Texte grec :
[4,34] Τοιαῦτα τῆς Ὁρτησίας λεγούσης, οἱ τρεῖς ἠγανάκτουν, εἰ
γυναῖκες ἀνδρῶν ἡσυχαζόντων θρασυνοῦνταί τε καὶ
ἐκκλησιάσουσι, καὶ τὰ δρώμενα τοῖς ἄρχουσιν ἐξετάσουσι, καὶ
τῶν ἀνδρῶν στρατευομένων αὐταὶ οὐδὲ χρήματα ἐσοίσουσιν·
ἐκέλευόν τε τοῖς ὑπηρέταις ἐξωθεῖν αὐτὰς ἀπὸ τοῦ βήματος,
μέχρι βοῆς ἔξωθεν ἐκ τοῦ πλήθους γενομένης οἵ τε ὑπηρέται τὸ
ἔργον ἐπέσχον καὶ οἱ ἄρχοντες ἔφασαν ἐς τὴν ὑστεραίαν
ἀνατίθεσθαι. Τῇ δ' ὑστεραίᾳ τετρακοσίας μὲν ἀντὶ χιλίων καὶ
τετρακοσίων προύγραφον ἀποτιμᾶσθαι τὰ ὄντα, τῶν δὲ ἀνδρῶν
πάντα τὸν ἔχοντα πλείους δέκα μυριάδων, ἀστὸν ὁμοῦ καὶ
ξένον καὶ ἀπελεύθερον καὶ ἱερέα καὶ πανταεθνῆ, μηδενὸς
ἀφιεμένου, καὶ τούσδε μεθ' ὁμοίου φόβου τῶν ἐπιτιμίων καὶ ὑπὸ
μηνύμασιν ὁμοίοις, ἵνα πεντηκοστὴν μὲν τῶν ὄντων αὐτίκα
δανείσαιεν αὑτοῖς, ἐνιαυτοῦ δὲ φόρον ἐς τὸν πόλεμον ἐσενέγκαιεν.
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Traduction française :
[4,34] Pendant qu'Hortensia parlait, les triumvirs étaient furieux
que des femmes osent tenir une réunion publique alors que les
hommes étaient silencieux; qu'elles demandaient aux
magistrats les raisons de leurs actes et qu'elles ne voulaient
pas fournir de l'argent alors que les hommes servaient dans
l'armée. Ils ordonnèrent aux licteurs de les éloigner du tribunal :
ils commencèrent à le faire jusqu'à ce que à cause des cris
poussés par la multitude les licteurs renoncent et que les
triumvirs décident de remettre au lendemain l'examen de la
proposition. Le jour suivant ils diminuèrent le nombre de
femmes, qui devaient présenter une évaluation de leurs biens,
de 1400 à 400, et décrétèrent que tous les hommes qui
possédaient plus de 100.000 drachmes, qu'ils soient citoyens,
étrangers, affranchis, prêtres, de quelque nationalité que ce
soit sans aucune exception, leur prêteraient (avec même
crainte de pénalité et également des délateurs) à intérêt la
cinquantième partie de leur propriété et fourniraient le revenu
d'un an pour les dépenses de la guerre.
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