσαντα τοῖς δεσπόταις ἐκρέμασε.

Traduction française :

[4,81] Brutus descendit de Xanthos à Patara, une ville qui ressemblait au port des Xanthiens. Il l'encercla avec son armée et ordonna aux habitants de lui obéir en toutes choses, sous peine de subir le destin des Xanthiens. Des Xanthiens leur dirent qu'ils déploraient leurs propres malheurs et leur conseillèrent d'adopter une meilleure façon de faire. Comme les habitants de Patara ne répondaient aux Xanthiens, Brutus leur donna le reste de la journée pour examiner la question, et il s'en alla. Le matin suivant il fit avancer ses troupes. Les habitants de Patara crièrent des murs qu'ils obéiraient à tous ses ordres et ils ouvrirent leurs portes. Il y entra, mais ne tua ni ne bannit personne : il les ordonna de lui livrer l'or et l'argent que la ville possédait, et que chaque citoyen lui apporter ses biens privés avec les mêmes peines et les même récompenses pour les délateurs que celles proclamées par Cassius à Rhodes. Ils obéirent à son ordre. Un esclave témoigna que son maître avait caché son or et le montra à un centurion envoyé pour le récupérer. Toutes les parties furent amenées devant le tribunal. Le maître resta silencieux, mais sa mère, qui l'avait suivi afin de sauver son fils, déclara que c'était elle qui avait caché l'or. L'esclave, sans qu'on lui demande, contesta ce qu'elle disait, prétendit qu'elle mentait et que c'était son maître qui l'avait caché. Brutus approuva le silence du jeune homme et eut de la sympathie pour la peine de sa mère. Il leur permit de s'en aller sains et saufs et de reprendre leur or avec eux, et il fit crucifier l'esclave pour son trop grand zèle à accuser ses maîtres.





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Dernière mise à jour : 25/01/2007