HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

APPIEN d'Alexandrie, Histoire romaine - Les guerres civiles, livre IV

Τίς



Texte grec :

[4,32] Καὶ τοῦτο ἐς τὸν δῆμον εἰπόντες προύγραφον χιλίας καὶ τετρακοσίας γυναῖκας, αἳ μάλιστα πλούτῳ διέφερον· καὶ αὐτὰς ἔδει, τὰ ὄντα τιμωμένας, ἐσφέρειν ἐς τὰς τοῦ πολέμου χρείας, ὅσον ἑκάστην οἱ τρεῖς δοκιμάσειαν. Ἐπέκειτό τε ταῖς ἀποκρυψαμέναις τι τῶν ὄντων, ἢ τιμησαμέναις κακῶς ἐπιτίμια καὶ τοῖς ταῦτα μηνύουσιν ἐλευθέροις τε καὶ δούλοις μήνυτρα. Αἱ δὲ γυναῖκες ἔκριναν τῶν προσηκουσῶν τοῖς ἄρχουσι γυναικῶν δεηθῆναι. Τῆς μὲν δὴ Καίσαρος ἀδελφῆς οὐκ ἀπετύγχανον, οὐδὲ τῆς μητρὸς Ἀντωνίου· Φουλβίας δέ, τῆς γυναικὸς Ἀντωνίου, τῶν θυρῶν ἀπωθούμεναι χαλεπῶς τὴν ὕβριν ἤνεγκαν, καὶ ἐς τὴν ἀγορὰν ἐπὶ τὸ βῆμα τῶν ἀρχόντων ὠσάμεναι, διισταμένων τοῦ τε δήμου καὶ τῶν δορυφόρων, ἔλεγον, Ὁρτησίας ἐς τοῦτο προκεχειρισμένης· « Ὃ μὲν ἥρμοζε δεομέναις ὑμῶν γυναιξὶ τοιαῖσδε, ἐπὶ τὰς γυναῖκας ὑμῶν κατεφύγομεν· ὃ δὲ οὐχ ἥρμοζεν, ὑπὸ Φουλβίας παθοῦσαι, ἐς τὴν ἀγορὰν συνεώσμεθα ὑπ' αὐτῆς. Ὑμεῖς δ' ἡμᾶς ἀφείλεσθε μὲν ἤδη γονέας τε καὶ παῖδας καὶ ἄνδρας καὶ ἀδελφοὺς ἐπικαλοῦντες, ὅτι πρὸς αὐτῶν ἠδίκησθε· εἰ δὲ καὶ τὰ χρήματα προσαφέλοισθε, περιστήσετε ἐς ἀπρέπειαν ἀναξίαν γένους καὶ τρόπων καὶ φύσεως γυναικείας. Εἰ μὲν δή τι καὶ πρὸς ἡμῶν, οἷον ὑπὸ τῶν ἀνδρῶν, ἠδικῆσθαί φατε, προγράψατε καὶ ἡμᾶς ὡς ἐκείνους. Εἰ δὲ οὐδένα ὑμῶν αἱ γυναῖκες οὔτε πολέμιον ἐψηφισάμεθα οὔτε καθείλομεν οἰκίαν ἢ στρατὸν διεφθείραμεν ἢ ἐπηγάγομεν ἕτερον ἢ ἀρχῆς ἢ τιμῆς τυχεῖν ἐκωλύσαμεν, τί κοινωνοῦμεν τῶν κολάσεων αἱ τῶν ἀδικημάτων οὐ μετασχοῦσαι;

Traduction française :

[4,32] Les triumvirs s'adressèrent au peuple à ce sujet et publièrent un édit demandant à 1400 des femmes les plus riches de faire une évaluation de leurs biens, et de fournir pour les besoins de la guerre la quote-part que les triumvirs exigeraient de chacune d'elles. Il était prévu aussi que si elles cachaient leurs biens ou si elles faisaient une fausse déclaration elles seraient condamnées à une amende, et que des récompenses seraient accordées aux délateurs, que ce soient des personnes libres ou des esclaves. Les femmes résolurent d'aller trouver les femmes de l'entourage des triumvirs. Elles eurent du succès avec la sœur d'Octave et la mère d'Antoine, mais elles furent repoussées des portes de Fulvia, l'épouse d'Antoine, dont elles supportèrent difficilement l'orgueil. Alors elles se forcèrent un chemin vers le tribunal des triumvirs dans le forum, le peuple et les gardes ouvrant leurs rangs pour les laisser passer. Là, par la bouche d'Hortensia, qu'elles avaient choisie comme porte-parole, elles dirent: "Quand des femmes de notre rang ont besoin de vous adresser une pétition, nous nous adressons à vos femmes; mais comme nous avons été traitées par Fulvia d'une manière qui ne nous convient pas, c'est à cause d'elle que nous sommes venues sur le forum. Vous nous avez déjà privées de nos pères, de nos fils, de nos maris, et de nos frères, que vous avez accusés de vous avoir fait du tort; si vous prenez aussi nos biens, vous nous ramenez à une condition indigne de notre naissance, de nos manières, de notre sexe. Si nous vous avons fait du mal, comme en ont fait selon vous nos maris, proscrivez-nous comme vous l'avez fait pour eux. Mais si nous, les femmes nous n'avons pas voté pour que vous soyez déclaré ennemis publics, si nous n'avons pas détruit vos maisons, si nous n'avons pas anéanti votre armée, ou conduit une autre contre vous; si nous ne vous avons pas gênés en obtenant des charges et des honneurs, pourquoi devons nous partager la punition alors que nous n'avons pas partagé la faute?





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Dernière mise à jour : 25/01/2007