HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

λόχον



Texte grec :

[4,44] Ἄππιον δὲ ἀναπαυόμενον ἐν ἐπαύλει, τῶν ὁπλιτῶν ἐπιθεόντων, οἰκέτης τὴν ἑαυτοῦ ἐσθῆτα ἐνέδυσε, καὶ αὐτὸς εἰς τὴν εὐνὴν οἷα δεσπότης ἀνακλιθεὶς ἑκὼν ἀπέθανεν ἀντὶ τοῦ δεσπότου, παρεστῶτος ὡς οἰκέτου. Μενηνίου δὲ τὴν οἰκίαν καταλαβόντων ὁπλιτῶν, θεράπων ἐς τὸ τοῦ δεσπότου φορεῖον ἐνέβη καὶ ὑπὸ τῶν ὁμοδούλων συνεργούντων ἐξεφέρετο, ἕως ὅδε μὲν ὡς Μενήνιος ἑκὼν ἀνῄρητο, Μενήνιος δὲ ἐς Σικελίαν διέφυγεν. Οὐίνιον δὲ ἀπελεύθερος αὐτοῦ Οὐινίου, Φιλήμων, οἰκίαν κεκτημένος λαμπράν, ἐν τῷ μεσαιτάτῳ τῆς οἰκίας ἔκρυψεν ἐν λάρνακι, ἃς ἀπὸ σιδήρου ἐς χρημάτων ἢ βιβλίων ἔχουσι φυλακήν· καὶ νυκτὸς ἔτρεφε μέχρι τῶν σπονδῶν. Ἕτερος δὲ ἀπελεύθερος, τάφον δεσπότου φυλάσσων, τὸν δεσπόσυνον προγραφέντα ἐφύλασσεν ἐν τῷ τάφῳ μετὰ τοῦ πατρός. Λουκρήτιος ἀλώμενος σὺν δυσὶ θεράπουσιν ἀγαθοῖς ὑπὸ ἀπορίας τῶν τροφῶν ᾖει πρὸς τὴν γυναῖκα, φορείῳ φερόμενος ὑπὸ τῶν οἰκετῶν οἷά τις ἄρρωστος, ἐς τὴν πόλιν. Ἑνὸς δὲ τῶν φερόντων τὸ σκέλος συντρίβεντος τῷ ἑτέρῳ τὴν χεῖρα ἐπιθεὶς ᾖει. Παρὰ δὲ ταῖς πύλαις γενόμενος, ἔνθα αὐτοῦ καὶ ὁ πατὴρ ὑπὸ Σύλλα προγραφεὶς ἑαλώκει, εἶδε λόχον ὁπλιτῶν ἐκτρέχοντα καὶ πρὸς τὸ συγκύρημα τοῦ τόπου καταπλαγεὶς συνεκρύφθη μετὰ τοῦ θεράποντος ἐν τάφῳ. Τυμβωρύχων δὲ τοὺς τάφους ἐρευνωμένων, ὁ θεράπων ἑαυτὸν τοῖς τυμβωρύχοις παρέσχε περιδύειν, μέχρι Λουκρήτιον ἐπὶ τὰς πύλας διαφυγεῖν. Ἐκεῖ δὲ αὐτὸν ὁ Λουκρήτιος περιμείνας τε καὶ τῆς ἑαυτοῦ μερισάμενος ἐσθῆτος, ἧκε πρὸς τὴν γυναῖκα καὶ ὑπ' αὐτῆς ἐκρύπτετο ἐπὶ διπλῆς ὀροφῆς μεταξύ, μέχρι τινὲς αὐτὸν ἐρρύσαντο παρὰ τῶν προγραψάντων καὶ ὕστερον ἐπὶ εἰρήνης ὑπάτευσεν.

Traduction française :

[4,44] Appius se reposait dans sa maison de campagne quand des soldats firent irruption. Un esclave mit les vêtements de son maître et se mit sur son lit et mourut volontairement pour son maître, qui se tenait près de lui habillé en esclave. Quand les soldats firent irruption dans la maison de Menenius, un de ses esclaves entra dans la litière de son maître et se fit porter par ses compagnons d'esclavage, et de cette façon il se fit tuer à la place de Menenius, qui à la suite de cela s'enfuit en Sicile. Vinius avait un affranchi du nom de Philemon, propriétaire d'une villa splendide : ce dernier le cacha au plus profond des caves dans un coffre de fer utilisé pour mettre de l'argent ou des manuscrits, et lui donna de la nourriture durant la nuit, jusqu'au retour de la paix. Un autre affranchi, qui gardait le tombeau de son maître, garda le fils de son maître, qui avait été proscrit, dans le tombeau avec son père. Lucretius, qui était parti avec deux esclaves fidèles et manquait de nourriture, rentra en ville chez son épouse porté dans une litière, comme s'il était malade, par les deux esclaves. Un des porteurs se cassa la jambe, Lucretius marcha s'appuyant sur l'autre. Quand ils atteignirent la porte où le père de Lucretius, qui avait été proscrit par Sulla, avait été capturé, il vit une cohorte de soldats sortir. Étonné de la coïncidence, il se cacha avec l'esclave dans un tombeau. Comme des pilleurs de tombes arrivaient cherchant du butin, l'esclave proposa aux voleurs qu'il le dépouille pour que Lucretius, pendant ce temps, puisse s'échapper vers la porte de ville. Là Lucretius l'attendit, partagea avec lui ses habits, et alors alla chez son épouse, qui le cacha entre les planches d'un double toit jusqu'à ce que ses amis parviennent à faire effacer son nom de la liste des proscrits. Après le retour à la paix il fut élevé au rang de consul.





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Dernière mise à jour : 25/01/2007