HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

βραδύνουσιν



Texte grec :

[4,119] Ὁ δὲ Καῖσαρ καὶ ὁ Ἀντώνιος, εἰδότες οὐ μαχούμενον ἑκόντα τὸν Βροῦτον, τοὺς ἰδίους συνῆγον, καὶ ὁ Ἀντώνιος ἔλεξε· « τὸ ἐχθὲς ἔργον, ὦ ἄνδρες, τοῖς μὲν λόγοις οἶδα ὅτι καὶ οἱ πολέμιοι μερίζονται, ὡς διώξαντές τινας ἡμῶν καὶ τὸ στρατόπεδον διαρπάσαντες, ἔργῳ δὲ ἐπιδείξουσιν ἅπαν ὑμέτερον· ὑπισχνοῦμαι γὰρ ὑμῖν οὔτε αὔριον οὔτε ταῖς ἐπιούσαις ἑκόντας αὐτοὺς ἐς μάχην ἥξειν. Ὃ σαφεστάτη πίστις ἐστὶ τῆς ἐχθὲς ἥσσης καὶ φόβου, ὅταν ὥσπερ ἐν τοῖς γυμνικοῖς ἀφιστῶνται τοῦ ἀγῶνος οἱ ἐλάττονες· οὐ γὰρ ἐς τοῦτό όγε στρατὸν ἤγειρον τοσόνδε, ἵνα τῶν Θρᾳκῶν ἐρημίαν οἰκῶσι διατειχίσαντες. Ἀλλὰ αὐτὴν διετείχισαν μὲν ἔτι προσιόντων ὑμῶν διὰ δέος, ἐλθόντων δὲ ἐνοικοῦσι διὰ τὴν ἐχθὲς ἧσσαν· ἐφ' ᾗ καὶ τῶν στρατηγῶν ὁ πρεσβύτερός τε καὶ ἐμπειρότερος πάντα ἀπογνοὺς ἑαυτὸν διεχρήσατο, ὃ καὶ αὐτὸ μεγίστη συμφορῶν ἐστιν ἀπόδειξις. Ὅταν οὖν ἡμῶν αὐτοὺς προκαλουμένων μὴ δέχωνται μηδὲ καταβαίνωσιν ἀπὸ τῶν ὀρῶν, ἀλλὰ ἀντὶ τῶν χειρῶν πιστεύωσι τοῖς κρημνοῖς, τότε μοι θαρροῦντες ὑμεῖς, ὦ ἄνδρες Ῥωμαῖοι, συναναγκάσατε αὐτοὺς αὖθις, ὥσπερ ἐχθὲς ἠναγκάσατε, αἰσχρὸν ἡγούμενοι δεδιότων ἐλασσοῦσθαι καὶ ὀκνούντων ἀπέχεσθαι καὶ τειχῶν ἄνδρες ὄντες ἀσθενέστεροι γενέσθαι. Οὐ γὰρ ἤλθομέν γε καὶ ἡμεῖς ἐν πεδίῳ βιώσοντες, οὐδ' ἔστι βραδύνουσιν οὐδὲν αὔταρκες. Ἀλλὰ δεῖ τοῖς εὖ φρονοῦσι τοὺς μὲν πολέμους ὀξεῖς, τὴν δὲ εἰρήνην ἐπὶ μήκιστον εἶναι.

Traduction française :

[4,119] Pendant ce temps Octave et Antoine, voyant que Brutus n'était pas disposé à combattre, rassemblèrent leurs hommes, et Antoine leur adressa la parole: "Soldats, je suis sûr que les ennemis dans leurs discours prétendent à leur part de victoire d'hier parce qu'ils ont chassé certains d'entre nous et qu'ils ont pillé notre camp, mais en fait ils montrent par là qu'elle fut entièrement la vôtre. Je vous promets que ni demain ni les jours suivants ils ne seront disposés à combattre. C'est la preuve la plus évidente de leur défaite d'hier et de leur manque de courage, comme ceux qui vaincus dans les jeux publics, quittent l'arène. Ils n'ont certainement pas rassemblé une armée si nombreuse pour passer leur temps dans des fortifications dans des endroits déserts de Thrace. Mais ils ont établi leurs fortifications quand vous vous approchiez encore parce qu'ils avaient peur; et maintenant que vous êtes là ils s'y accrochent en raison de la défaite d'hier, où aussi le plus vieux et le plus expérimenté de leurs généraux dans un complet désespoir s'est suicidé, et cet acte est lui-même la plus grande preuve de leur défaite. C'est pourquoi, puisqu'ils n'acceptent pas notre défi et ne descendent pas de la montagne, mais font plus confiance à des précipices qu'à leurs armes, soyez vaillants, soldats de Rome, et forcez-les de nouveau comme vous les avez forcés hier. Considérons comme une chose honteuse d'être inférieurs à ceux qui ont peur de nous, de nous tenir éloignés de gens qui hésitent, ou, soldats comme nous sommes, d'être des hommes plus faibles que des remparts. Nous ne sommes pas venus ici pour passer notre vie dans cette plaine, et si nous tardons nous allons manquer de tout. Pour des gens bien avisés, il faut des guerres rudes pour que la paix puisse durer le plus longtemps possible.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 25/01/2007