Texte grec :
[4,106] Φιλίππων μὲν οὖν ἐστιν ἕτερος λόφος οὐ μακράν, ὃν
Διονύσου λέγουσιν, ἐν ᾧ καὶ τὰ χρυσεῖα ἔστι τὰ Ἄσυλα
καλούμενα. Ἀπὸ δὲ τούτου δέκα σταδίους προελθόντι δύο εἰσὶν
ἄλλοι λόφοι, Φιλίππων μὲν αὐτῶν ὅσον ὀκτωκαίδεκα σταδίους
ἀφεστῶτες, ἀλλήλων δὲ ὅσον ὀκτώ, ἐν οἷς ἐστρατοπέδευσαν,
Κάσσιος μὲν ἐπὶ τοῦ πρὸς μεσημβρίαν, Βροῦτος δὲ ἐπὶ τοῦ
βορείου. Καὶ τῶν ἀμφὶ τὸν Νωρβανὸν ὑποχωρούντων οὐκέτι
προῄεσαν· Ἀντώνιόν τε γὰρ ἐπυνθάνοντο πλησιάζειν,
Καίσαρος ὑπολελειμμένου διὰ νόσον ἐν Ἐπιδάμνῳ, καὶ τὸ
πεδίον ἦν ἐναγωνίσασθαι καλὸν καὶ οἱ κρημνοὶ
στρατοπεδεῦσαι. Τὰ γὰρ ἑκατέρωθεν αὐτῶν, τῇ μὲν ἦν ἕλη καὶ
λίμναι μέχρι τοῦ Στρυμόνος, τῇ δὲ τὰ στενὰ καὶ ἀτριβῆ καὶ
ἀνόδευτα· τὸ δὲ μέσον τῶν λόφων, τὰ ὀκτὼ στάδια, δίοδος ἦν
ἐς τὴν Ἀσίαν τε καὶ Εὐρώπην καθάπερ πύλαι, καὶ αὐτὰ
διετείχισαν ἀπὸ χάρακος ἐς χάρακα καὶ πύλας ἐν μέσῳ
κατέλιπον, ὡς ἓν εἶναι τὰ δύο στρατόπεδα. Ἦν δὲ καὶ παρ' αὐτὸ
ποταμός, ὃν Γάγγαν τινές, οἳ δὲ Γαγγίτην λέγουσι, καὶ θάλασσα
ὄπισθεν, ἐν ᾗ καὶ τὰ ταμιεῖα καὶ ἐνορμίσματα ἔμελλον ἕξειν.
Θάσον μὲν δὴ ταμιεῖον, ἀπὸ ἑκατὸν σταδίων οὖσαν, ἐτίθεντο,
ἐνόρμισμα δὲ ταῖς τριήρεσι Νέαν πόλιν, ἀπὸ ἑβδομήκοντα σταδίων.
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Traduction française :
[4,106] Il y a une autre colline non loin de Philippes qui s'appelle
la colline de Dionysos, où se trouvent les mines d'or appelées
les Asyla. Dix stades plus loin il y a deux autres collines, à une
distance de dix-huit stades de Philippes elle-même et distantes
l'une de l'autre de huit stades. C'est sur ces collines que
campaient Cassius et Brutus, le premier sur le versant sud de
l'une et le second sur le versant nord de l'autre. Ils ne
s'avancèrent pas contre l'armée en retraite de Norbanus parce
qu'ils avaient appris qu'Antoine s'approchait, Octave ayant été
laissé à Epidamne pour cause de maladie. La plaine convenait
vraiment bien pour un combat et les collines qui la
surplombaient pour camper, puisque d'un côté ils avaient les
marais et les étangs s'étendant jusqu'au fleuve Strymon, et de
l'autre les gorges dépourvues de routes et infranchissables.
Entre ces collines, à huit stades, se trouvait le passage
principal entre l'Europe vers l'Asie comme des portes. À
travers cet espace ils construisirent une fortification allant d'un
camp à l'autre, laissant une porte au milieu, de sorte que les
deux camps ne faisaient pratiquement plus qu'un. À côté de
cette fortification coulait un fleuve, que certains appellent le
Ganga et d'autres le Gangites, et derrière celui-ci se trouvait la
mer, d'où ils pouvaient recevoir leurs approvisionnements et
chargements en toute sécurité. Leur dépôt se trouvait sur l'île
de Thasos, éloignée de 100 stades, et leurs trirèmes étaient
ancrées à Neapolis, distante de soixante-dix stades.
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