HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Λαβεὼν



Texte grec :

[4,135] Καὶ Βροῦτον Ἀντώνιος ἀνευρὼν περιέβαλέ τε τῇ ἀρίστῃ φοινικίδι εὐθὺς καὶ καύσας τὰ λείψανα τῇ μητρὶ Σερουιλίᾳ ἔπεμψεν. Ὁ δὲ σὺν τῷ Βρούτῳ στρατός, ὅτε ἐπύθοντο τεθνάναι Βροῦτον, πρέσβεις ἐς Καίσαρα καὶ Ἀντώνιον ἔπεμπον καὶ συγγνώμης ἔτυχον καὶ ἐς τὰ στρατεύματα αὐτῶν διῃρέθησαν· καὶ ἦσαν ἀμφὶ τοὺς μυρίους καὶ τετρακισχιλίους. Παρέδοσαν δὲ ἐπὶ τοῖς αὐτοῖς ἑαυτοὺς καὶ οἱ κατὰ τὰ φρούρια, πολλὰ ὄντα. Τὰ δὲ φρούρια αὐτὰ καὶ τὸ στρατόπεδον ἐδόθη τοῖς Καίσαρος καὶ Ἀντωνίου στρατοῖς διαρπάσαι. Τῶν δ' ἀμφὶ τὸν Βροῦτον ἀνδρῶν ἐπιφανῶν οἱ μὲν ἐν ταῖς μάχαις ἀπέθανον, οἱ δὲ αὑτοὺς ἐξήγαγον ὁμοίως τοῖς στρατηγοῖς, οἱ δὲ καὶ ἐξεπίτηδες ἐμαχέσαντο μέχρι θανάτου· ὧν ἦν Λεύκιός τε Κάσσιος, ὁ ἀδελφιδοῦς αὐτοῦ Κασσίου, καὶ Κάτων ὁ Κάτωνος, ἐμπίπτων ὅδε τοῖς πολεμίοις πολλάκις, εἶθ' ὑποχωρούντων ἀναλύσας τὸ κράνος, ἵνα ἢ γνώριμος ἢ εὔβλητος ἢ ἀμφότερα εἴη. Λαβεὼν δέ, ἐπὶ σοφίᾳ γνώριμος, ὁ πατὴρ Λαβεῶνος τοῦ κατ' ἐμπειρίαν νόμων ἔτι νῦν περιωνύμου, βόθρον ἐν τῇ σκηνῇ τὸ μέγεθος αὐτάρκη σώματι ὀρυξάμενος καὶ τὰ λοιπὰ τοῖς θεράπουσιν ἐντειλάμενος ἐπέσκηψε τῇ γυναικὶ καὶ τοῖς παισί, περὶ ὧν ἐβούλετο, καὶ τὰ γράμματα φέρειν ἔδωκε τοῖς οἰκέταις· τοῦ δὲ πιστοτάτου τῆς δεξιᾶς λαβόμενος καὶ περιστρέψας αὐτόν, ὡς ἔθος ἐστὶ Ῥωμαίοις ἐλευθεροῦν, ἐπιστρεφομένῳ ξίφος ἔδωκε καὶ τὴν σφαγὴν ὑπέσχε.

Traduction française :

[4,135] Antoine trouva le corps de Brutus, l'enveloppa dans le plus beau vêtement pourpre, le brûla et envoya les cendres à sa mère, Servilia. Quand l'armée de Brutus apprit sa mort, elle envoya des messagers à Octave et à Antoine et obtint le pardon, et ils furent répartis dans leurs deux armées. Il y avait environ 14.000 hommes. Sans compter ces derniers, il y en avait un grand nombre dans les fortins qui se rendirent. Les fortins et le camp de l'ennemi furent donnés à piller aux soldats d'Octave et d'Antoine. Des notables du camp de Brutus quelques uns périrent au combat, d'autres se suicidèrent comme l'avaient fait les deux généraux, d'autres continuèrent délibérément le combat jusqu'à la mort. Parmi ces notables étaient Lucius Cassius, neveu du grand Cassius, et Caton, le fils de Caton. Ce dernier chargea l'ennemi plusieurs fois; puis, quand ses hommes commencèrent à se débander, il jeta son casque, soit pour être reconnu, soit pour qu'on puisse facilement le frapper, ou pour les deux raisons. Labeo, un homme renommé pour sa culture, père du Labeo qui est encore célèbre comme jurisconsulte, creusa un trou dans sa tente de la taille de son corps, donna des ordres à ses esclaves pour qu'ils s'occupent du reste de ses affaires, arrangea ce qu'il désirait pour son épouse et ses enfants, et donna des lettres à un esclave pour pour qu'il les leur apporte. Puis, prenant son esclave plus fidèle par la main droite et le tournant autour de lui, comme le veut la coutume romaine pour accorder la liberté, il lui remit une épée tout en tournant et lui présenta sa gorge.





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Dernière mise à jour : 25/01/2007