Texte grec :
[4,126] Ὁ μὲν τοιαῦτα λέγων διετρόχαζε, καὶ αὐτὸν αἱ τάξεις
ἐπήλπιζον καὶ μετὰ βοῆς παρέπεμπον εὐφήμου· ὁ δὲ Καῖσαρ
καὶ ὁ Ἀντώνιος τοὺς ἰδίους περιθέοντες τήν τε δεξιὰν ὤρεγον,
ἐφ' οὓς παραγένοιντο, καὶ σοβαρώτερον ἔτι οἵδε ἐπέσπερχον
αὐτοὺς καὶ τὸν λιμὸν οὐκ ἐπέκρυπτον ὡς εὔκαιρον ἐς εὐτολμίαν
προφέρειν. « Εὕρομεν, ὦ ἄνδρες, τοὺς πολεμίους· ἔχομεν οὓς
ἐζητοῦμεν ἔξω τείχους λαβεῖν. Μὴ δή τις ὑμῶν τὴν ἰδίαν
πρόκλησιν καταισχύνῃ μηδὲ τῆς ἀπειλῆς ἐλάττων γένηται· μηδὲ
λιμόν, ὄλεθρον ἀμήχανόν τε καὶ ἐπώδυνον, ἕληται μᾶλλον ἢ
πολεμίων τείχη καὶ σώματα, ἃ καὶ τόλμαις ἐνδίδωσι καὶ σιδήρῳ
καὶ ἀπονοία. Ἔχει δὲ ἡμῖν ἐπείξεως ὧδε τὰ παρόντα, ὡς μηδὲν
ἐς τὴν ἐπιοῦσαν ἡμέραν ἀνατίθεσθαι, ἀλλὰ σήμερον περὶ
ἁπάντων διακριθῆναι μέχρι νίκης ἐντελοῦς ἢ εὐγενοῦς θανάτου.
Νικῶσι δ' ἔστι λαβεῖν διὰ μιᾶς ἡμέρας καὶ δι' ἑνὸς ἔργου τροφὰς
καὶ χρήματα καὶ ναῦς καὶ στρατόπεδα καὶ τὰ νικητήρια παρ'
ἡμῶν. Ἔσται δὲ ταῦτα, ἢν πρῶτον μὲν ἐμβάλλοντες αὐτοῖς
μνημονεύωμεν τῶν ἐπειγόντων, εἶτα παραρρήξαντες εὐθὺς
ἀποκλείωμεν ἀπὸ τῶν πυλῶν, ἐς δὲ τοὺς κρημνοὺς ἢ τὰ πεδία
περιωθῶμεν, ἵνα μὴ ὁ πόλεμος αὖθις ἀναφύοιτο μηδὲ ἐς τὴν
ἀργίαν πάλιν οἱ ἐχθροὶ διαδιδράσκοιεν, οἳ δι' ἀσθένειαν, μόνοι
δὴ πολεμίων, οὐκ ἐν τῷ μάχεσθαι τὰς ἐλπίδας ἔχουσιν, ἀλλ' ἐν
τῷ μὴ μάχεσθαι. »
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Traduction française :
[4,126] C'est en disant ces mots qu'il les passait en revue. Les
soldats lui disaient de se fier à eux et l'escortaient avec des
paroles de bienveillance. Octave et Antoine passèrent en
revue leurs propres troupes en serrant les mains les plus
proches et en les invitant avec plus de solennité à faire leur
devoir et ils ne cachaient pas le danger de la famine, parce
qu'ils croyaient que cela serait une incitation opportune au
courage. "Soldats, dirent-ils, nous avons trouvé l'ennemi. Nous
avons devant nous ceux que nous avons essayé de faire sortir
de leurs fortifications. Qu'aucun d'entre vous ne rougisse de
son propre défi ou d'être inférieur à sa propre menace. Que
personne ne préfère la faim, ce mal intraitable et affligeant, aux
murs et aux corps de l'ennemi, qui sont à la portée du courage,
de l'épée, du désespoir. Notre situation en ce moment est si
critique que rien ne peut être remis au lendemain, mais c'est ce
jour même qui doit décider de notre victoire complète ou de
notre mort honorable. Si vous êtes les vainqueurs, vous
gagnerez en un jour et en une seule fois, l'argent, les navires,
les camps, et les prix de la victoire que nous vous avons
promis. Tel sera le résultat si, au premier assaut, nous
sommes conscients des nécessités qui nous pressent et si,
après avoir brisé leurs rangs, nous les coupons
immédiatement de leurs portes et si nous les conduisons sur
les rochers ou dans la plaine, pour que la guerre ne puisse pas
renaître ou pour que les ennemis ne se retirent pas pour une
nouvelle période d'oisiveté - car les seuls guerriers faibles
placent tous leurs espoirs, non pas sur le combat, mais sur le
refus de combattre."
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